Profil épidémio-immunologique des hépatites virales

Profil épidémio-immunologique des hépatites virales

Multiplication du VHB

– Culture du virus : Le modèle de choix pour l’étude de VHB est constitué par des primates dont les chimpanzés. VHB à un tropisme essentiellement hépatocytaire, mais l’ADN viral peut être retrouvé dans d’autres types cellulaires notamment les cellules de la moelle osseuse, les lymphocytes B, lymphocytes T CD4 et T CD8, souvent les reins, le pancréas et la peau. L’homme est le seul réservoir du VHB. Celui-ci est transmis par exposition percutanée et permuqueuse à du sang et à d’autres liquides organiques infectés, principalement le sperme et les sécrétions vaginales. – Cycle viral Le cycle viral des hepadnavirus comprend 10 étapes fondamentales  : L’attachement pénétration: les virus s’attachent à la surface de la cellule hôte par l’intermédiaire d’un ou de plusieurs co-récepteurs membranaires permettant ainsi son internalisation. Beaucoup d’éléments de cette étape restent mal connus. Mais selon des études avec des explants d’hépatocytes humaine ou de canard, le domaine L de la protéine d’enveloppe serait impliqué dans l’attachement du VHB à la cellule hôte . Migration vers le noyau et décapsidation : Lors de son entrée dans la cellule le virus perd son enveloppe. La nucléocapside migre vers le noyau de l’hépatocyte et doit être désassemblée pour y libérer son ADN [37]. La production de l’ADN super enroulé: le génome viral qui est partiellement double brin, circulaire est complété et pénètre dans le noyau donnant un ADN circulaire double brin complet superenroulé, ADNccc (covalently-closed circle DNA) 9 La transcription: l’ARN polymérase II cellulaire transcrit un grand nombre de copies du brin négatif de l’ADN superenroulé, dont l’ARN pré-génomique, qui code les protéines de capside, d’enveloppe, mais aussi X et P. La traduction: les transcrits sont transférés dans le cytoplasme où ils sont traduits pour produire les différentes protéines virales. La production des nucléocapsides et la synthèse de l’ADN viral: l’ARN pré-génomique est encapsidé avec la polymérase virale. A l’intérieur de cette structure, la synthèse de l’ADN viral est initiée. La polymérase, qui possède une activité transcriptase inverse, rétro-transcrit l’ARN en un brin négatif d’ADN. La matrice d’ARN est détruite simultanément par l’activité RNAse H de la polymérase. La polymérase virale assure ensuite l’initiation de la synthèse du second brin positif. Le recyclage des nucléocapsides: une partie des nucléocapsides peut être recyclée en retournant au noyau afin d’amplifier le nombre de copies d’ADN superenroulé. L’assemblage des particules virales: les nucléocapsides nouvellement synthétisées bourgeonnent au niveau des membranes intracellulaires, où elles acquièrent l’enveloppe virale pour former de nouveaux virions. Même en absence de nucléocapside, la membrane contenant les protéines de surface virale bourgeonne spontanément pour former des particules subvirales. La libération des particules virales : toutes les particules virales, vides ou complètes, sont sécrétées par la voie constitutive du transport vésiculaire. Figure 5 : Cycle virale du virus de l’hépatite B, 

Propriétés physico-chimiques 

Bien qu’il soit enveloppé, le VHB est un virus qui est relativement résistant. En effet, dans le sang, le VHB survit pendant plusieurs semaines. Un sérum contagieux peut rester stable à 37°C pendant 60 minutes et persiste pendant des années à –70°C. Le VHB est sensible à l’hypochlorite de sodium à 5%, à l’éthanol à 70%, au glutaraldéhyde à 2%, et au formaldéhyde. Mais perd son caractère infectieux après quelques minutes à 100°C. [38]. Le virus peut rester pendant plus de 7 jours à la température ambiante 

Caractères antigéniques

Les quatre gènes S, C, P, X du VHB codent tous pour des protéines dont les plus immunogènes sont l’antigène HBs et l’antigène HBc : – L’antigène HBs Il possède un déterminant spécifique de groupe « a » constamment retrouvé dans tous les virus, et divers déterminants de sous-types. Des mutations ponctuelles au niveau de la protéine S peuvent entraîner le passage d’un soustype à un autre, voir la perte de la réactivité avec l’anticorps anti-HBs . – L’antigène HBc (c=core) C’est l’antigène de capside. Cet antigène est très immunogène et les anticorps produits sont des marqueurs précoces et durables de l’infection. L’AgHBc n’est retrouvé que dans le foie à l’intérieur des noyaux des hépatocytes infectés et dans leur cytoplasme à une concentration moindre. L’AgHBe est retrouvé dans le sérum. Il est un marqueur de la multiplication virale et peut induire la production d’anticorps anti-HBe. – La protéine X Elle est un antigène non structural et présent seulement dans les hépatocytes infectés. Cette protéine possède des propriétés transactivatrices sur le génome viral ainsi que sur les gènes cellulaires. – L’ADN polymérase, associée à l’ADN virale est aussi antigénique.

Histoire naturelle et cinétique des marqueurs

 L’hépatite chronique survient au décours d’une hépatite aigue symptomatique ou asymptomatique. Son apparition est inversement liée à l’âge où elle est contractée, et s’observe dans environ 80 à 90% des infections périnatales, 30% des infections contractées avant l’âge de 6 ans et <5% des infections survenant chez des adultes par ailleurs en bonne santé. Chez les malades immunodéprimés la chronicité passe à 90%. Trois quart de ces hépatites chroniques se transforment en hépatite chronique persistante et un quart en hépatite chronique active avec une destruction massive des cellules. Progressivement les cellules détruits sont remplacées par du tissus cicatriciel et l’hépatite évolue vers la cirrhose. Par 11 ailleurs, à long terme, certaines cellules se transforment et initient un cancer primitif du foie (CPF). Dans les hépatites aigues à évolution favorable, après une moyenne de un à trois mois de contage, l’Ag HBs apparait dans le sérum. Sa détection précède de deux à quatre semaines les signes biologiques ou cliniques et persistent un à deux mois. Les Ac anti HBc apparaissent deux à quatre semaines après l’Ag HBs.

Table des matières

INTRODUCTION
I. SYNTHESEBIBLIOGRAPHIQUE
1. Historique
2. Epidemiologie .
2.1Epidémiologie de l’hépatite B
2.2Epidémiologie de l’hépatite C
2.3Epidémiologie du virus delta
3. Les differents types de virus
3.1.Les hepadnaviridae ou virus de l’hépatite B
3.2.Le virus de l’hépatite C
3.3.Le virus delta
4. Moyens diagnostiques des hepatites virale
4.1. Diagnostic clinique du VHB
4.2. Diagnostic biologique
5. Co-infection virus hepatite B et virus hepatite C
II. METHODOLOGIE
1. Site de l’étude
2. Type et période d’étude
3. Population d’étude
4. Échantillonnage
5. Collecte des données
6. Déroulement de l’étude
6.1. Collecte et conservation des echantillons
6.2. Mode operatoire de la recherche de l’Ag HBs
6.3. Mode operatoire de la recherche de l’anticorps anti VHC et anti VHD
7. Analyse statistique .
8. Considérations éthiques
III. RESULTATS
1. Résultats descriptifs
1.1. Caractéristiques socio démographique de la population
1.2. Prévalence des hépatites
1.3. Facteurs de risque associés
2. Résultats analytiques
2.1. Sexe .
2.2. Ethnie .
2.3. Scolarisation
2.4. Statut matrimonial et régime de mariage
2.5. Lieu de résidence
2.6. Facteurs de risque associés
IV. DISCUSSION
1. Discussion de la méthodologie .
2. Statut sérologique .
3. Paramètres socio – démographiques
4. Circonstances de découverte
5. Facteurs de risque associés
V. CONCLUSION
VI. RESUME
VII. RECOMMANDATIONS
VIII.BIBLIOGRAPHIE

 

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