PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE COLLECTE DE CAFE

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Caractéristiques du projet envisagé 

La nature, les buts et l’intérêt du projet seront examiner ultérieurement et successivement pour mieux cerner notre étude.

Nature du projet.

On sait bien que notre île est un pays à vocation agricole. Le développement de notre pays nécessite l’amélioration du secteur agricole. C’est pour cela que nous optons notre travail à choisir comme thème de recherche « Projet de création d’une unité de collecte de café dans la région de Manakara sous-préfecture de Vohipeno ».
La phase de collecte jusqu’à la commercialisation constitue la caractéristique de ce projet. On peut schématiser comme suit la démarche du projet :
Figure n°01 : Démarche du projet
Les producteurs sont considérés comme des fournisseurs.
Suivant le nombre des acteurs commerciaux, le circuit de distribution peut être divisé en deux :
• Le circuit direct, il n’y a pas d’intermédiaires commerciaux (comme l’éléments mercenaires, petits collecteurs, les paysans,…). Les acteurs
commerciaux ne sont que ces producteurs eux-mêmes. Ils peuvent vendre leur production directement vers notre entreprise.
Figure n°02 : Le circuit direct.
Le circuit direct favorise les producteurs. Nous leur offrons un meilleur prix en leur assurant des bénéfices substantiels sur leurs ventes.
• Le circuit indirect est marqué par l’existence d’intermédiaires commerciaux. Les producteurs n’ont pas la possibilité de vendre directement leurs produits vers notre entreprise. On achète donc les produits au niveau de ces différents intermédiaires afin d’être revendu sur le marché évidemment.
Figure n°03 : Le circuit indirect
Les exportateurs, en tant que clients ou acheteurs vis-à-vis de notre entreprise, constituent à leur tour des vendeurs qui écoulent les produits vers l’extérieur, ou peut être aussi sur le marche locale.

But et objectif du projet

Ce projet est une projet de création d’une unité decollecte de café afin de le revendre sur le marche. Donc, elle a pour but et objectif :
• But de :
– faire le collecte de café dans la région, afin de le revendre au grand collecteur ou exportateur, ainsi que sur le marché locale,
– trouver des débouchés pour l’écoulement de produitde café dans la région de Vohipeno.
• Objectif :
– inciter le producteur à cultiver du café,
– vendre le produit afin d’obtenir plus de bénéfice,
– augmenter le niveau de revenu des agriculteurs dans la région,
– participer à l’évacuation des productions de cafédans la région.

Intérêt du projet.

L’agriculture demeure la base de l’économie Malgache « (1) prendre l’agriculture comme base et industrie comme moteur »,
Donc ce projet va contribuer :
– au redressement de la balance de payement de notre pays,
– au diminution du taux de chômage dans notre pays,
– au développement rural de la région de Manakara sous-préfecture de Vohipeno,
– à l’amélioration des conditions de vie des producteurs dans cette région,
– permettant aux habitants de résoudre autant que possible leur problème financier.

ETUDE DE MARCHE VISE.

Comme préalable à tout projet, une étude de marchéest absolument nécessaire pour savoir si le produit qu’on veut lancer trouve un nombre maximal de clients ou des concurrents, une analyse de l’offre et de la demande s’impose donc dans notre investigation.

La description du marché.

Essayons d’analyser successivement le domaine d’étude du marché et la part du marché visé par notre entreprise.

Domaine d’étude du marché .

Généralité sur le café.

Les caféiers ont une origine africaine, on en connaît actuellement plus d’une centaine d’espèces, mais deux d’entre elles seulement sont cultivées et approvisionnent le monde.
– Le coffee Arabica représente les 3/4 de la plantation mondiale et occupe 75% du marche international en la matière.
– Le coffee Canéphore (variété Robusta, Kouilou, Niaouli…) représente le reste.
Le café est cultivé pour ses fruits qui donnent les « graines de café ». Après avoir été torréfié, ses graines servent à préparerune boisson connue dans la quasi-totalité du monde.
De nos jours, on prépare de plus en plus, toujours à partir des graines de café, de café en poudre soluble donnant de boissons instantanées.
Le café sert à parfumer les pâtisseries, les glaces …. Les pulpes des fruits, sèches ou fraîches servent également d’engrais organiques ou d’aliment pour le bétail.
On note aussi une valeur calorifique intéressant de parchet et des coques sèches. Le tannin contenue dans le pulpe, riche en hydrate de Carbonne peut servir à préparer des huiles essentielles pour les parfumeries.
Presque *95% du café produit à Madagascar s’obtiennent dans les zones côtières du Sud-Est.

Les habitudes des consommations de café

Le café est une boisson habituelle pour les buveurs ; sa consommation est très fréquente de plusieurs fois par jours, jusqu à une fois tous les deux jours pour ses adeptes.
Généralement, la quantité bue par consommation selimite à une tasse Le café peut être pris entre amis, famille ou coll ègues de travail, comme il peut être pris par une seule personne selon la c irconstance
La présence ou non d’autrui n’affecte pas à la fréquence de consommation, ni la quantité consommée.

L’image conceptuelle du café

Le café est considéré comme un produit de premièrenécessité, un aliment indispensable. Il peut avoir des effets positifs ( apporter de la force pour le travailleur et pour le sportif), et diverses fonctions thérapeutiques lui sont attribuées.

Le frein à l’achat du meilleur café, le café graine :

– manque de temps pour griller,
– appréhension de ne pas savoir griller correctement « la qualité du café grillé dépend beaucoup de la manière dont il aété cuit ».

La part du marché visé .

La quantité importante de notre collecte (80%) a pour but de satisfaire la demande de l’exportateur conditionneur, afin d’assurer les besoins des consommateur sur le marche extérieur.
Le reste sera destiné à la consommation nationale ou locale, cette clientèle ne pose pas de problème puisque nous ne livrerons pas une quantité considérable sur le marché jusqu’à ce que nous obtenions de bon de commende de sa part ou amplement.
Il y aura aussi une petite quantité qui sera destinée aux détaillants de la périphérie, au supermarché et aux divers sous-traitants dans la ville de Manakara.
Part de marche visé est le rapport en pourcentage entre l’offre local et les quantités des produits que nous allons envisager d’être collecté dans la région.
Tableau n°01 : Production de café dans la sous-préfecture en année1998 à 2001 (en tonne)
Notre part de marché est de 11,105% de l’offre loca c’est-à-dire 138 tonnes par an en moyenne.

Analyse de l’offre.

Cette section nous permet l’évaluer l’offre du café, et les concurrents dans la sous-préfecture de Vohipeno ainsi qu’en dehors de la région.

Evaluation de l’offre locale.

L’offre locale s’obtient par la somme de la production de tous les producteurs de café dans la localité de Vohipeno. Pour évaluerl’offre locale et l’offre de la demande, toutes les données ont été converties d’une campagne à l’année caféière (qui va de mai à septembre).
Tableau n°2 : Evolution de la superficie et de production de café dans la région de Manakara sous-préfecture de Vohipeno.
D’après ce tableau, on voit que la superficie des plantations de café ne cesse de diminuer chaque année. Mais au contraire la production de café va augmenter d’une année à une autre depuis l’année 1998 jusqu’à20001.
D’après ce tableau, on constate que l’offre moyenne annuelle est de 1650 tonnes dans la sous-préfecture de Vohipeno.

Les concurrences.

Les concurrents dans la sous-préfecture de Vohipeno.

Il s’agit de tous les acteurs sur le marché qui s’occupent déjà de l’activité de ramassage ou collecte de café dans la région. Il sont :
– Les mercenaires.
Généralement envoyés par les moyens ou grands collecteurs qui s’engagent à leur achat, à un prix convenable d’avance, tous les produits qu’il auront réussi à rassembler.
– Les petits collecteurs
Ce sont la plupart du temps, des commerçants d’origine chinoise implantés dans des localités qui ne sont généralement accessibles que par pistes.
– Les moyens collecteurs
Installés au niveau des localités plus accessibles (routes goudronnées) ou correctement basées au niveau des chefs-lieus de fivondronana, ces derniers achètent leur café aux petits collecteurs pour le evendre auprès des grands collecteurs, des exportateurs, des torréfacteurs ou marché local.
Ce dernier est notre principal concurrent (c’est-à-dire les moyens collecteurs)
L’un des concurrents les plus privilégiés dans cette région est Monsieur JEAN LUC, Il achète le café aux petits collecteurs de al région pour être revendu auprès des grands collecteurs, ou plus précisément des exportateurs. Il bénéficie aussi l’avantage d’ approvisionner le marché de la ville d’Antananarivo (par exemple : le marche d’ Anosibe).
Il a une capacité de production de 250 à 300 tonnes par an.

Les concurrents en dehors de la région

Il s’agit de tous les collecteurs ou tous acteurs économiques qui exercent des activités de ramassage ou de collecte en matière de café dans la localité de Vohipeno, mais qui sont implantés en dehors de la région.
Ils sont représentés par des moyens et grands collecteurs installés en dehors de la région.
Par exemple :
• MAHATOKY Eugène, qui a un siège à Manakara, mais li fait des collectes dans la localité de Vohipeno, il a une capacité moyenne de 1 000 tonnes jusqu’à 2 000 tonne/an.
• MARSON Max dispose un siège à Manakara avec une capacité de production de 2 000 tonnes par an .
• L’Etablissement RAMANANDRAIBE EXPORTATION :qui est un grand collecteur et exportateur des produits de café, pouvant aller parfois jusqu’à collecter directement le café au niveau des petits producteurs en brousse.
Tableau n°03 : Offre de production par quelques régions en dehors de Vohipeno. (année 2002/2003)
Ce tableau montre les quantités de production de café de la région qui se trouve a la périphérie de la localité de Vohipeno.Par rapport à la production de Vohipeno, ces régions offrent des quantités importantes sur le marché.

Force et faiblesse des concurrents.

Force.

– les concurrents sont déjà connus sur le marché, et ayant déjà des clients habitués.
– les concurrents ne font plus de dépense sur les achats des différents matériels, il ne leur reste que de faire des entretiens et des améliorations. Ce qui entraîne un coût plus léger pour eux.

Faiblesse.

– ils ne possèdent pas un système de contrôle sur leur produit, alors que la qualité risque d’être défavorisée,
– presque la majorité des concurrents ne possèdent pas de ressources financières suffisantes, donc leurs productions sont limitées,
– les concurrents n’ont pas un mode d’organisation au niveau de leur entreprise.

Analyse de la demande.

Le marché de café est essentiellement tourné vers el marche international à Madagascar. Cependant il y a une infinité de quantités de café qui est vendue localement pour la consommation de la population.

Le marché local et régional.

A Madagascar, il y une infinité de quantités de café qui est vendue localement pour la consommation de la population.
Le producteur de café de type artisanal vend le 4/5 de sa récolte, en principe au collecteur du café.
La demande de café sur le marché comporte deux pôles :
• d’ une part, indirectement entre le producteur et non producteur par l’intermédiaire des différents acteurs économiques,
• d’autre part, directement entre paysans eux-mêmes, dans ce cas l’échange représente environ 5% de la production.
En effet, les producteurs sont à la fois acheteurs du café, il faut préciser que le rachat de café par les producteurs varie amplement d’une région à un autre, mais en gros il représente le 1/3 du besoin du producteur, le rachat du café est hebdomadaire.
Les opérateurs économiques pour l’approvisionnement du marché local se situent à deux niveaux :
– les collecteurs ou sous-collecteurs eux-mêmes sont des commerçants (exportateurs) qui s’occupent de 80% de la demande dans sa totalité dans la région,
– les simples commerçants traditionnels exercent les 20% du reste (marche forain).
En ce qui concerne le café, issue de la production locale, il faut distinguer deux points :
– une partie de café destiné au marché local approvisionne directement les torréfacteurs,
– d’autre partie du café, ce qui va approvisionner les grossistes (puis les détaillant) et /ou alimenter les marchés forains.

Le marché international

Depuis quelques années, il n’y a que les conditionneurs stockeurs qui font l’exportation directe du café. Le C.N.C.C a été institué suite à la volonté de l’Etat Malgache de libéraliser la commercialisation du café (suppression de la caisse de stabilisation des prix). Les C.N.C.C est constitué de tous les exportateurs, regroupés par zones caféières.
Les paysans ou le particuliers n’ont pas encore l’habitude d’exporter directement leur produits, du fait de leur ignorance en matière de café. Donc, ce sont tous des opérateurs regroupés au niveau du C.N.C.C seulement qui couvrent l’exportation de café.
Normes exigées sur le marche extérieur, le café marchand doit :
– être soigneusement épargné des mauvaises conditions,
– être sec, ni débris, ni cailloux, ni morceaux de b ois,
– n’avoir subi aucune altération (moisissure, pourriture….),
– 13,5% d’humidité au maximum.
A l’exportation les lots de café marchand sont classés et appréciés suivant leur qualité et leur GRADE
– GRADE I : Extra-prima, Prima et supérieur
– GRADE II : Prima – Supérieur – Courant
– GRADE III : Courant
– GRADE IV : Limite

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE – IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I – PRESENTATION DU PROJET
Section1- Historique du projet
Section 2 – Caractéristiques du projet envisage
CHAPITRE II ETUDE DU MARCHE
Section1- La description du marche
Section 2 – Analyse de l offre
Section3 – Analyse de la demande
Section 4 – Politique de marketing envisagée
CHAPITRE III – RAPPELS SUR LES OUTILS, LES CRITERES D’EVALUATION, ET SUR LES STRUCTURES FINANCIERES
Section 1- Les outils d’évaluation du projet
Section 2 – Les critères d’ évaluation du projet
Section 3 – Les structures financières
DEUXIEME PARTIE CONDUITE DE PROJET
CHAPITRE I-TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1- Le processus de collecte de café
Section 2 – Production visée
Section 3 – Préparation à la vente
CHAPITREII – INVESTISSEMENTS NECESSAIRES
Section1-Frais de constitutions
Section 2- Installations
Section 3 – Les matériels
CHAPITRE III – ETUDE ORGANISATIONNELLE DE L’ACTIVITE
Section 1 – Organisation envisagée
Section 2 – La description des taches principales de chaque responsable
Section 3 – Chronogramme
TROIXIEME PARTIE – ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I – COUT D’INVESTISSEMENT
Section 1 – Les coûts des investissements et comptes de gestions
Section 2 – Tableau d’amortissement
Section 3 – Plan de financement
Section 4 – Tableau de remboursement des dettes
Section 5- Le compte de gestion
CHAPITRE I I- ANALYSE DE LA RENTABILITE ET ETUDE DE FAISABILITE
Section 1 – Le compte de résultat prévisionnel et la rentabilité
Section 2 – Plan de trésorerie
Section 3 – Analyse des ratios et des rentabilités
Section 4 – Tableau des grandeurs caractéristiques de gestion
Section 5 – Bilan prévisionnel
CHAPITRE III – EVALUATION DU PROJET
Section 1 – Evaluation économique
Section 2 – Evaluation financière
Section 3 – Evaluation sociale
CONCLUSION GENERALE
ANNEXEE
BIBLIOGRAPHIE

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