TRAITEMENT DES DYSFONCTIONNEMENTS ERECTILES

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Troubles de l’érection

Physiopathologie

Définitions

La sexualité est influencée par des facteurs biologiques, sociaux, économiques, politiques, culturels, éthiques, juridiques, historiques, religieux et spirituels. C’est en 1993, lors d’une conférence de consensus du «National Institute of Health», que le dysfonctionnement érectile a été défini pour la première fois comme étant « l’incapacité persistante pour un homme à obtenir ou maintenir une érection du pénis suffisante pour permettre un rapport sexuel satisfaisant » (Akbari et al.,2003). En 2004, une deuxième définition apparaissait jugeant le mot « satisfaisant» inadéquat. Ainsi, la définition actuelle est : « l’incapacité persistante ou récurrente pour un homme à obtenir une érection du pénis suffisante pour permettre une activité sexuelle » (Valiquette et al., 2006). La DE peut être primitive ou secondaire et correspond à une altération de la qualité de l’érect on ou de la rigidité oules deux à la fois. On ne prend pas en compte la flaccidité après l’acte ou les douleurs bien que souvent véesu de manière gênante et supportable. La DE peut se produire chez n’importe quel homme en bonne santé physique et psychique. Il faut savoir qu’à des moments, certains hommes peuvent être confrontés à une DE sans pour autant qu’elle ne prenne le dessus sur la vie du couple. Les statistiques montrent qu’elle touche très souvent les hommes âgés de 35 ans et plus. La dysfonction érectile se traduit par une érection défaillante au moment des rapports sexuels alors qu’elle est normale en dehors de ces rapports (Cour et al.,2013).

Causes

Psychogènes

De nombreux facteurs psychologiques peuvent être à l’origine des troubles érectiles tels que l’anxiété de performance, les conflits relationnels, le stress, la dépression, l’anxiété égnér lisée,la relation extra maritale, l’inhibition sexuelle, les problèmes financiers, les difficultés professionnelles, le manque de connaissance sexuelle et le vieillissement. Ces causes provoquent une augmentation du tonus sympathique entrainant une contraction des muscles lisses péniens qui ne favorisent pas l’ére tion Deneef(, 2016).

Intrapsychiques

Il existe des facteurs individuels de déclenchement, tels que des évènements traumatiques, qui entrainent l’apparition des troubles : anxiété excessive, perte de confiance en soi, remise en question, séquelles angoissantes d’une masturbation culpabilisée par une éducation rigide, symptômes névrotiques, facteurs d’entretien (peur de l’éc ec, anxié é de performance, né rose d’éc ec). Des facteurs peuvent également être liés au fonctionnement du couple (où l’homme n’est pas le seul responsable) : monotonie des rapports, peur des conflits, rejet de la partenaire, insatisfaction conjugale globale, colère envers la partenaire (Thompson, 2005).

Dépressives

La dépression provoque une inhibition sexuelle qui peut rester isolée ou alors s’inté rer par la suite à une anorexie intellectuelle globale qui signe la faillite du désir et du plaisir. Elle peut également être à l’origine d’une tristesse active, d’un sentiment d’incapacité,d’une inutilité oud’une dévalorisation (Valiquette et al., 2006).

Vasculaires

Toute altération de la perfusion pénienne diminue le remplissage des espaces sinusoïdaux du tissu érectile, ce qui entraine une mauvaise rigidité de la verge, donc une mauvaise érec ion. L’athér sclé ose est la cause exclusive de ce trouble et les facteurs de risque sont l’hypertension artér elle, la dyslipidé ie, le diabète, le syndrome métabolique, le tabac… Ce problème de perfusion du tissu érectile engendre de nombreuses anomalies biochimiques, notamment au niveau de l’enzyme de synthèse du monoxyde d’azote. L’anomalie biochimique va empêcher le tissu érectile de se relâcher convenablement entrainant alors la survenue de la dysfonction érectile. De nombreux travaux épidémiologiques ont montré le lien très étroit entre la dysfonction érectile et la maladie coronarienne qu’ils considèrent comme une seule et même pathologie : on parle de dysfonction érectile sentinelle. Chez les sujets hypertendus, la prévalence de la dysfonction érectile est plus importante que chez la population générale. Les dyslipidé ies ont un rôle majeur dans la fonction endothéliale car l’excès de cholesté ol favorise l’athérosclérose. En effet, les acides gras libres et les triglycérides diminuent le flux sanguin pénien et réduisent la vasodilatation endothé iale par inhibition de l’activité du monoxyde d’azote endothé ial (Thompson, 2005).

Iatrogéniques

De nombreux troubles de l’ére tion ont pour cause les effets secondaires de certains médicaments tels que les antihypertenseurs, les antidiabétiques, les hypoglycémiants, les antidé resseurs, les antiulcér ux, les œstrogènes, les anti-androgéniques analogues de la LH-RH (Luteinizing Hormone-Releasing Hormone) (Lacroix et al., 2004).

Neurologiques

Les principales causes neurologiques de la dysfonction érectile sont l’é ilepsie temporale, la sclérose en plaque, le traumatisme médullaire, les affections inflammatoires ou compressives myélo-radiculaires et la maladie d’Alzheimer. Dans ce contexte, le handicap global provenant du déficit moteur et/ou cognitif vient majorer ces causes et a toujours un retentissement important dans la vie du patient (Lacroix et al., 2004).

Hormonales

Les troubles érectiles peuvent avoir pour origine des pathologies endocriniennes. Les perturbations de l’é uilibre hormonal sont à l’origine de dysfonctions érectiles et touchent la synthèse et le métabolisme androgénique, l’axe hypothalamo-hypophysaire et la synthèse de prolactine. Il s’agit :
 de dysthyroïdies (hyperthyroïdies ou hypothyroïdies) ;
 d’une insuffisance surré alienne(maladie de Cushing ou Addison) ;
 d’hypocorticisme ;
 d’hypogonadisme hypogonadotrope (hypothalamique, hypophysaire) ;
 du diabète ;
 d’hyperprolactiné ie;
 de tumeur pituitaire (Ayub et al., 2000).
Le diabète est lié à un défaut de sé ré ion d’insulinepour le pancréaset provoque chez l’homme une dysfonction érectile et une baisse de la libido. Le tissu érectile peut être atteint par un diabète associé à un artériopathie ou une neuropathie (Ayub et al., 2000).

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : DONNEES GENERALES
I- RAPPELS ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DE L’ERECTION
I-1 ANATOMIE DE L’APPAREIL ERECTILE
I-1-1- Description
I-1-2- Vascularisation
I-1-3-Innervation
I-2- PHYSIOLOGIE DE L’ERECTION
I-2-1- Généralités
I-2-2- Méanismes physiologiques de l’érection
II- TROUBLES DE L’ERECTION
II-1- PHYSIOPATHOLOGIE
II-1-1- Définitions
II-1-2- Causes
II-1-2-1- Psychogènes
II-1-2-2- Intrapsychiques
II-1-2-3- Dépressives
II-1-2-4- Vasculaires
II-1-2-5- Iatrogéniques
II-1-2-6- Neurologiques
II-1-2-7- Hormonales
II-1-2-8- Urologiques
II-1-2-9- Toxiques
II-1-2-10- Dues à l’âge
II-2- TRAITEMENT DES DYSFONCTIONNEMENTS ERECTILES
II-2-1- Yohimbine
II-2-2- Apomorphine
II-2-3- Inhibiteurs de la phosphodiésterase de type 5
II-2-3-1-Sildénafil
II-2-3-2- Tadalafil
II-2-3-3- Avanafil
II-2-3-4- Vardénafil
II-2-4- Substances naturelles utilisées dans les compléments alimentaires
II-2-4-1- Maca
II-2-4-2- Guarana
II-2-4-3-Ginseng rouge
II-2-4-4- Tribule terrestre
II-2-4-5- Gingembre
II-2-4-6- Rhodiole
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I- OBJECTIFS DE L’ETUDE
I-1- OBJECTIF GENERAL
I-2- OBJECTIFS SPECIFIQUES
II-CADRE D’ETUDE
III- METHODOLOGIE
III-1- TYPE
III-2- POPULATION
III-3-OUTILS DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT DES DONNEES
IV- RESULTATS
IV-1- REPARTITION DES PATIENTS INTERROGES PAR PHARMACIE
IV-2- REPARTITION PAR TRANCHE D’AGE
IV-3- REPARTITION SELON LA PROFESSION
IV-4- REPARTITION SELON LE STATUT MATRIMONIAL
IV-5- REPARTITION SELON LE NIVEAU D’ETUDE
IV-6- REPARTITION SELON LE MODE DE DELIVRANCE–
IV-7- REPARTITION DES PRODUITS SELON LE MODE DELIVRANCE
IV-8- REPARTITION SELON LE PRODUIT ACHETE
IV-9- REPARTITION SELON LA POSOLOGIE
IV-10- REPARTITION SELON LE TEMPS D’USAGE
IV-11- REPARTITION SELON LES SENSATIONS PARTICULIERES APRES LA PRISE
IV-12- CONNAISSANCE DES EFFETS SECONDAIRES ASSOCIES AUX PRODUITS
V- DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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