Rentabilité des investissements

Rentabilité des investissements

Il est difficile pour toute entreprise d’évaluer le retour sur un investissement et à fortiori lorsqu’il s’agit d’un investissement informatique. Peu de directions de service informatique (DSI), notamment dans les PME, s’y hasardent. Il existe pourtant des méthodes car, comme pour tout investissement, celui-ci doit être, dans la mesure du possible, évalué. Un des enjeux de la gouvernance informatique (l’IT governance1) est d’ailleurs que le service informatique soit reconnu en tant que créateur de valeur au service de la stratégie de l’entreprise plutôt que centre de coût. De plus, l’étude de la rentabilité d’un projet permet d’en définir précisément les étapes, les délais et d’en mesurer les risques ; le pilotage de sa réalisation puis le contrôle de la rentabilité dégagée à postériorité ne peuvent s’en trouver que facilités. En ce qui concerne les administrations, la rentabilité des projets informatiques a fait l’objet de deux mesures du Conseil d’État :la VAN (valeur actuelle nette) : un investissement peut être envisagé si la somme des rentrées de trésorerie diminuée des dépenses supplémentaires induites par le projet est supérieure au montant de l’investissement à une date donnée. Ces flux financiers étant la plupart du temps actualisée à l’année de l’investissement via un taux d’actualisation tenant compte du taux d’intérêt moyen et d’un taux de risque variable selon l’investissement.

 le TRI (taux de rentabilité interne d’un investissement) correspond au taux d’actualisation pour lequel la VAN est nulle ; le ROI (retour sur investissement) : selon Wikipedia « Le retour sur investissement (RSI ou rentabilité du capital investi), parfois appelé rendement, taux de rendement, taux de profit ou encore ROI (Return On Investment), désigne un ratio financier qui mesure le montant d’argent gagné ou perdu par rapport à la somme initialement investie dans un investissement. » ; le délai de récupération du capital investi (ou Payback en anglais) correspond au nombre de périodes nécessaires pour récupérer le montant investi grâce aux flux de trésorerie induits. C’est un critère important pour les projets informatiques qui dépassent souvent les délais et les coûts prévus.Les deux dernières méthodes peuvent faire appel ou non aux techniques de l’actualisation. Toutes ces méthodes nécessitent de savoir calculer le coût de l’investissement et de pouvoir estimer les gains directement produits par l’investissement. Il s’agit d’un exercice difficile, en particulier en ce qui concerne les investissements informatiques. Le chiffrage émanant de diverses sources comme le contrôle de gestion ou la DSI doit, de surcroît, pouvoir être expliqué et justifié.

Les bénéfices attendus dépendent d’une part du projet en lui-même (le changement d’un élément d’infrastructure n’apportera aucun gain financier direct alors qu’un site web rapportera un chiffre d’affaires quantifiable) et d’autre part des processus déjà existants dans l’organisation qui seront impactés par l’investissement (l’évolution des postes et des méthodes de travail, l’évolution des compétences, etc.).La DSI de GSB envisage une modification importante de son système d’information intégrant notamment le renouvellement de 8 serveurs physiques, la virtualisation de l’ensemble de ses serveurs et le déploiement du PGI (progiciel de gestion intégré) avec l’exploitation des modules de gestion commerciale et gestion du personnel et de la paye (GRH). Le projet sera mis en œuvre en janvier 2015. Chez GSB, tous les projets ayant un TIR supérieur ou égal à 10 % et un ROI supérieur ou égal à 25 % sont acceptables. Dans le cadre d’un investissement informatique, ces valeurs peuvent être revues à la baisse sur deux ou trois points et sont combinées à des critères d’ordre qualitatifs.opérationnels, la DSI de GSB a utilisé la méthode d’évaluation proposée par le site http://bi-paradigms.blogspot.fr/2012/06/calculer-le-roi-du-projet-decisionnel.html reproduit en Annexe 2.

Le déploiement des modules du PGI permettra d’économiser, en moyenne, à chacun des 3 employés du service considéré 20 heures de travail par mois la première année et 40 heures à partir de la seconde année. Le coût moyen d’un employé intégrant les charges sociales et la formation continue est 40 000 euros annuel. Nous nous baserons, comme dans l’exemple figurant sur le site, sur 1 650 heures travaillées dans l’année (35 heures sur 47 semaines). On estime par ailleurs que pour 1 heure économisée on a 2/3 d’heure de travail effectif obtenu. 1.2 Calculer la part des gains de productivité des services opérationnels par rapport à l’ensemble des économies réalisées.Toutes les méthodes traditionnelles de calcul de rentabilité d’un investissement nécessitent de savoir calculer le coût de l’investissement et de pouvoir estimer les gains directement produits par l’investissement. Il s’agit d’un exercice difficile, en particulier en ce qui concerne les investissements informatiques. Par ailleurs, une phrase tirée du document http://www.jaquet.org/pdfs/rentabilite.pdf attire votre attention : « la rentabilité de l’informatique tient à la qualité des investissements et non à leur montant ».

 

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