Mémoire Online: Sensibilisation des médecins généralistes aux dérives sectaires dans le domaine de la santé

Sommaire:  Sensibilisation des médecins généralistes aux dérives sectaires dans le domaine de la santé

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I) LES SECTES
II) LES DERIVES SECTAIRES
III) LES DERIVES SECTAIRES DANS LE DOMAINE DE LA SANTE
1. Caractéristiques des pratiques non conventionnelles des mouvements sectaires
2. Dérives thérapeutiques et dérives sectaires
3. Evolution des pratiques non conventionnelles
4. Qui est susceptible d’être sous emprise et pourquoi cet attrait pour les pratiques non conventionnelles ?
5. Quelques exemples de méthodes utilisées
5.1. Les méthodes « psychologisantes »
5.1.1. La méthode Hamer
5.1.2. Les psychothérapies déviantes ou les faux souvenirs induits (rebirth)
5.2. Les méthodes touchant l’alimentation
5.3. Les méthodes par ingestion de substances diverses
5.3.1. La méthode Johanna Budwig
5.3.2. La méthode Rudolf Breuss
5.3.3. La méthode d’Alain Scohy
5.3.4. La méthode Simoncini
5.4. Les méthodes aux fins de prévention et de développement personnel
5.4.1. L’instinctothérapie
5.4.2. L’association Joie et Loisirs
5.4.3. Tabitah’s Place
5.4.4. Le respirianisme
5.4.5. Kryeon
5.4.6. Le néochamanisme
6. Conséquences pour le patient
IV) LA LUTTE CONTRE LES DERIVES SECTAIRES
1. Les organismes
1.1. La Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires (Miviludes).
1.2. L’Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu Victimes de Sectes (UNADFI)
1.3. Centre Contre les Manipulations Mentales (CCMM)
1.4. La Direction Générale de la Santé (DGS) et le Groupe d’Appui Technique sur les pratiques non conventionnelles (GAT)
1.5. Le Conseil de l’Ordre des Médecins
2. La loi en France
3. Au niveau européen
DEUXIEME PARTIE : L’ETUDE
I) OBJECTIFS DE L’ETUDE
II) MATERIELS ET METHODES
1. Type d’étude
2. Sélection des participants
3. Le questionnaire et le recueil des données
4. Outils statistiques
III) RESULTATS
1. Profil des participants
2. Place des dérives sectaires dans la pratique quotidienne du médecin
3. Nécessité d’une aide face à un patient en dérive sectaire et connaissance des principales ressources
4. Attente des médecins en matière d’outils, de formations ou d’informations sur les dérives sectaires
5. Analyse comparative
5.1. Place des dérives sectaires dans la pratique quotidienne du médecin en fonction de son sexe
5.2. Place des dérives sectaires dans la pratique quotidienne du médecin en fonction de son âge
5.3. Place des dérives sectaires dans la pratique quotidienne du médecin en fonction de son lieu d’exercice
5.4. Place des dérives sectaires dans la pratique quotidienne du médecin en fonction de la pratique d’une MEP
5.5. Nécessité de demander de l’aide face à un patient en dérive sectaire en fonction du profil du médecin et de la connaissance de la Miviludes
5.6. Connaissance de la Miviludes en fonction du profil du médecin
6. Synthèse des commentaires
IV) DISCUSSION
1. Synthèse des résultats
2. Forces et limites de l’étude
3. Comparaison de nos résultats aux données de la littérature
4. Hypothèses et perspectives
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaire
Annexe 2 : Conseils donnés par la Miviludes pour se protéger de la dérive sectaire
Annexe 3 : Comment reconnaître un charlatan ou un pseudo-thérapeute sectaire d’après la Miviludes ?
Annexe 4 : Contenu type d’un signalement de dérive sectaire
RESUME.

Extrait du mémoire sensibilisation des médecins généralistes aux dérives sectaires dans le domaine de la santé

PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I) LES SECTES
Le mot secte a connu une longue évolution. Historiquement, les sectes sont d’abord des groupes, religieux pour la plupart, qui s’opposent à la pensée dominante et se séparent de l’Eglise d’origine. Ainsi, dans la Grèce ancienne, il ne désigne qu’un quelconque groupe philosophique (épicuriens, stoïciens, cyniques…) puis au temps de Jésus, il se rapporte à un courant religieux minoritaire (pharisiens, zélotes…). Au début du vingtième siècle, c’est cette idée de groupe minoritaire opposé à une religion dominante qui définit sociologiquement une secte. Les sectes ont très souvent été liées à des mouvements religieux, mais au fur et à mesure du temps, elles se sont différenciées. Contrairement aux religions, le leader de la secte (ou gourou) est un être vénéré qui a un pouvoir total au sein de la secte et qui l’utilise pour s’enrichir et utiliser le service des autres pour son bien-être. Avec le déclin des grandes institutions religieuses et la séparation nette des sphères politiques, économiques et religieuses (loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905), émergent de « nouveaux mouvements sectaires ». Ces « nouveaux mouvements sectaires », dont le propos n’est plus nécessairement religieux ou philosophique (même s’ils entretiennent cette confusion pour être plus libre de mouvements), ont comme objectif principal, la prise du pouvoir, mental, financier, politique, voire sexuel, par des techniques modernes d’emprise sur les individus. C’est aussi le moment où, dans la mouvance du « New Age », naissent des mouvements et communautés très fermés et volontairement marginaux quant à leur mode de vie, familial et social, ainsi qu’une multitude de théories et pratiques; thérapeutiques, parfois venues des vagues migratoires du vingtième siècle, fondés sur l’intuition, la perception d’énergies, le karma, etc.
Il est difficile de définir une secte. En 1995, une liste de sectes a été publiée par l’Assemblée Nationale, mais il est impossible de garder une liste de sectes actualisée.
Juridiquement, la conception française de la notion de laïcité et principe de la neutralité de l’Etat rend difficile toute définition d’une secte. Notamment, car personne ne peut prouver qu’un mouvement spirituel n’est pas une religion, et aucune autorité n’a le droit, ni la possibilité de refuser à un mouvement spirituel la dénomination de religion. La religion est un concept et non un statut juridique. Ainsi, en regard du Droit des Libertés Publiques, rien ne permet de différencier une secte d’une religion. D’une part, sur le plan individuel, l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen énonce que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leurs manifestations ne troublent pas l’ordre public institué par la loi » [10]. De plus, cette notion de laïcité et neutralité se retrouve dans l’article 1 de la loi du 9 décembre 1905 qui prône que « la République assure la liberté de conscience (et) garantit le libre exercice des cultes », et l’article 2 de cette même loi qui dit que « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». Ces notions sont renforcées par l’article 1 de la Constitution du 4 octobre 1958 : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion » [12]. Nous retrouvons ces notions également au niveau européen dans l’article 9 paragraphe 1 de la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l’Homme : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. »
……….

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