RELATION EAUX DE SURFACE/EAUX SOURTERRAINES

RELATION EAUX DE SURFACE/EAUX SOURTERRAINES

Les interactions eaux de surface/eaux souterraines sont complexes et se développent de manières très diverses selon les lieux et les moments.

Acquisitions, analyses et critiques des données

Pour suivre le comportement hydrodynamique de la nappe alluviale du delta, nous avons pu suivre au cours de notre recherche 16 piézomètres (voir annexe). Les données obtenues ont été complétées par des anciennes données provenant de la base de la SAED/1997. Ces données piézométriques nous relèvent que la nappe alluviale du delta est peu profonde et fluctue d’une manière très considérable après la mise en service du barrage de Diama. Le problème auquel on a été confronté lors de notre étude est la non disponibilité des données piézométriques antérieures au barrage de Diama. Ces mesures ne se faisaient, au paravent, que dans le cadre des programmes de recherche d’où les difficultés rencontrées quant à la recherche des séries de données piézométriques assez longues. Le suivi du réseau piézométrique de l’OMVS a commencé à partir de 1987 jusqu’à 1991 et a repris à partir de 1997 à nos jours par la SAED. Les données présentent certaines lacunes notamment dues par un manque de suivi. Elles ont été faites de manière quasi-mensuelle. Ces suivis irréguliers sont pratiquement dus à la défectuosité des pistes durant l’hivernage, aux vandalismes, bouchés par effondrement et des crépines endommagées. II-2-Carte de localisation du réseau piézométrique 

Analyses des fluctuations piézométriques de la nappe

La figure 17 représente les fluctuations piézométriques de la nappe de 1987 à 2018. Cette figure montre que les changements intervenus au cours de ces dernières années ont modifié la dynamique de la nappe alluviale du delta du fleuve Sénégal. De 1987 à 1991, l’amplitude des fluctuations piézométriques était faible et le niveau de la nappe était en dessous de 0 m IGN. En1997, le niveau piézométrique est monté sur l’ensemble des ouvrages. On observe ainsi une remontée d’ordre de 0.60 m au du niveau du GA0026, de 1 m au niveau du GA0023 et d’environ 2 m au niveau du GA0056. Cette hausse de la nappe s’explique par la gestion du barrage de Diama à une cote plus élevée et aussi par l’expansion de l’irrigation. De 1998 à 2018, les niveaux moyens annuels de la nappe fluctuent au-dessus de 0 m IGN.

Impact du barrage

Cette partie a pour objectif de mettre en évidence, l’impact de la gestion contrôlée du fleuve sur la fluctuation piézométrique de la nappe et aussi l’importance de la relation cours d’eau/nappe en fonction de la distance. Les piézomètres choisis sont tous localisés loin d’une zone aménagée et en fonction de leur distance par rapport aux cours d’eau le plus proche (tab.2)  Tableau 2: caractéristiques des piézomètres Piézomètres Distance cours d’eau en m Cours d’eau GA0023 132 Fleuve Sénégal GA0005 800 Fleuve Sénégal GA0002 1800 Djeuss GA0120 8500 Lampsar La figure 18 représente l’évolution des fluctuations de la nappe en fonction de la cote du plan d’eau du fleuve en amont de Diama. Cette figure montre une parfaite coincidence entre les crues des eaux de surface et celles des eaux souterraines, ce qui met en évidence l’existence d’un lien entre le niveau de la nappe et celui du fleuve. Le plan d’eau du fleuve fluctuant régulièrement au dessus de celui de la nappe permet de déduire que la nappe est alimentée par ce dernier. Elle est ainsi rechargée par les eaux du fleuve pendant la crue et se decharge pendant l’etiage. La gestion haute du plan d’eau en amont de Diama a entrainée un rehaussement significatif du niveau piézomètrique de la nappe. Les fluctuations du niveau piézométrique qui s’étalent entre -0.5 et +0.5 m au cours de la premiere période, se retouvent entre 0.7 et 1.5 m de 1997 à 2017, traduisant une recharge plus importante et progressive de la nappe par le cours d’eau. Entre 2006 et 2017, le niveau piézométrique s’élève et se retouve à la même altitude que le fleuve 1.80 m IGN. On note aussi que la cote piézométrique est parfois plus élevée que le plan du fleuve (2012 et 2016), créant ainsi une résurgence de la nappe. Ces analyses permettent de conclure que les variations du niveau de la nappe suivent directement celles du plan d’eau , d’où une relation étroite entre cours d’eau /nappe. 

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