Flore et Faune de Marojejy
Flore de Marojejy : Au point de vue floristique, la forêt de Marojejy est très riche en flore. On compte 305 espèces de Ptéridophytes dont 6 endémiques du massif (ANGAP Andapa, 2004). Plus de 50 espèces de palmiers ont été récoltées dans le massif de Marojejy. Les palmiers sont particulièrement abondants dans la forêt de basse altitude et restent présents jusqu’au sommet. Parmi les espèces de palmiers rencontrées, citons : Dypsis marojejyi et Dypsis spicata, Dypsis lokohoensi, Dypsis mirabilis.
Des espèces de Fougères caractéristiques sont observées, telles que: Cyathea alticola, Diplazium sp, Asplenium cf irregulare, Cheilanthes sp.
Faune de Marojejy : 148 espèces d’animaux sont inventoriées, dont 16 espèces rencontrées seulement dans le massif. Marojejy est un réservoir d’espèces car il renferme à lui seul le 33 % des espèces de reptiles et amphibiens connus à Madagascar, telles que : Boophis sp, Mantidactylu sp, Mantella sp, Brookesia sp, Calluma sp, Pseudoacontias sp, Uroplatus sp. En termes d’importance pour la conservation des oiseaux à Madagascar, Marojejy est classée en catégories A 1, A 2 ZICO (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux) Les mammifères renferment 25 espèces (14 Lipotyphla, 11 Rodentia) des micromammifères non volants avec une espèce endémique.
Situation du bois de rose dans le Parc National de Marojejy
Le nombre total de plantules est égal à 6, c’est peu comme le nombre par rapport à la superficie étudiée. Les raisons sont les suivantes : pendant l’abattage de bois précieux, nombreuses catastrophes sont apparues. Les régénérations aux alentours des pieds de bois de rose coupés et renversés sont saccagées par ces derniers. 5 plantules en moyenne sont détruites pendant la coupe d’un pied adulte. Le bois de rose coupé, Quelques années seulement après la coupe, le pied abattu pourrait donner des repousses sur le même pied. Mais ces rejets ne tiendront pas pour longtemps parce que souvent ils se trouvent en mauvais état.
Le nombre de jeunes et d’adultes coupés est abondant dans chaque site surtout dans le site d’Antsahabe Nord où les arbres sont encore nombreux.
Dans le future, la coupe illicite diminuera le nombre de pieds mères qui pourraient produire et reproduire des grains pour donner des plantules.
La destruction du bois de rose dans la région de SAVA
Déforestation et destruction rapide de la flore et de la faune : Les coupes contribuent à une déforestation massive de la forêt entraînant une destruction irrémédiable aussi bien de la flore que de la faune qui constitue des richesses inestimables pour notre pays. En effet, en abattant un pied de bois de rose, on détruit en moyenne cinq autres arbres qui se trouvent autour de lui. Après l’abattage aussi, les régénérations aux alentours de ce pied pourraient être disparues.
Dans la région de SAVA, notamment à Antalaha, il faut pénétrer de plus en plus en profondeur dans la forêt primaire pour trouver les palissandres.
C’est la raison pour laquelle, qu’actuellement les exploitants manifestent leurs activités dévastatrices dans les autres districts de la région – à Vohémar, à Sambava et à Andapa où les palissandres sont encore relativement rencontrés dans les zones périphériques pour exploiter ces bois précieux.
Les cyclones : La politique de reboisement, peut remédier partiellement la coupe du bois de rose.. La région de SAVA était touchée en 2000, par le cyclone HUDAH ; en 2004 – les cyclones GAFILO et ELITA. Ces intempéries, passant dans toute l’île de Madagascar, ont provoqué des dégâts énormes. Dans la région de SAVA, plusieurs arbres étaient abattus par ces cyclones.
Très souvent les opérateurs forestiers camouflant leurs vols, annonce chaque fois qu’il s’agit d’une évacuation des bois de rose détruits par le cyclone. Alors qu’il s’agit plutôt des exploitations illicites.
Etat de bois de rose après la coupe
Dans les 4 sites étudiés, on a rencontré les individus de bois de rose coupés. Particulièrement dans le site de Beamalona, les restes des arbres coupés, notamment les racines sont presque pourries. Ceci montre que les arbres sont déjà longtemps exploités dans cette zone.
Dans le site de Bangoabe, on a observé quelques pieds de bois de rose coupés. Normalement, il devrait y avoir quelques plantules qui poussent autour de ces pieds d’arbres, mais au contraire quelques repousses seulement sont observées sur pieds coupés. Ces rejets sont nombreux mais ils ne pourraient pas donner des gros arbres. La population riveraine utilise pour différentes raisons les jeunes gaulettes dès leur apparition. D’où le mauvais état de ces rejets.
On a aussi remarqué que le bois de rose en mode de régénération est moins abondant. Car, pendant notre descente sur terrain, peu de pieds de palissandre avec fruits ou semenciers se sont rencontrés.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
I- Situation géographique
I-1-Le site de Beamalona (Site I)
I-2-Les sites d’Antsahabe Nord et Sud (Sites II et III)
I-3-Le site de Bangoabe (Site IV)
II- Climat de Marojejy
III- Sol de Marojejy
IV- Flore et Faune de Marojejy
IV-1-La Flore de Marojejy
IV-1-La Faune de Marojejy
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
I- Matériels
I-1-Classification
I-2-Description morphologique
II- Méthodologie
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
Régénération du bois de rose dans les 4 sites étudiés
I- Site de Beamalona
II- Site d’Antsahabe Nord et Sud
III- Site de Bangoabe
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
I- Situation du bois de rose dans le Parc National de Marojejy
II- Situation du bois de rose dans la région de SAVA
III- La destruction du bois de rose dans la région de SAVA
III-1-Déforestation et destruction rapides de la flore et de la faune
III-2-Les cyclones
III-3-Une exploitation de l’homme par l’homme
III-4-Etat du bois de rose après la coupe
IV- Sur le plan économique
V- Sur le plan écologique
VI- Suggestions
VI-1-Au niveau social
VI-2-Au niveau national
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
