REFLEXIONS SOCIOLOGIQUES SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS

REFLEXIONS SOCIOLOGIQUES SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS

Ressources naturelles

Des ressources minières 

 La commune rurale de Mananara-Nord possède par ailleurs de ressources minières, plus particulièrement du quartz cristal. L’exploitation du quartz est encore une activité secondaire pour les habitants des Fokontany. Et pourtant, le quartz piezzo de Mananara–Nord et de Maroantsetra est mondialement connu pour ses qualités optiques par rapport à celui du Brésil ou des autres régions de la planète. Photo n° 1 :Echantillon des pierres precieuses Source : PCD-Mananara-Nord 2004-2008 

Des ressources halieutiques

Ouvert sur l’Océan Indien, la commune rurale de Mananara-Nord dispose de ressource halieutique importante. Cependant cette ressource a ses limites et est fortement menacée par les pressions anthropiques. Depuis longtemps, la pèche utilisant la technique traditionnelle constitue une activité principale pour les habitants de villages côtiers (Fokontany : Ambitsiky,Androkaroka, Amboditangeny, Antsirakivolo, Imorono). Les récifs qui servent de barrière de protection au large contre les requins forment une niche préférée des poissons. Photo n°2 : Echantillon des fruits de mer Source : PCD-Mananara-Nord 2004-2008 Aujourd’hui, la pêche y devient une activité annexe. Elle ne peut pas concurrencer les perturbations d’exploitation rapprochées par les pêcheurs industriels. De plus, l’utilisation de filet tiré par deux personnes (« haratontsihitry ») dérange les abris des poissons. Si aucune mesure n’est entreprise, le danger risquera même de prendre son ampleur. Des dispositifs de protection de rigueur sont nécessaires pour remédier le problème économicoenvironnemental y afférent.

-Ressources écotouristiques

 Avec une population accueillante et un patrimoine socioculturel fidèle à ses racines traditionnelles, rajoutés de la beauté de ses cascades, de l’endémisme de ses forêts ombrophiles, nous pouvons estimer que la commune urbaine de Mananara-Nord possède des potentiels éco- touristiques très prometteurs. Photo n°3 : Paysage du littoral de Mananara – Nord Source : PCD-Mananara-Nord 2004-2008 36 Le ≪ centre-ville ≫, avec son étendue de plage, la Pointe d’Ambitsiky et les trois grands hôtels aux capacités d’accueil satisfaisantes forment une force d’attraction pour le tourisme balnéaire. La commune est disposée aujourd’hui de deux types d’hôtel : un a étoile et deux à ravinala. La commune urbaine de Mananara-Nord possède encore une bonne partie de la forêt tropicale humide de la sous-préfecture de Mananara-Nord. Toutes ces forets y constituent avec les sites historiques (Ambatifitra et Andavakandrehy) et d’autres produits touristiques socio-culturels lui procurent autant d’atouts non négligeables en matière d’attractivité écotouristique. 

Ressources artisanales 

: Les femmes y possèdent aussi l’art de confection de produits d’œuvre d’arts locaux (la vannerie, le tressage de paniers, de chapeaux de paille, de nattes…). Grâce à l’exploitation de ressources végétales appropriées (Penja ou Lespironia mucronata, Horefo ou Eleocharis plantaginea, Rambo ou pandanus…) le long du littoral sur les sols sablonneux, la vannerie contribue énormément aux revenus de plusieurs ménages. Les problèmes d’approvisionnement en matières premières telles que pour le tressage (pandanus ) y nécessitent des mesures de renouvellement des ressources naturelles ( Amboditangeñy, Serañambe, Antsirabe, Antanetilava, Andrôkarôka, Antanankôro ( Añalampenja), Ambitsika,…) 

Ressources des activités économiques

-La production en général Plus de 85% des ménages de la commune vivent aux dépens de l’agriculture (PCD Commune Mananara-Nord, 2004-2008). La production rizicole irriguée et/ou la riziculture pluviale itinérante sur brulis occupent une place prépondérante dans le système de production vivrière adopté par la population locale. Les cultures pérennes de girofle et de la vanille sont les principales ressources de revenu. Les concessions de café deviennent de plus en plus rares. Des contraintes sur la production agricole au sens large Des contraintes d’accès à la terre : La parcelle agricole y est exploitée sur la base d’un système foncier traditionnel fondé sur le mode d’appropriation par défriche de forêt primaire, délaissée de suite sur de longues années de jachères. En conséquence, les accès à la terre y constituent aujourd’hui un sujet de spéculation foncière entre les pionniers et/ou héritiers successifs tributaires de droit d’usage, et les jeunes paysans sans terre. En résumé, les terres rizicoles sont de plus en plus morcelées pour ne plus arriver à répondre aux besoins de l’autosubsistance alimentaire familiale. Le contexte agro-socioéconomique local y provoque des défriches illicites de forêts primaires, suivies d’une nonvalorisation d’importantes superficies de savoka. Il favorise les recours à des modes de faire valoir indirect informels. Des contraintes à la production : Les carences vivrières des cultures irriguées : La riziculture inondée, qui s’y étend sur près de 1.900ha (source : Assistant agricole de la Circonscription agricole de Maroantsetra) au sein de la commune, peut être rencontrée dans les zones basses marécageuses, des basfonds des vallées, et dans les marges des cours d’eau. Particulièrement, le fleuve Mananara-Nord est longé de rizières. Elles possèdent les plus grandes rizières de la commune. Ces rizières y sont travaillées deux fois dans l’année en riz d’été et riz d’hiver. Mais il faut reconnaître que la Commune souffre aujourd’hui d’une carence en denrée de base à chaque période de soudure (vers le mois de mars). Des contraintes climatiques : Des dégâts de cataclysmes cycloniques à affronter : La zone de la Commune de Mananara-nord est comme toutes zones de la côte orientale malgache assujettie aux dégâts éventuels causés par le passage des cyclones du mois de novembre en avril à chaque année. Les fragilités des ouvrages existants facilitent leur destruction en cas d’inondation causée par les saisons pluvieuses. Photo n°4 : Dégâts de cataclysmes cycloniques Source : PCD-Mananara-Nord 2004-2008 De l’image de leader de production mondiale de girofle à maintenir : Le paysage collinaire nettement prédominé par les girofliers offrant une caractéristique luxuriante à la zone de la commune de Mananara-Nord lui procure un potentiel économique et environnemental à sauvegarder. Comme il a été dit plus haut : 38  Mananara-Nord est aujourd’hui la capitale de la production de girofle reconnue dans le monde ;  Les girofliers y sont considérés comme des « arbres qui produisent des billets de banque » (« kakazo mamoa vôla »). Ces girofliers font aussi sujets de protection sociale rigoureuse à soutenir Photo n 5 : Des produits d’exploitation « La liane qui vous rend riche » (« vahy mampandiaña Les girofliers : « arbres qui produisent des billets de banque » (« kakazo mamoa vôla » Source : PCD-Mananara-Nord 2004-2008 « Le vanillier qui grimpe le caféier, la fortune associée à la richesse » (« lavanila magnanika kafe, vôla magnanika, vôla nagnanihana ») Photo n°6 : Vanillier grimpant le caféier Source : PCD-Mananara-Nord 2004-2008 Les girofliers y contribuent aussi énormément à la protection des bassins versants environnants des vallées de riziculture inondée.Les modes techniques y devraient dépasser la simple mesure d’entretien minimal (nettoyage de végétation spontané sous les arbres), parfois même simplifié en débroussaillement de parcelles. De l’opportunité de développement vanillier à saisir : Bien que cette spéculation ne soit vulgarisée que plus récemment dans la zone, elle y est très sollicitée par les producteurs ruraux. La culture vanillée s’est surtout répandue dans la commune depuis une quinzaine d’années. Les cours ont incité les paysans à planter cette « liane qui vous rend riche » (« vahy mampandiaña »). Déjà depuis les années 90 le système de valorisation de la filière s’est étendu aux travaux de préparation des produits. Opérations qui nécessitent des attentions assez délicates pour mieux fructifier à six fois plus les valeurs ajoutées escomptées. Du capital caféier à revaloriser : Parallèlement, les caféiers n’étant plus entretenus, sont rarement recépés, et restent hélas de vieilles plantations. Le rendement y arrive à peine à atteindre la moitié des résultats escomptés (taux de rajeunissement faible à 0,5% par an). Même si les cours mondiaux ont chuté ces derniers temps, nous devrons reconnaître que les caféiers possèdent, et gardent toujours leurs valeurs socioculturelles dans le monde. Il faudrait se pencher à revaloriser leurs qualités pour prévenir les prochaines remontées de leurs prix.

Table des matières

E
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LES FIGURES :
LES PHOTOS
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE
MONOGRAPHIE DU TERRAIN ET GENERALITES RELATIVES AU TRAVAIL DES
ENFANT
CHAPITRE I : PRESENTATION DU TERRAIN
CHAPITRE II : PRESENTATION DES NOTIONS THEORIQUES
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS D’ENQUETES ET ANALYSE DES RAPPORTS
SOCIAUX
CHAPITRE IV : RESULTATS DES ENQUETES
CHAPITRE V : ANALYSE DES RAPPORTS SOCIAUX
TROISIEME PARTIE : APPROCHE PROSPECTIVE DE LA RESOLUTION DU
PROBLEMATIQUE
CHAPITRE VI : DISCUSSIONS
CHAPITRE VII : SUGGESTIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES

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