A membrane proligère ou la membrane germinative interne

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Nombre

Le KHC est presque toujours unique par contre les localisations multiples sont rares. Les kystes hydatiques multiples sont en général de petite taille, multi ou uni vésiculaire et parfois occupant les deux hémisphères. Les localisations multiples ont parfois des sièges très inhabituels, en intra ventriculaire ou au niveau de la fosse cérébrale postérieure (24). TLILI-GRAIESS (28) rapporte 5 cas d’hydatidose cérébrale multiple soit 20% des patients de sa série. Par ailleurs, KHALDI (31) a trouvé un pourcentage de 7% KHC multiples . ALZAIN (32) quant à lui, rapporte 77 cas, y compris les 34 cas de sa série, avec hydatidose cérébrale multiple entre 1940-2000 .Malgré ces chiffres nous rapportons dans notre série, 6 cas de KHC multiples soit 75% des patients.

e-Localisation

Le parasite arrive au niveau du cerveau par voie hématogène après avoir échappé aux filtres hépatique, pulmonaire et cardiaque. La nature embolique du matériel parasitaire explique ses localisations préférentielles très dépendantes de la vascularisation (88).
 Selon le coté :
L’hémisphère gauche est le plus souvent touché du fait de la naissance directe de la carotide commune gauche à partir de l’aorte, ce qui est responsable d’emboles directs vers le cerveau (29).
 Selon la localisation :
La localisation pariétale est fréquente car ce lobe est vascularisé par l’artère cérébrale moyenne qui est la plus grosse branche de la carotide interne (29). D’autres localisations hydatiques ont été rapportées dans la littérature : intraventriculaire (19), intrathalamique (46).
Dans notre série, nous rapportons 8 cas de KHC de localisation supratentorielle, L’atteinte polylobaire est la plus observée dans notre série incluant toujours le lobe pariétal ou un lobe frontal, souvent du côté droite.
f. Effet du kyste sur les structures de voisinage le kyste hydatique peut entraîner des déformations sévères avec déplacement du système ventriculaire et des espaces arachnoïdiens voire une hydrocéphalie à cause de sa taille volumineux (14, 27). EL SHAMAM (30) a trouvé un effet de masse considérable déformant le système ventriculaire et déplaçant la ligne médiane chez tous les patients. On peut classer les kystes hydatiques en kystes simples (non compliqués) , et les kystes infectés (compliqués) selon la présence ou non de l’œdème ou de rehaussement après injection du produit de contraste (30). Dans notre série, la TDM montre un effet de masse sur la ligne médiane refoulant les structures voisines vers le côté opposé dans tous les cas. L’œdème n’est observé chez aucun de nos patients.

Imagerie par résonance magnétique (IRM)

Le KHC se présente sous forme d’ d’une masse arrondie en hypo signal T1 et en hyper signal T2, non modifiée par l’injection du gadolinium et sans œdème péri lésionnel, l’effet de masse est variable selon la taille du kyste (29) L’IRM est en train de devenir de plus en plus utilisée pour le diagnostic et le planning chirurgical de la maladie hydatique cérébrale (23, 43,). Des écrits récents rapportent que l’IRM est devenue aujourd’hui l’examen para clinique de choix pour le diagnostic du KHC (23) malgré que l’aspect du TDM reste pathognomonique Elle est, à présent et grâce sa plus large disponibilité, l’examen le plus utilisé pour le diagnostic du KHC (33). Par ailleurs, l’IRM est plus performante pour la détection des irrégularités de la capsule, elle peut aussi évaluer son épaisseur (48). La sensibilité de l’IRM avec ses images multi plans permet une meilleure détection, analyse et localisation des structures kystiques (23), d’autant plus quand il s’agit de KH infratentoriel. Les rapports avec les nerfs crâniens et l’architecture vasculaire sont plus précisément visualisés avec l’IRM qu’avec la TDM (45). L’IRM est aussi plus performante dans l’analyse des KHC multiples. Le diagnostic de KHC est posé par l’IRM chez un seul patient de notre série.

Imagerie de diffusion

L’imagerie de diffusion, une nouvelle technique d’IRM, devient l’examen paraclinique de choix qui permettrait d’éliminer les diagnostics différentiels des KHC surtout compliqués. Elle fournit des renseignements sur le mouvement translationnel de l’eau. Les kystes hydatiques dus à Echinococcus Granulosus ont la même intensité du signal que le LCR ainsi que le même coefficient de diffusion, tandis que les KHC dus à Echinococcus Multilocularis sont rehaussés après injection du produit de contraste. Cette technique relativement nouvelle, pourrait être utile pour identifier la variété de la lésion, les lésions associées, la présence d’une maladie démyélinisante et les autres lésions kystiques impliquant le cerveau (24).

Radiographie du crâne

La radiographie du crane ne trouve plus une place dans le diagnostic des KHC après l’évènements de la TDM et l’IRM. Toutefois, quand elle est réalisée, elle peut montrer des signes secondaires surtout à l’HTIC tels que l’amincissement de la voûte crânienne, la disjonction des sutures chez les enfants ou alors l’érosion de l’apophyse clinoïde postérieure. Elle peut aussi montrer d’éventuelles calcifications du kyste (23).
2- Bilan d’extension
Le kyste hydatique cérébral peut être associes a d’autre localisations hydatique cérébral(26) ceci impose un bilan d’extension comprenant au minimum un radiographie pulmonaire et une échographie abdominales
3- Etude biologique
Les examens biologiques non spécifiques n’apportent aucune orientation bien évocatrice (20,24).
3-1 examens d’orientation
a. La vitesse de sédimentation (VS)
Son accélération témoigne d’un processus inflammatoire, et ne permet en aucun cas d’orienter le diagnostic vers l’hydatidose. Elle est généralement accélérée en cas de surinfection du kyste hydatique (4,76). Dans notre série, aucun patient n’en a bénéficié.
b. La numération formule sanguine (NFS)
La numération peut révéler une hyper éosinophilie non spécifique elle n’a aucune valeur diagnostique. Car elle peut se manifester aussi au cours d’autres maladie. Cette hyper éosinophilie est rare dans la localisation cérébrale du kyste hydatique; elle traduirait une fissuration ou une rupture du kyste et dans ce cas elle est souvent associée à des manifestations allergiques (4, 64, 76) en particulier une urticaire ou un dermographisme (8). Dans notre série, la NFS est réalisée chez tous nos patients. Elle montre une légère hyper éosinophilie chez un seul patient.

Examens spécifiques

Les réactions sero-immunologiques orientent le diagnostic en cas de doute. Le test, d’hemagglutination indirecte est la réaction la plus sensible (23). En pratique, les sérologies de l’hydatidose sont de moins en moins réalisées en raison de leur faible fiabilité (23, 39, 44, 46,48).

Table des matières

INTRODUCTION
GENERALITES
1-EPIDEMIOLOGIE
A-RAPPEL ANATOMIQUE
1 – LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL ( figure 2 Ŕ 3).
3 – 1 L’encéphale
3 – 1 Ŕ 1 Télencéphale
3 – 1 – 2 Diencéphale
3 – 1 Ŕ 3 Mésencéphale :
3 – 1 Ŕ 4 Métencéphale :
3 – 1 Ŕ 5 Myélencéphale
3 Ŕ 1 Ŕ 6 Les ventricules
3 Ŕ 1 Ŕ 7 Les méninges
Figure 3 Coupe sagittale du cerveau / SPENCE ET MASSON
2- LA VASCULARISATION ( Figure 4 – 5 – 6 )
2-1 Les artères du crâne
2- 2 Les veines du crâne
1- L’agent responsable
2. Le cycle évolutif
A. Anatomopathologie
1. Le contenant
1-1La membrane cuticulaire externe
2-1 La membrane proligère ou la membrane germinative interne
2. Le contenu
2-1Le liquide hydatique
2-2Les capsules ou vésicules proligères et les scolex
2-3 Les vésicules filles
1. Une couche externe
2. Une couche moyenne
3. Une couche interne
3-1 Anatomie évolutive du kyste
1-MANIFESTATIONS CLINIQUES DES kystes hydatiques cerbrales
2 – Les examens complémentaires Patients et Méthodes
I -METHODOLOGIE DE TRAVAIL
II – ELEMENTS DU DIAGNOSTIC
1- L’interrogatoire
2- Examen clinique
3- Examens radiologiques
4- Examens biologiques
III- TRAITEMENT
IV. EVOLUTION
– la recherche d’éventuelle récidive
RESULTATS
I Ŕ EPIDEMIOLOGIE
1-Fréquence
1-1 Par rapport aux autres processus intracrâniens Erreur ! Signet non défini.
1-2 Par rapport aux autres localisations hydatiques neurologiques
2- Âge
3- Sexe
3- Origine Géographique
II- TABLEAU CLINIQUE
1- Durée de consultation
2-Circonstance de découverte (tab.I)
2-1 Syndrome d’Hypertension intracrânienne (HTIC)
2-2 Crises comitiales
2-3 Symptômes psychiatriques
3-Donnés de l’examen clinique (tab.I)
3-1 Examen neurologique
Tableau ISignes cliniques retrouvés chez les patients de notre série
3-2 Examen somatique complet
III- EXAMENS RADIOLOGIQUES
1- Examens neuroradiologiques
1-1 Tomodensitométrie cérébrale (TDM)
1-2 Imagerie par résonance magnétique cérébrale (IRM)
1-3 Radiographie du crâne
2-Examens Biologiques
2-1 Examens d’Orientation
2-2 Spécifique
3-3 Bilan Préopératoire
3-Bilan d’extension
3-1 Radiographie pulmonaire
3-2 Echographie abdominale
1- Chirurgical
1-1 Technique
1-2 Accidents Peropératoires
2-Médical
2-1 Spécifique antiparasitaire
2.2. Symptomatique
IV- EVOLUTION
1- Immédiate (< 2 semaines)
2-Tardive (> 2 semaines)
DISCUSSION
I- EPIDEMIOLOGIE
1- L’Origine Géographique
2-La frequence
2-1 Par rapports aux autres localisations
2-2 Par rapport aux autres processus expansifs intracrâniens
1- L’Âge (TabIV)
2- Le Sexe
III Ŕ ETUDE CLINIQUE
1- Mode de début
2-1 Syndrome d’hypertension intracrânienne (HTIC)
2-2 Syndrome déficitaire
2-3 Crises comitiales Erreur ! Signet non défini
2-4 Troubles sensitifs
2-5 Troubles de conscience Erreur ! Signet non défini
2-6 Autres signes
IV- EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1- Etude Radiologique
1-1- Tomodensitométrie cérébrale (TDM)
1-2- Imagerie par résonance magnétique (IRM)
1-3- Imagerie de diffusion
1-4 Spectroscopie par Résonance Magnétique (SRM) Erreur ! Signet non défini.
1-5 Radiographie du crâne
2- Bilan d’extension.
3- Etude biologique
3-1 Arguments d’orientation
3-2 Arguments spécifiques
V- DIAGNOSTIC
1- Diagnostic Positif
2- Diagnostic Différentiel
VI- TRAITEMENT
1- Buts
2-Moyens
2-1 Traitement chirurgical
2-2 Traitement médical
3- Indications
VI Ŕ Evolution et Pronostic
1- Complications
1-1- Peropératoires
1-2- Post opératoires
2- Mortalité
3- Pronostic
VII- PREVENTION ET PROPHYLAXIE
1- Chienhôte définitif
2- Mouton hôte intermédiaire
4- Homme hôte intermédiaire accidentel
conclusion
RESUME
1- Chienhôte définitif
2-Mouton hôte intermédiaire
3-Homme hôte intermédiaire accidentel
BIBIOGRAPHIE

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