Généralités sur le projet
Le projet de réhabilitation du périmètre de Taheza Bezaha se concentrera sur: La reconstruction du barrage ; Le revêtement du canal principal ; La suppression des prises sauvages ; La réhabilitation du réseau de pistes désertes ; La réfection du dessableur.
Le projet de réhabilitation du périmètre de Manombo Ranozaza se concentrera sur: La réhabilitation des barrages du périmètre et les ouvrages annexes ; Le regabaritage des canaux primaires ; Le revêtement d’une partie des canaux principaux.
Les impacts du projet sur la réhabilitation des infrastructures
En tenant compte des consistances des travaux, le chantier nécessite l’utilisation d’une quantité importante de terre et d’énormes volumes d’enrochement. Par conséquent, la réalisation de ce projet engendre des impacts environnementaux et sociaux sur les milieux environnants.
Les impacts positifs
Durant la phase des travaux, le recrutement de la main d’œuvre locale et d’ouvriers locaux spécialisés (maçons, ferrailleurs, etc.) contribuera à l’augmentation des revenus et à l’amélioration des conditions de vie de nombreux ménages. A cela s’ajoute le développement du petit commerce, de la restauration et d’activités connexes par les femmes et certains jeunes. Ainsi, le maintien des bras valides sur place, aura un effet positif sur la réduction de l’exode rurale. Au total, le Projet bénéficiera directement à 60 000 agriculteurs tirant leur source de revenus du périmètre de Bas Mangoky. De façon indirecte, le Projet contribuera au renforcement de la sécurité alimentaire dans la région Sud-Ouest dont la population est estimée à 1,6 millions d’habitants.
La réhabilitation de la digue permettra de sécuriser les 4 500 ha du périmètre dont la production en riz représente 25% de la production de la région et la protection d’une commune de plus de 13 villages de plus de 55 000 habitants. Le rehaussement d’un mètre de la digue sur une longueur de 8,78 km protègera le périmètre contre les crues centennales, ce qui constitue une protection du périmètre contre les effets des cyclones.
Les impacts négatifs
Sur les ressources en eau, l’impact potentiel est le déversement accidentel d’hydrocarbure qui sera source de dégradation de la qualité des eaux et des sols. Il en est de même pour le ciment et les autres matériaux utilisés et qui pourraient contaminer le sol et les ressources en eau.
En outre, le déversement des matériaux transportés et le soulèvement de la poussière pourront augmenter la charge solide déjà élevée des eaux du Mangoky.
Le village d’Ankilimarovahatra est à cheval entre deux points critiques à réhabiliter. Sa population subira plus les nuisances liées au trafic des véhicules du chantier. Le passage des camions soulèvera d’importantes quantités de poussières. Les risques d’accident seront également élevés du fait des véhicules de chantier qui vont traverser le village.
La digue de protection du périmètre du Bas Mangoky est construite en terre compactée. Elle s’étend sur 39 km avec une largeur en crête variable de 3 à 4 mètres. Les travaux consistent à réhabiliter les quatre points critiques les plus vulnérables et le rehaussement et l’élargissement de la digue entre le PM 19129 et 27908, soit une longueur de 8 778 mètres à rehausser.
Les travaux nécessiteront donc un important volume de terres. L’impact potentiel majeur est l’érosion du sol qui pourra être provoquée par la force d’entrainement des eaux de ruissellement.
Les impacts du projet sur le rendement agricole
La réhabilitation des infrastructures dégradées et le renforcement de capacités des producteurs auront un impact positif majeur sur les ressources en eau et la production agricole. La maitrise de l’irrigation et l’amélioration des pratiques culturales conduiront à une augmentation de la production agricole. A Bezaha, il est attendu que la remise en valeur des terres abandonnées du fait de la dégradation du réseau, améliore de manière significative les revenus de la population locale, ce qui devrait aussi influer sur la baisse de l’insécurité dans la zone. Par rapport au périmètre du Bas Mangoky, la réhabilitation de la digue de protection permettra de sécuriser les 4500ha du périmètre dont la production en riz représente 25% de la production de la région et la protection d’une commune de plus de 13 villages de plus de 55000 habitants. Le rehaussement d’un mètre de la digue sur une longueur de 8,78km protègera le périmètre contre les crues centennales, ce qui constitue une protection du périmètre contre les effets des cyclones. Pour ce qui est du périmètre de Monombo Ranozaza, il est attendu que les travaux de réhabilitation et l’accompagnement des producteurs produisent un impact positif sur la gestion des ressources en eau et sur la production rizicole: les rendements qui sont actuellement de l’ordre de 2T/ha devraient atteindre les 4T/ha. La production de semences améliorées résilientes aux changements climatiques et répondant aux exigences des producteurs en matière de rusticité, de productivité et d’adaptation à leur calendrier agricole et le renforcement de l’offre en crédit agricole permettront d’augmenter les rendements, ce qui augmentera les revenus des producteurs. Le renforcement de capacité des producteurs appuiera la formation des agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles et permettra d’asseoir les bases durables adaptées au contexte agro-climatique actuel. L’accès amélioré des denrées périssables au marché a permis la réduction des pertes après récolte.
Notions d’infrastructure
D’un point de vue général, c’est l’ensemble des équipements collectifs durables aménageant le territoire : routes, ports, voies ferrées, gares, aéroports, marchés, ponts. Cependant, dans le langage marxiste, c’est l’ensemble des rapports économiques de production qui déterminent fondamentalement la nature des formations sociales historiques (Lexique économique). Le concept d’infrastructures au sens large comprend les réseaux de transport, de fourniture d’énergie, d’adduction d’eau et d’assainissement et les équipements de santé et d’éducation. De par son origine, l’infrastructure peut être publique ou privée. Pour les économistes, les infrastructures publiques sont le plus souvent définies comme des biens collectifs mixtes à la base de l’activité. La notion de bien collectif définit par Samuelson repose sur le critère de non rivalité et de non exclusion. La banque mondiale, distingue les «infrastructures économiques» (énergie, télécommunication, eau, gaz, collecte et stockage de déchets, travaux publics, barrages, canaux et activités de transport) des « infrastructures sociales » (santé, éducation et loisir).
Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre 1 Description du projet
Section 1 Généralités sur le projet
1.1.1 Objectifs et bénéficiaires
1.1.1.1 Les Objectifs
1.1.1.2 Les Zones et Bénéficiaires
1.1.2 Présentation globale du district de Betioky Sud
1.1.2.1 Phase descriptive
1.1.2.2 Situation géographique
1.1.2.3 Situation Routière
1.1.2.4 L’Agriculture
1.1.2.5 Les Élevages
1.1.2.6 La Pêche
1.1.2.7 Groupes Ethniques
1.1.2.8 Us et Coutumes
Section 2 Cadre logique et indicateur
1.2.1 Modèle du cadre logique
1.2.2 Cadre logique de PRIASO
Section 3 Les indicateurs socio-économiques de la région Sud-ouest
Section 4 Les impacts de la mise en œuvre du projet
1.4.1 Impacts sur la réhabilitation des infrastructures
1.4.1.1 Les impacts positifs
1.4.1.2 Les impacts négatifs
1.4.2 Impacts sur les rendements agricoles
Chapitre 2 : Quelques analyses et suggestions sur le projet
Section 1 Présentation du cadre théorique
2.1.1 Clarification de quelques concepts
2.1.1.1 Notions d’infrastructures
2.1.1.2 Notions de croissance économique
2.1.1.3 La croissance de la production agricole
2.1.1.4 Analyse SWOT
Section 2 Cadre empirique
2.2.1 Infrastructures rurales et réduction de la pauvreté
2.2.2 La réhabilitation des infrastructures répond aux besoins et aux exigences de la population de la Région
CONCLUSION
ANNEXE