(Semestre 2) Cours gratuit microéconomie

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Marchés et formation des prix

Par définition, le marché est une rencontre méthodique de l’offre et de la demande. Il est caractérisé par la rencontre de deux forces, { savoir l’offre et de la demande et par leur interaction de manière { définir un prix permettant { la transaction ou aux transactions d’avoir lieu. Ainsi, le prix d’équilibre est un accord ou un compromis entre offreur(s) et demandeur(s).
Selon la nature, on distingue trois types de marchés, à savoir le marché des biens et services, le marché du travail et le marché des capitaux (marché financier et marché de change). Le fonctionnement d’un marché dépend du nombre d’intervenants sur celui-ci aussi bien du côté de l’offre que de la demande.
Lorsqu’il n’y a qu’un seul offreur (monopole) ou qu’un seul acheteur (monopsone) sur le marché, celuici a la possibilité de fixer le prix (price maker) alors que s’il y a plusieurs offreurs (polypole) et acheteurs (polypsone), un agent économique aura du mal à fixer seul le prix auquel les transactions auront { se solder. Dans ces conditions, c’est l’interaction entre offre et demande globales qui fixe le prix d’équilibre, et les intervenants se rangent derrière ce prix (price taker). Le tableau ci-après présente les différents types de marché que l’on peut rencontrer eu égard au nombre d’intervenants.
Avant d’envisager l’analyse de différents types de marchés, il faudrait noter que les objectifs des consommateurs et des firmes ainsi que leurs comportements d’optimisation ne changent pas quel que soit le type de marché dans lequel ils se retrouvent. En concurrence parfaite ou imparfaite, une firme rationnelle recherche un profit maximum et un consommateur rationnel cherche à maximiser l’utilité que lui procurent les biens achetés.

Marché de concurrence pure et parfaite

Un marché de concurrence pure et parfaite est un marché présentant les caractéristiques fondamentales ci-après :
– Atomicité du marché. Les intervenants sont si nombreux sur le marché (polypole et polypsone) que chacun se voit comme une goûte d’eau dans la mer. Autrement dit, ils sont si petits que personne ne peut se prévaloir d’un quelconque pouvoir en ce qui concerne la fixation du prix du bien sur le marché.
– Parfaite mobilité des intervenants (fluidité du marché). Les différents intervenants aussi bien du côté de l’offre que de la demande ont la liberté d’entrer tout comme de sortir du marché.
Ceci n’influe guère sur le fonctionnement du marché, car retirer ou verser un tonneau d’eau dans la mer ne modifiera aucunement le nivellement de l’eau.
– Homogénéité du produit. Sont considérées comme concurrentes les firmes qui offrent un produit ou un bien de même nature (identiques ou fortement substituables).
– Circulation parfaite de l’information. L’information circule parfaitement, c’est-à-dire qu’elle est { la portée de tous les intervenants. Ainsi, lorsqu’une firme pratique un prix supérieur à celui qui a été fixé par le marché, elle perd automatiquement sa clientèle.
En situation de concurrence pure et parfaite, tous les intervenants sont des price taker en ce qu’aucun d’entre eux ne peut de lui-même fixer le prix auquel se solderont les transactions. Par un mécanisme de tâtonnement piloté par le commissaire priseur (un agent fictif ou une main invisible), les forces du marché vont interagir de manière à conduire à une position d’équilibre.
Il y a lieu de  noter qu’en réalité, il n’existe pas de marché de concurrence pure et parfaite, c’est un marché idéal vers lequel il faudrait tendre. Il devrait être régi par un ensemble de principes et règles
qui organisent les relations entre firmes (le droit de la concurrence) et un ensemble de règles qui organisent les relations entre firmes et consommateurs (le droit du commerce). Le droit de la concurrence vise à lutter sinon limiter les monopoles et la concentration des firmes.
Il y a concurrence imparfaite lorsqu’au moins une des caractéristiques de concurrence pure et parfaite sus-évoquées n’est pas observée. Les atteintes à la concurrence pure et parfaite peuvent être les suivantes :
– Atomicité du marché. Cette caractéristique peut disparaître lorsqu’il n’y a qu’une seule firme sur le marché ou lorsque les firmes se concentrent au sein d’un cartel ou d’une autre forme d’entente. Aussi, la concurrence pure et parfaite cesse d’être de mise lorsque les consommateurs se regroupent dans des associations ou ligues afin d’influencer les mécanismes de fixation du prix sur le marché.
– Fluidité du marché. L’existence des barrières (techniques, juridiques ou économiques) à l’entrée tout comme { la sortie fait que le marché ne soit plus concurrentiel.
– Homogénéité du produit. Lorsque les firmes arrivent à différencier leurs produits, la concurrence cesse d’être pure et parfaite.
– Circulation parfaite de l’information. La concurrence pure et parfaite disparaît lorsqu’il y a asymétrie de l’information, ou lorsqu’elle est partielle ou encore lorsqu’il y a des publicités mensongères.

La firme concurrentielle

Dans un régime de concurrence pure et parfaite, chaque firme considère le prix comme une donnée (price taker), c’est-à-dire indépendant de ses propres actions, si bien que les actions de tous les intervenants déterminent le prix du marché. Soit pe le prix du marché. La demande s’adressant { une firme concurrentielle idéale se définit comme suit..

Introduction
1. Analyse du comportement du consommateur
1.1. Analyse des possibilités d’action du consommateur
1.2. Préférences du consommateur et fonction d’utilité
1.2.1. Les préférences du consommateur
1.2.2. La fonction d’utilité
1.2.3. Problème économique du consommateur
1.3. Fonction de demande et élasticités
1.3.1. Variation du prix, équilibre du consommateur et demande
1.3.2. Variation du revenu, équilibre du consommateur et demande
1.3.3. Exception aux lois énoncées : Bien de Giffen et bien inférieur
1.4. Effet prix, effet de substitution et effet revenu :
1.4.1. Analyse de Slutsky
1.4.2. Analyse de Hicks
1.5. Quelques cas particuliers de préférences
1.5.1. Les substituts parfaits
1.5.2. Les biens complémentaires
1.5.3. Les biens neutres
1.5.4. Les biens indésirables
1.5.6. Les préférences concaves
1.6. Vendre et acheter
1.7. Choix intertemporels
2. Analyse du comportement du producteur
2.1. Analyse de la production
2.1.1. Analyse de la production dans le court terme
2.1.2. Analyse de la production dans le long terme
2.2. Analyse des coûts
2.2.1. Analyse des coûts à court terme
2.2.2. Analyse des coûts à long terme
2.3. Gestion optimale
2.3.1. Gestion optimale dans le court terme
2.3.2. Gestion optimale dans le long terme
2.4. Changement de l’environnement et ajustement de la firme
2.4.1. Lemme de Shephard
2.4.2. Lemme de Hotelling
3. Marchés et formation des prix
3.1. Marché de concurrence pure et parfaite
3.1.1. La firme concurrentielle
3.1.2. La maximisation du profit et l’offre du marché
3.1.3. La demande globale ou du marché
3.1.4. L’équilibre du marché de concurrence parfaite
3.1.5. Le modèle simple du marché
3.1.6. Changement de l’environnement et équilibre
3.1.7. Le modèle du marché avec ajustement du prix
3.1.8. Modèle de la toile d’araignée
3.1.9. Modèle du marché avec inventaire
3.1.10. Concurrence et bien-être
3.1.11. L’équilibre de long terme sur un marché concurrentiel
3.2. Le monopole (pur)
3.2.1. L’équilibre du monopoleur
3.2.2. La marge ajoutée du monopoleur
3.2.3. Le bien-être en situation de monopole
3.2.4. Pratique de la discrimination
3.3. Monopole naturel
3.4. Concurrence monopolistique
3.5. Marché des facteurs
3.5.1. Marché à un seul acheteur : monopsone
3.5.2. Marché des fonds prêtables ou marché financier
3.6. Oligopole et duopole
3.6.1. Le modèle de Stackelberg
3.6.2. Le modèle de Cournot
3.6.3. La coalition
3.7. Théorie des jeux
4. Interventions de l’Etat et équilibre
4.1. Impôts et équilibre individuel
4.1.1. Impôt et équilibre du consommateur
4.1.2. Impôts et équilibre du producteur
4.2. Impôt, équilibre et bien-être en concurrence parfaite
4.2.1. Effet de l’impôt sur l’équilibre concurrentiel et le bien-être collectif
4.2.2. Fiscalité et production de concurrence parfaite
4.3. Impôt, équilibre et production de monopole
4.4. Octroi d’une subvention
5. Biens publics et externalités
5.1. Biens publics
5.1.1. Détermination de la quantité optimale des biens publics
5.1.2. Fourniture efficace des biens publics
5.1.3. Fourniture des biens publics par le vote
5.2. Les externalités
5.2.1. Exemple d’une externalité négative de production
5.2.2. Correction des externalités négatives
5.2.3. Exemple d’une externalité positive

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