Stratégies d’enseignement/apprentissage de la production écrite en classe de FLE

L’enseignement du français au collège s’inscrit dans la perspective de la maîtrise des langues étrangères, la formation d’une culture et l’acquisition de méthodes de pensée et de travail. Dans cette optique, la nouvelle logique d’enseignement/apprentissage, selon la nouvelle réforme du système éducatif algérien, consiste à faire partager les tâches entre enseignant et apprenant dans un climat de partenariat pédagogique. Selon Coste, D. et Calisson, R. (1976 :108), l’apprentissage de la langue étrangère est défini comme suit : « L’apprentissage en milieu scolaire de toute langue naturelle autre que L1 relève de la pédagogie d’une langue non maternelle ou, étrangère, quel que soit le statut officiel de cette langue dans la communauté où vit l’élève » .

Dans cette perspective, l’objectif de l’enseignement du FLE est de faire acquérir aux apprenants les quatre compétences ; à l’oral : (écouter/parler) et à l’écrit : (lire écrire). C’est-àdire, les rendre capables de comprendre et de s’exprimer clairement dans les quatre compétences dans une langue étrangère qui n’est pas la leur.

Apprendre à écrire est l’une des missions exclusives de l’école. Aujourd’hui, avec l’application de la réforme du système éducatif (à partir de l’année 2003) qui prône une approche par les compétences, marqué par le retour au cycle moyen, on peut remarquer qu’une place prépondérante a été accordée à l’écrit. De plus, eu égard à l’évolution des moyens et des formes technologiques de communication (TICE) : courriel, CD, Microordinateur et en particulier, l’accès à Internet, l’écrit tient une place fondamentale au sein des activités scolaires et de la vie sociale.

Ecrire ce n’est pas mettre bout à bout des phrases syntaxiquement correctes, ni même lier des mots, des paraphrases et des paragraphes. Les compétences d’écriture se révèlent en revanche dans la production d’un ensemble cohérent qui répond à des règles explicites selon son enjeu.

Place de la production écrite dans les différentes méthodologies et approches de l·enseignement du FLE

Pour affronter les difficultés rencontrées par les apprenants de FLE lors d’une tâche scripturale, il est souhaitable que les objectifs fixés par les Institutions Officielles soient en adéquation avec les pratiques de classe et que les programmes de l’enseignement du français offrent une place importante à la maitrise de l’écrit dans les différents paliers : à l’école, au collège et au lycée.

Dans le domaine de la langue écrite, plusieurs questions ont été débattues à propos des méthodes de l’enseignement qui seraient plus pratiques et efficaces en classe de langue pour permettre aux apprenants de résoudre des situations-problèmes.

En Algérie, l’enseignement/apprentissage du FLE a connu plusieurs réaménagements depuis l’indépendance jusqu’à la période actuelle. Plusieurs méthodologies et approches ont été adoptées par l’Institution, ces dernières visent l’installation des savoir-faire chez les apprenants.

C’est dans cette optique que se situe ce présent chapitre dont l’objectif global sera de mieux comprendre la place réservée à la production écrite qui a évolué avec l’avènement des différentes méthodologies et approches de l’enseignement des langues : Méthodologie traditionnelle, Méthodologie directe, Méthodologies SGAV, Approche communicative, Approche par les compétences .

Méthodologie traditionnelle

Elle est aussi appelée méthode grammaire-traduction, elle a été utilisée à partir du 18èmesiècle jusqu’à la seconde moitié du 19ème siècle et a continué à exister pendant une bonne partie du 20ème siècle. L’objectif principal de cette méthodologie était la lecture et la traduction de textes littéraire en langue étrangère. D’abord, on lisait puis on expliquait le sens des mots après, on représentait les règles de grammaire et enfin, on traduisait en partant, au début, de petites phrases et vite, de textes d’auteurs.

Au 18ème siècle, cette méthodologie utilisait le thème comme exercice de traduction, la mémorisation de phrases représentait une technique d’apprentissage de la langue. Au 19ème siècle, La méthodologie traditionnelle a connu une évolution par l’introduction de la version-grammaire. Il s’agissait de découper en parties un texte de la langue étrangère et le traduire mot à mot dans la langue maternelle.

Cette méthodologie a été considérée inefficace puisqu’elle proposait un modèle d’enseignement imitatif qui rejetait toute créativité de la part de l’élève. Selon C. Puren (1988 : 23), l’utilisation massive de cette méthodologie a donné lieu à l’apparition des nouvelles théories plus modernes. « La mise en °uvre de cette MT, même définie ainsi de manière restrictive, a donné lieu entre le 18ème et 19ème siècle à des variations méthodologiques assez importantes et a subi toute une évolution interne qui a préparé l’avènement de la méthodologie directe » .

Statut de l’enseignant

L’interaction dans la classe se faisait en sens unique du professeur vers les apprenants. Pour les apprenants, le professeur représentait la référence.
– Il dominait entièrement la classe.
– Il détenait le savoir et l’autorité.
– Il posait les questions et corrigeait les réponses.
– Il refusait la faute, passible de punition pour outrage à la langue.
– Le maître était là pour faire respecter la norme.

Statut de l’apprenant

Dans cette méthodologie, on peut résumer le rôle de l’apprenant comme suit :
– apprenant passif
– valorisation de l’effort individuel
– soumission de l’apprenant au maître
– refus par l’enseignant de l’erreur et l’hésitation
– absence de créativité et individualisme .

Primat de l’écrit

La méthodologie traditionnelle accordait plus d’importance à la langue écrite qu’à la langue orale. L’oral était placé au second plan. Parler en classe restait une tâche difficile. Les exercices et les activités enseignés dans la classe étaient essentiellement écrits. En Algérie, vers les années 1962…1974, l’enseignement du français avait un objectif culturel, le programme était fondé sur l’étude d’ouvres françaises puis il a eu l’introduction d’ouvres d’auteurs algériens.
• A travers l’analyse de manuels de français conçus par l’IPN, on peut conclure que la démarche était de type traditionnel, les contenus proposaient :
– des thèmes édifiants, moralisateurs,
– une langue écrite, soignée.
– une recherche d’effets littéraires.
• Les types d’activités
– Apprentissage par coeur des règles de grammaire
– Apprentissage par coeur de vocabulaire (mots présentés hors contexte)
– Description des formes
– Explication du sens
– Dictées
– Lecture suivie et dirigée, exercices d’application écrits .

Table des matières

Introduction
Première partie : Domaine de la production d’écrit
Chapitre I Place de la production écrite dans les différentes
méthodologies et approches de l’enseignement du FLE
Chapitre II Production d’écrit dans l’enseignement/apprentissage du FLE
Chapitre III Mise en °uvre des stratégies pour apprendre à rédiger
Deuxième partie : Recherche en situation
Chapitre I Questionnaire à l’attention des apprenants de la 1ère AM
Chapitre II Expérimentation : Mise en pratique des stratégies de la production d’un texte écrit
Conclusion

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