Régulations et déséquilibres macroéconomiques

L’allocation (ou affectation) des ressources.

Les instruments de lutte contre la pollution.

« La révolution industrielle, fin XIXème et du XXème Siècle, a eu pour effet collatéral l’augmentation régulière de la concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. La croissance mondiale s’est appuyée massivement sur l’usage des énergies fossiles, principale source d’émissions de dioxyde de carbone, qui est par ailleurs le principal GES. Le réchauffement climatique en cours est un sous-produit de la croissance passée. (…)
Les économistes ont donc toute leur place dans la réflexion sur les stratégies de lutte contre le réchauffement climatique, qui n’est pas seulement l’affaire des climatologues, physiciens, météorologues ou encore chimistes… parce qu’ils peuvent apporter des instruments permettant de gérer le problème climatique de façon efficace. Ils sont de deux types : les instruments réglementaires, comme par exemple les normes en matière d’habitat imposées par les lois Grenelle en France, et les instruments économiques que sont les taxes et les marchés de permis d’émissions négociables. Les normes contraignent alors que les taxes et marchés de permis incitent à réduire les émissions de GES. Ils y parviennent en donnant un prix à un bien qui auparavant n’en avait pas, le carbone émis dans l’atmosphère. Ce faisant, ils incitent bien les émetteurs à réduire leurs émissions, tant que le prix des émissions, c’est-à-dire la taxe ou le prix des permis est plus élevé que l’avantage économique qu’elles leur procurent. (…)
Pour la plupart des économistes, elles (les normes) sont de bons instruments dans quelques situations particulières ; mais, en règle générale, les instruments incitatifs sont préférables car ils sont plus efficaces au sens où ils permettent d’atteindre une réduction d’émissions donnée à moindre coût ».
Source : L. Ragot et K. Schubert, www.laviedesidees.fr, janvier 2010.
Question 1 : Pourquoi le réchauffement climatique est un problème économique ?
Question 2 : Quels sont les instruments qui permettent de lutter contre la pollution ?
Question 3 : Quel est le rôle de l’Etat en matière de lutte contre la pollution ?

Réponse Question 1 : Le réchauffement climatique est un problème économique dans la mesure où la recherche de croissance économique nécessite l’utilisation de ressources naturelles non renouvelables et/ou génératrices d’émission de CO2. Ainsi le réchauffement climatique serait lié aux excès de la croissance économique (du productivisme) depuis la révolution industrielle.
Réponse Question 2 : Afin de lutter contre la pollution, il existe deux instruments principaux :
o des instruments réglementaires : c’est-à-dire des lois, des règles, des normes qui régissent une activité sociale. Le but est de limiter la pollution en fixant par exemple un seuil à ne pas dépasser.
o des instruments économiques : ce peut être des taxes (c’est-à-dire contraindre un agent économique à un versement obligatoire pour l’inciter à être plus soucieux de l’environnement), des marchés de permis (c’est-à-dire distribuer des droits de propriété qui s’échangent sur un marché) ou des subventions (c’est-à-dire verser des aides à un agent économique pour lui faire changer son comportement en effectuant des investissements par exemple).

Réponse Question 3 : L’Etat joue donc un rôle déterminant en matière de lutte contre la pollution. En effet, face aux défaillances du marché dans ce domaine (externalité négative), il peut mettre en place des politiques environnementales visant à pallier l’absence de droits de propriété de l’environnement naturel et à l’absence de « prix » de l’environnement.

La répartition (ou redistribution) des revenus.

« La sécurité sociale a un impact profond à tous les niveaux de la société. Elle offre aux travailleurs et à leur famille l’accès aux soins de santé et une protection contre la perte de revenu – que celle-ci soit due à de courtes périodes de chômage, à la maladie ou à la maternité, ou qu’elle soit de plus longue durée pour cause d’invalidité ou d’accident du travail. La sécurité sociale offre aux personnes âgées la sécurité du revenu pendant leurs années de retraite. Les enfants bénéficient des programmes de sécurité sociale conçus pour aider les familles à faire face aux coûts de l’éducation. Dans le cas des employeurs et des entreprises, la sécurité sociale aide au maintien de relations de travail stables et à la productivité de la main d’œuvre. La sécurité sociale peut en outre contribuer à la cohésion sociale, ainsi qu’à la croissance et au développement général d’un pays en relevant le niveau de vie ».Source : Organisation Internationale du Travail, mai 2006, www.ilo.org/communication.
Question 1 : Quelles sont les fonctions principales de la sécurité sociale ?
Question 2 : En quoi la sécurité sociale est-elle un exemple de redistribution des revenus ?
Question 3 : Comment l’Etat finance-t-il les dépenses de la sécurité sociale ?
Réponse Question 1 : Les fonctions principales de la sécurité sociale sont :
o de protéger : il s’agit de couvrir les personnes subissant une perte temporaire (accidents du travail, maladie, maternité) ou définitive (invalidité ou retraite) de leur revenu du travail .Elle assure une couverture des risques sociaux dans une logique d’assurance.
o de redistribuer : verser des revenus pour réduire les inégalités économiques et sociales (dans une logique de solidarité).

Réponse Question 2 : La sécurité sociale est un exemple de redistribution des revenus car elle verse des prestations sociales telles que des allocations familiales ou des pensions de retraite. Cette redistribution permet de corriger les inégalités, de maintenir la cohésion sociale et de soutenir la consommation des ménages les plus vulnérables.(Possibilité pour le professeur de demander aux élèves d’autres exemples de redistribution…)

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