PRISE EN CHARGE DES CANCERS DE LA THYROÏDE

PRISE EN CHARGE DES CANCERS DE LA THYROÏDE

Rapports antérieurs

Ce sont la loge thyroïdienne qui contient la glande et les plans superficiels de la région sous hyoïdienne.  La loge thyroïdienne (figure 2) La loge thyroïdienne est située dans la région sous-hyoïdienne médiane, à la face antérieure du cou, en regard de la trachée cervicale. Elle a une forme de « U » ouvert en arrière et moulée sur l’axe viscéral du cou. Elle contient la glande thyroïde et les glandes parathyroïdes. Elle est limitée par la gaine thyroïdienne formée : o En arrière : par la gaine viscérale médialement et la gaine carotidienne latéralement. o En avant : par la lame profonde de l’aponévrose cervicale moyenne. 12 Il existe un plan de clivage entre le corps thyroïde et la loge : l’espace thyroïdien. Il est net en avant et en dehors, limité en arrière par l’adhérence à la trachée.  Les plans superficiels de la région sous-hyoïdienne La paroi cervicale antérieure est la voie d’abord chirurgicale. Elle est formée de la superficie à la profondeur par : La peau et le pannicule adipeux :  Le fascia superficiel qui enveloppe latéralement le peaucier du cou ;  Le tissu sous-cutané ;  L’aponévrose cervicale superficielle : étendue entre les muscles sterno-cléido-mastoïdiens qu’elle engaine latéralement, contenant les veines jugulaires antérieures qui deviennent intra aponévrotiques un peu au-dessous de l’os hyoïde et descend de part et d’autre de la ligne médiane ;  L’aponévrose cervicale moyenne formée par deux feuillets qui engainent les muscles sous-hyoïdiens : o Le feuillet superficiel enveloppe :  En dedans, le sténo-cléido-hyoïdien qui est oblique en haut et en dedans ;  En dehors, l’omohyoïdien dont le ventre antérieur longe le bord externe du sterno- cléido-hyoïdien ; o Le feuillet profond qui forme la paroi antérieure de la loge thyroïdienne engaine :  En bas, le sternothyroïdien qui est oblique en haut et en dehors ;  En haut, l’omohyoïdien, au-dessus du cartilage thyroïde. 13 Plus en avant : l’aponévrose cervicale superficielle recouvre les muscles sterno-cléido-mastoïdiens ; entre le bord antérieur des deux muscles sternocléido-mastoïdiens, l’aponévrose cervicale superficielle contient dans son épaisseur les veines jugulaires antérieures. Les bords internes des muscles sterno-cléido-hyoïdiens et sternothyroïdiens dont les directions sont inverses délimitent le losange de la trachéotomie, très allongé à grand axe vertical. Au niveau de ce losange, devant le corps thyroïde, les deux feuillets de l’aponévrose cervicale moyenne et l’aponévrose cervicale superficielle sont unis et forment «la ligne blanche cervicale » qui est avasculaire (Figure 2). 14 Figure 3: coupe transversale passant par C6: La gaine viscérale (Les plans antérolatéraux)

Rapports latéraux et postérieurs 

Rapports vasculaires (figure 3) 

Rapports en dehors de la loge Le paquet vasculo-nerveux du cou est situé contre la face postérieure du lobe latéral. Il est formé dans la gaine vasculaire par :  En dedans, la carotide primitive qui déprime le lobe thyroïdien en gouttière ;  En dehors, la veine jugulaire interne ;  Dans l’angle dièdre postérieur formé par les vaisseaux : le nerf pneumogastrique ;  Dans l’épaisseur de la gaine vasculaire descend en avant, la branche descendante du plexus cervical. Enfin, la chaîne lymphatique jugulaire interne est située en dehors et en avant de la veine, adhérente à la gaine vasculaire mais en dehors d’elle.  Rapports dans la loge thyroïdienne La glande thyroïde est en rapport étroit avec ses vaisseaux dont la ligature est un temps important des opérations thyroïdiennes. Ce sont : o Le pédicule thyroïdien supérieur qui est le seul vrai pédicule de la glande. Il aborde le pôle supérieur du lobe latéral et est constitué essentiellement par l’artère et la veine thyroïdienne supérieure ; o L’artère thyroïdienne inférieure qui ne fait pas partie d’un pédicule. Dans sa dernière partie ascendante, elle atteint le bord postéro- interne qui sépare les faces postérieure et interne du lobe latéral, au-dessus de la base, et se divise en trois branches : 16  Postérieure qui monte sur la face postérieure du lobe latéral et s’anastomose parfois avec la branche postérieure de l’artère thyroïdienne supérieure ;  Inférieure longe le bord inférieur du corps thyroïde mais ne s’anastomose pas avec l’opposée ;  La branche interne chemine dans l’épaisseur du ligament latéral. o Les veines thyroïdiennes moyennes qui naissent du bord postéro- externe du lobe latéral ne correspondent à aucune artère. Figure 4: vue postéro-latérale droite de la glande thyroide et ses rapports (Netter) [9] Haut Avant

Rapports nerveux (figure 4) 

Les nerfs récurrents (nerfs laryngés inférieurs) Le nerf récurrent est un rapport très important à cause du risque de lésion dans la chirurgie thyroïdienne. Il est accompagné par la chaîne lymphatique récurrentielle. Parfois divisé en plusieurs filets, le nerf récurrent monte entre : o En dedans, la face latérale de la trachée, devant l’œsophage à gauche ; o En dehors, la partie postérieure de la face interne du lobe latéral du corps thyroïde ; o Dans la gaine viscérale, derrière le ligament latéral de Gruber auquel il adhère souvent. Il croise la terminaison ou les branches de l’artère thyroïdienne inférieure de façon très variable. Cependant, le nerf récurrent droit est ici plus externe et plus antérieur que le gauche et schématiquement : o À droite, le récurrent croise les branches par en avant ou au moins la plupart des branches et, en particulier la branche inférieure la plus volumineuse ; o À gauche, le récurrent est en arrière des branches artérielles. Une de ces branches artérielles donne souvent l’artère laryngée postérieure qui accompagne le nerf sur sa face superficielle ; o En haut enfin, le nerf récurrent passe sous le constricteur inférieur du pharynx. Ces nerfs sont sujets à de nombreuses variations anatomiques. L’anatomie des rapports des nerfs laryngés inférieurs avec les branches de l’artère thyroïdienne inférieure (ATI) reste essentielle pour la préservation des nerfs laryngés inférieurs. Classiquement, le nerf laryngé inférieur droit présente un trajet prévasculaire plus fréquent qu’à gauche, du fait de sa naissance plus haute que le nerf gauche et de son trajet plus oblique. En Afrique, quelques auteurs ont réalisé des études relatives à l’anatomie du nerf laryngé inférieur et se 19 sont intéressés à ses rapports avec l’ATI. Ces études ont observé que la position postérieure du NLI par rapport à l’ATI prédominait[59].  Le nerf laryngé externe La branche externe du nerf laryngé supérieur, par sa contigüité avec le pôle supérieur de la glande thyroïde, est menacée dans la chirurgie thyroïdienne. Les dispositions anatomiques variables en rapport avec le pôle supérieur de la glande thyroïde font de lui un nerf très vulnérable lors des lobectomies thyroïdiennes.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
CHAPITRE I : RAPPELS HISTOEMBRYOLOGIQUES ET ANATOMIQUES
I. RAPPELS HISTOEMBRYOLOGIQUES
I.1. Rappels embryologiques
I.2. Rappels histologiques
I.2.1. Variétés histopathologiques des cancers thyroïdiens
II. ANATOMIE
II.1. Anatomie descriptive
II.1.1. Situation
II.1.2. Morphologie et configuration externe
II.1.3.Caractéristiques
II.1.3.1. Dimensions
II.1.3.2. Consistance et coloration
II.1.3.3. Moyens de fixité
II.2. Rapports
II.2.1. Rapports antérieurs
II.2.2. Rapports latéraux et postérieur
II.2.2.1. Rapports vasculaires
II.2.2.2. Rapports nerveux
II.2.2.3. Rapports glandulaires
II.2.2.4. Rapports viscéraux
II.3. Vascularisation et innervation
II.3.1. Artères
II.3.2. Veines
II.3.3. Vascularisation lymphatique
CHAPITRE II : DIAGNOSTIC POSITIF DES CANCERS DE LA THYROIDE
I. ETUDE CLINIQUE
I.1. Circonstance de découverte
I.2. L’interrogatoire
I.3. Examen physique
I.3.1. L’inspection
I.3.2. La palpation de la région thyroïdienne
II. LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
II.1. Biologie .
II.2. L’échographie thyroïdienne
II.3. La cytoponction á l’aiguille fine
II.4. La scintigraphie thyroïdienne
II.5. La résonnance magnétique nucléaire
II.6. Examen anatomopathologique
II.6.1. Examen histopathologique extemporané
II.6.2. Examen anatomopathologique de la pièce opératoire
II.7. Les autres moyens diagnostiques
III. CLASSIFICATION
III.1. Classification TNM des cancers de la thyroïde (O.M.S. 2002)
III.2. Classification par stade
IV. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
IV.1. Nodules des thyroïdites
V.1.1. Thyroïdite aigue
V.1.2. Thyroïdite subaiguë de De Quervain
V.1.3. La thyroïdite de Riedel
V.1.4. La thyroïdite d’Hashimoto
V.1.5. La thyroïdite lymphocytaire chronique
V.2. La tuberculose thyroïdienne
V.3. Kyste thyroïdienne
V.4. Adénome colloïde
CHAPITRE III : TRAITEMENT
I. TRAITEMENT
I.1. But
I.2. Les moyens et méthodes
I.2.1. Chirurgicaux
I.2.2. Radiothérapie interne vectorisée par l’iode – 131(iratherapie)
I.2.2.1. Objectifs
I.2.2.2. Bilan avant la radiothérapie interne vectorisée par l’iode-131
I.2.2.3. Bilan après radiothérapie interne vectorisée par l’iode – 131
I.2.3. Hormonothérapie
I.3. Indications
I.4. Evolution pronostic
I.4.1. Evolution
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I.1. Cadre de l’étude
I.2. Malades et méthodes
I.3. Critères d’inclusion
I.4. Critères de non inclusion
I.5. Recueil des données
I.6. Saisies des données
II. RESULTATS
II.1. Épidémiologie
II.1.1. Prévalence
II.1.2. L’âge
II.1.3. Le sexe
II.1.4. Origine géographique
II.2. Cliniqu
II.2.1. Antécédents
II.2.1.2. Antécédents chirurgicaux
II.2.2. Données de l’examen clinique
II.2.2.1. Tuméfaction cervicale antérieure
II.2.2.2. Signes de thyrotoxicose
II.2.2.3. Signes de compression
II.2.2.4. Altération de l’état général
II.3. Examens complémentaires
II.3.1. Biologie
II.3.1.1. Dosage des hormones thyroïdiennes
II.3.1.2. Autres dosages
II.3.2. La cytoponction
II.3.3. Imagerie
II.3.3.1. Echographie thyroïdienne
II.3.3.2. La scintigraphie thyroïdienne au Technétium 99m
II.3.3.3. Radiographie du thorax prenant le cou
II.3.4. L’examen anatomo-pathologique de la pièce opératoire
II.3.4.1. Types de prélèvement
II.3.4.2. Les résultats histologiques
II.4. Le bilan d’extension
II.4.1. L’échographie abdominopelvienne
II.4.2. Le scanner cervico-thoracique
II.4.3. Scanner thoraco-abdomino-pelvien
II.4.4. Angioscanner thoracique
II.4.5. Scanner cérébro-cervical
II.5. Données thérapeutiques
II.5.1. La chirurgie
II.5.1.1. Les gestes effectués
II.5.1.2. Autres gestes effectués
II.5.2. L’Irathérapie
II.5.3 Radiothérapie
II.5.4 Chimiothérapie
II.5.5. L’hormonothérapie substitutive
II.6. Les suites opératoires
II.7. Durée d’hospitalisation
II.8. Délai de consultation
II.9. Evolution
III. DISCUSSION
III.1. Epidémiologie
III.1.1. Fréquence
III.1.2. Le sexe
III.1.3. L’âge
III.2. Données cliniques
III.2.1. Antécédents
III.2.2. Circonstances de découverte
III.2.2.1. Tuméfaction cervicale antérieure
III.2.2.2. Adénopathies cervicales
III.2.2.3. Signes de thyrotoxicose
III.2.2.4. Signes de compression
III.3. Paraclinique
III.3.1. La biologie
III.3.1.1. Le dosage hormonal
III.3.2. La cytoponction thyroïdienne
III.3.3. L’imagerie
III.3.3.1. L’échographie thyroïdienne
III.3.3.2 La scintigraphie
III.3.3.3. Radiographie du thorax prenant le cou
III.4. Anatomopathologie
III.4.1. Types de prélèvement
III.4.2. Types histologiques
III.5. Le bilan d’extension
III.5.1. Le scanner cervico-thoracique
III.5.2. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien
III.6. Aspects thérapeutiques
III.6.1. La chirurgie
III.6.1.1. Thyroïdectomie
III.6.1.2. Le curage ganglionnaire
III.6.2 Les suites opératoires
III.6.3 Traitement complémentaire
III.6.3.1. L’hormonothérapie substitutive
III.6.3.2. L’Ira-thérapie
III.6.3.3. La radiothérapie
III.6.3.4. La chimiothérapie
III.7. La durée d’hospitalisation
III.8. L’évolution
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES

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