Notions de développement
Le développement constitue un thème central autant pour les pays riches que pour les pays que l’on qualifie parfois de pauvres. En effet, le développement d’une société considérée repose sur le développement des diverses organisations qui la composent. Un tel développement exige tout d’abord le développement culturel basé sur l’assimilation de la culture et des progrès.
Ensuite, le développement politique qui renforce la solidarité collective sur la base d’une sensibilité à l’égard des problèmes de l’ensemble de la communauté actuelle ainsi que des difficultés qui peuvent se poser dans le futur, c’est-à-dire la sensibilité politique ou la conscience politique. Puis, le développement social caractérisé par la valorisation du capital social et du capital humain à travers leur savoir-faire et leur savoir-faire collective pour s’adapter à la vie socio-économique. Et enfin, le développement humain mesuré par l’indicateur de développement humain (IDH) et l’amélioration des conditions de vie et de bien-être. Chaque individu doit se sentir acteur du développement et participer activement à l’activité économique et de production. C’est pourquoi l’économie joue un rôle de plus en plus important dans le monde contemporain. La croissance économique est essentielle pour assurer le développement économique. Or cette croissance est une condition nécessaire mais pas suffisante du développement. Ce qui explique qu’il y a d’autres conditions à satisfaire pour avoir un développement favorable. Autrement-dit développement économique équivaut à croissance économique plus bien-être satisfaisante de la population, satisfaction des besoins de la population actuelle et des générations futures (op. cit.). Cela explique la durabilité du développement économique.
Définitions des termes « développement local »
Le concept de développement local est synonyme de « développement à la base ». Il permet aux Pays En Développement de compléter leurs mesures macro-économiques et des grands projets comme l’ajustement structurel, politique fiscale, pour vaincre la pauvreté. Un développement à la base consiste donc à refonder un processus de développement au niveau de la localité et surtout à stimuler les communautés locales d’orienter leurs actions aux réponses à des besoins fondamentaux de la population locale.
Le développement local n’est pas la croissance mais c’est plutôt une démarche à suivre ou bien un processus. Selon Paul Houée : « Le développement local est une démarche globale de mise en mouvement et en synergie des acteurs locaux pour la mise en valeur des ressources humaines et matérielles d’un territoire donné, en relation négociée avec les centres de décision des ensembles économiques, sociaux et politiques dans lesquels ils s’intègrent. ». Le développement local est donc un mouvement culturel, économique, politique et social qui tend à augmenter le bien être d’une société. Il doit commencer au niveau local et se propager au niveau supérieur. Il doit aussi valoriser les ressources d’un territoire par et pour le groupe qui occupe ce territoire. Il doit être global et multidimensionnel et recomposant les logiques sectoriels.
Pour l’État et les autorités locales, l’aménagement du territoire peut être considéré comme spatial de la planification assurant le développement local. La décentralisation donne plus de responsabilités à la collectivité territoriale pour mener des projets locaux et une politique d’aménagement plus pertinente car elle est adaptée à chaque territoire ou localité.
Les stratégies de développement local
D’une manière générale, la réalisation d’un développement local fiable exige la définition préalable des stratégies à mettre en œuvre pour faciliter les tâches des acteurs au développement. De ce fait, la plupart des auteurs affirment que le développement local est une stratégie, c’est-à dire une organisation des actions à prendre pour atteindre un objectif ou un but préalablement fixé. De même, Georges Benko avance que : « Le développement local, c’est une stratégie de diversification et d’enrichissement des activités sur un territoire donné à partir de la mobilisation de ses ressources (naturelles, humaines et économiques) et de ses énergies s’opposant aux stratégies d’aménagement du territoire centralisées ».
En effet, les stratégies du développement local se résument en trois stratégies : Il y a tout d’abord, la stratégie du développement local qui permet d’assurer un développement harmonieux et durable sur le plan social, économique et environnemental.
Ensuite, la stratégie du développement qui assure une cohérence entre les intervenants en optimisant les ressources avec le maximum d’impact au niveau de la population locale. Enfin, la stratégie du développement local qui permet de prévoir et atténuer les impacts négatifs des actions de développement comme la dégradation de l’environnement.
Les axes stratégiques du développement local
Les axes stratégiques du développement local concernent les orientations stratégiques portant sur la gestion des ressources économiques18 comme les ressources naturelles, la potentialité économique, les ressources financières, les capacités techniques et humaines, les valeurs culturelles et portant sur la sécurisation de l’investissement et de l’accès aux facteurs de production et surtout à la dynamique de la demande locale. Ces orientations stratégiques se doivent de résulter d’un processus local s’appuyant sur la reconsidération de la diversification et des complémentarités intra et inter locales.
C’est ainsi qu’il y aura tout d’abord un axe qui concerne la diversification et l’amélioration des ressources financières de la population. Il s’agit de garantir le financement des activités productives par la pérennisation des ressources internes (Investissement) et externes (les crédits ruraux). Ensuite, un axe qui concerne le renforcement des infrastructures de production et la sécurité sociale. Il s’agit de développer les infrastructures de production, les réseaux d’hydro agricole (barrage, irrigation). Cet axe garantit un environnement propice à la production par la sécurité sociale et la sécurisation foncière en assurant la promotion des institutions financières.
Puis, le désenclavement de la localité en matière de développement durable et l’exploitation durable de l’environnement. Cela nécessite une bonne communication interne et une ouverture de la localité à son environnement. D’où la mise en place d’un système de communication fiable.
Le processus de développement local
Un développement local exige un processus dynamique alimenté par les attitudes et comportements de la population locale axés sur les actions à prendre. Dans ce cas, le succès du développement local dépend de la population locale ainsi que leur façon d’agir face aux objectifs fixés. En général, ce sont les collectivités locales qui assurent le bon déroulement du processus de développement local. Quand on parle de développement local, on parle de processus assimilé à une méthodologie. C’est pourquoi Bernard Pecqueur affirme que : « Le développement local peut se définir à la fois comme un processus, une démarche, une méthode ». Le mot « processus » est ici assimilé à un intervalle de temps. Cela commence par la conception du projet de développement local avec l’étude préalable des besoins de la population locale et se termine par la mise en œuvre du projet avec une étude suivi-évaluation des résultats. Ce processus exige donc une démarche claire et une méthodologie précise pour faciliter la mise en cohérence des capacités de tous les acteurs au développement. Il s’agit de capitaliser l’apprentissage collectif et de valoriser le savoir-faire collectif.
Par ailleurs, Bernard Vachon, un théoricien du développement local résume le processus de développement local en trois phases.
Les compétences requises aux acteurs du développement local
Le processus de développement précité ci-haut montre que le développement local n’est pas seulement une affaire personnelle, mais c’est toujours une affaire de la collectivité ou aux individus membres de la communauté. C’est-à-dire aux acteurs relais qui font avancer le projet de développement local. D’où la nécessité des compétences requises aux acteurs du développement local.
En fait, les compétences requises à ces acteurs relèvent de plusieurs variables à savoir la position, la valeur et l’intelligence de l’acteur considéré.
La connaissance de la position de chaque acteur est très importante dans un projet de développement car cela peut donner plus de liberté et des marges de manœuvres multiples à l’acteur. Il doit constamment se situer dans l’analyse de son propre positionnement et dans la connaissance du lieu qui lui a été reconnu et assigné pour agir. Autrement dit, il doit connaitre son rôle et sa responsabilité dans le projet. Dans ce cas, il peut être le bénéficiaire direct du projet ou le partenaire (acteur institutionnel) ou le consultant ou le secrétaire ou le formateur, chargé d’étude ou même le chef de projet.
Les principales motivations et les systèmes de valeurs personnelles de l’acteur de développement local doivent être mis en évidence. Il s’agit de mettre en œuvre ses talents et les partager avec les autres acteurs en cas de besoins. L’acteur du développement peut aussi apporter ses idées et ses savoir-faire vis-à-vis du projet.
L’acteur du développement local doit aussi combiner ses talents particuliers avec l’intelligence humaine et l’intelligence relationnelle. Il s’agit de l’aptitude à comprendre et à analyser sa propre valeur. La connexion entre tous les acteurs est très importante. À cela, la communication joue un rôle non négligeable. Il faut donc multiplier les réseaux, les canaux de communications et les ouvertures sur l’extérieur.
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : CONCEPTS ET APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
Chapitre I : Concept du développement local
I.1. Notions de développement
I.2. Notions de développement local
I.2.1. Définitions des termes « développement local »
I.2.2. Les stratégies de développement local
I.2.3. Les axes stratégiques du développement local
Chapitre II : La place de la formation dans le processus de développement local
II.1. Le processus de développement local
II.2. Les compétences requises aux acteurs du développement local
II.3. La formation compatible et réajustée selon les nouveaux besoins
Chapitre III : Démarches de vérification des hypothèses de travail
III.1. Délimitation de l’étude
III.1.1. Choix du sujet
III.1.2. Choix de la zone d’étude
III.2. Collecte de données
III.2.1. Enquête exploratoire
III.2.1.1. Études bibliographiques et webographiques
III.2.1.2. Entretiens auprès des personnes ressources
III.2.2. Collecte de données sur le terrain
III.3. Traitement et analyse des données
III.3.1. Étude de l’évolution de la pratique du feu de brousse dans le temps et dans l’espace
III.3.2. Étude de l’évolution du comportement de la population vis-à-vis de la pratique du feu de brousse
III.3.2.1. Détermination des variables d’études par le test de corrélation
III.3.2.2. Modélisation de la pratique du feu de brousse
a. Modélisation de la superficie de Tanety incendiée par an au niveau des communes
b. Modélisation du nombre de feux de brousse au niveau des communes
III.3.3. Étude des éventuels effets des formations et de sensibilisations sur la pratique du feu de brousse
III.4. Résumé de la démarche méthodologique de l’étude
III.5. Chronogramme des activités
PARTIE II : LES PRINCIPAUX RÉSULTATS DE L’ÉTUDE
Chapitre IV : Évolution de la pratique du feu de brousse dans le temps et dans l’espace
IV.1. Evolution des superficies de Tanety incendiées
IV.1.1. Corrélation entre les superficies de Tanety incendiées de 2010 à 2014
IV.1.2. Modèle explicatif de l’évolution de la superficie de Tanety incendié
IV.2. Evolution du nombre de feu de brousse
IV.2.1. Corrélation entre les nombres du feu de brousse 2010 -2014
IV.2.2. Modèle explicatif de l’évolution du nombre de feu de brousse
Chapitre V : Evolution du comportement de la population vis-à-vis de la pratique du feu de brousse dans le temps et dans l’espace
V.1. Les variables d’étude
V.1.1.1. Les variables en corrélation avec la superficie de Tanety incendié
V.1.1.1. Les variables en corrélation avec le nombre de feu de brousse
V.2. Les modèles explicatifs de la pratique du feu de brousse
V.2.1. Le modèle explicatif de la superficie de Tanety incendié
V.2.2. Le modèle explicatif du nombre de feu de brousse
Chapitre VI : Les éventuels effets des formations et des sensibilisations sur la pratique du feu de brousse
VI.1. Les variables d’études
VI.1.1. Corrélation inter variable montrant les effets des sensibilisations et des formations effectuées en 2010 sur la pratique du feu de brousse
VI.1.2. Modèle explicatif montrant les effets des sensibilisations et des formations en
2010 sur la pratique du feu de brousse
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS EN MATIÈRE DE MISE EN PLACE DE PROJETS DE FORMATION ET DES ACTIONS DE SENSIBILISATION
Chapitre VII : Discussions relatives aux résultats de l’étude
VII.1. L’inéluctabilité de la pratique du feu de brousse dans les itinéraires techniques de certaines zones
VII.2. La disparité spatiale de l’évolution de la pratique du feu de brousse
VII.3. Les facteurs de blocage des projets de formation et des actions de sensibilisation
Chapitre VIII : Recommandations pour améliorer l’efficacité des formations et des sensibilisations dans le cadre de la lutte contre le feu de brousse
VIII.1. Le choix de la zone d’intervention
VIII.2. Le choix de la population cible
VIII.3. Dispositif de formation à instaurer pour renforcer les compétences des initiateurs
de projets de formation et de sensibilisation
VIII.3.1. Cadre général de la formation
VIII.3.1.1. Contexte et justification
VIII.3.1.2. Le public concerné
VIII.3.1.3. Les objectifs
a. Objectif de changement
b. Objectifs de formation
c. Objectifs pédagogiques
VIII.3.1.4. Le contenu de la formation
VIII.3.2. Stratégie d’actions à développer
VIII.3.2.1. Les formateurs
VIII.3.2.2. La durée, le lieu et le coût de la formation
VIII.3.2.3. Méthodes et outils pédagogiques
VIII.3.3. Les activités de formation à mettre en œuvre
VIII.3.3.1. Scénario pédagogique et séquences de formation
VIII.3.3.2. Fréquence de réalisation
VIII.3.3.3. Suivi-évaluation du projet de formation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES