Surveillance des maladies evitables par la vaccination

Surveillance des maladies évitables par la vaccination

L’hépatite 

C’est une infection virale systémique, atteignant préférentiellement le foie avec des lésions inflammatoires, des altérations hépatocellulaires dégénératives et une élévation des transaminases sériques.

Epidémiologie

Le virus de l’hépatite B est ubiquitaire, mais la prévalence de l’hépatite B est variable selon les régions. L’hépatite B est un problème majeur de santé publique dans le monde. Environ, 30% de la population mondiale sont séropositives pour le virus de l’hépatite B et parmi eux 350 millions sont atteints d’une infection chronique. Cela s’explique du fait que le virus peut disparaître spontanément de l’organisme du porteur après six mois. Au Sénégal, 17% de la population sont des porteurs chroniques du virus de l’hépatite B. En 2002, on a estimé que 30 à 50% des décès des enfants à l’hôpital Albert Royer de Dakar étaient liés à l’hépatite [19]. La transmission est essentiellement parentérale: le sang et ses dérivés, les injections parentérales (les polytransfusés, les hémodialysés, les toxicomanes intraveineux, le personnel médical et paramédical). La transmission du virus peut se faire par voix génitale. C’est donc une maladie sexuellement transmissible. De même la salive mélangée à du sang peut être à l’origine de la transmission. La transmission de la mère à l’enfant est grave car l’infection du nouveau né expose à un risque très élevé de chronicité. Cette transmission peut être secondaire : – soit à une hépatite aigue chez la mère dans le troisième trimestre de la grossesse ou dans la période néonatale ; – soit à la survenue d’une grossesse chez une femme infectée chronique. Il s’agit d’un contact périnatal. Le risque pour le nouveau né d’être infecté par le virus de l’hépatite B (HBV) est d’environ 90% lorsqu’il y a présence d’antigènes Hbe chez la mère. Le risque est moindre si l’antigène Hbe est négatif chez la mère (25%).

Les signes cliniques

L’incubation est variable allant de deux semaines à six mois. L’Invasion où phase pré ictérique dure trois à huit jours. Elle est marquée par : 20 – une asthénie profonde, – une anorexie, – des troubles digestifs avec nausées, vomissements et diarrhée, chez le grand enfant on peut observer une forme pseudo appendiculaire avec douleurs abdominales et vomissements. Lors de cette phase anictérique, on peut observer un syndrome caractérisé par de la fièvre, des arthralgies et un urticaire. La phase d’état ou phase ictérique dure en moyenne deux semaines marquée par : – une fièvre qui cesse au moment où l’ictère apparaît, – des urines rares et foncées, – un foie modérément augmenté de volume, lisse, ferme, et légèrement douloureux à la palpation, – une splénomégalie dans un quart des cas. 

La prise en charge

C’est le repos au lit, la supplémentation vitaminique, le régime riche en protéines, en glucides, et pauvre en lipides. L’interféron alpha peut être aussi utilisé. C’est une substance capable d’inhiber la réplication virale du virus de l’hépatite B et C en produisant des protéines notamment des enzymes. L’interféron alpha est mal toléré chez l’enfant.

La prévention

C’est le dépistage de l’antigène HBs et de l’anticorps HBc et la vaccination contre l’hépatite B. 

La méningite à Haemophilus Influenzae

La méningite est un processus inflammatoire, d’origine généralement infectieuse, atteignant les méninges c’est à dire l’ensemble des formations recouvrant l’encéphale et la moelle épinière. On désigne habituellement par le terme de méningite l’infection des méninges molles, de l’espace sous-arachnoïdien compris entre l’arachnoïde et la pie-mère et dans lequel circule le liquide céphalorachidien. – Dans 70 à 80 % des cas, les méningites sont d’origine virale. Elles sont généralement bénignes, le rétablissement étant le plus souvent spontané. – Dans 20 à 25 % des cas, les méningites sont d’origine bactérienne. Elles sont graves car l’évolution spontanée est pratiquement toujours mortelle. – Dans moins de 5 % des cas, les méningites infectieuses sont dues à des bactéries non pyogènes, à des parasites ou des processus néoplasiques. La méningite bactérienne est causée par Neisseria meningitidis, Haemophilus influenzae ou Streptococcus pneumoniae. Ceux sont des bactéries encapsulées. La méningite à Haemophilus influenzae b (Hib) survient chez les enfants de moins de cinq ans [47]. L’Haemophilus influenzae est responsable également d’infections respiratoires aigues chez l’enfant à type de : – rhinopharyngites et ses complications (otites, sinusites, épiglottes, laryngites, trachéobronchites), – angines, – broncho-pneumopathies aigues. 

Epidémiologie

En dehors des épidémies, au moins 1,2 millions de cas de méningite bactérienne se produisent chaque année selon les estimations de l’OMS, dont 135 000 mortelles. Environ 500 000 de ces cas et 50 000 de ces décès sont imputables au méningocoque. Le diagnostic est donc une urgence. L’incidence des méningites bactériennes dans les pays industrialisés est située entre 2,5 et 10 pour 100 000 habitants alors qu’elle est dix fois plus élevée dans les pays en développement. Les deux tiers de ces méningites surviennent chez des enfants âgés de moins de cinq ans. L’Hib est responsable, de plus de 45 % des cas de méningite bactérienne et de 25 % des cas de pneumonie sévère chez les jeunes enfants. Aujourd’hui, certains antibiotiques sont incapables de soigner la méningite à Hib du fait d’une résistance à ces produits. C’est d’ailleurs une des raisons qui ont poussé l’état du Sénégal à élargir la gamme de ses vaccins, pour la protection de l’enfant par l’utilisation du Pentavalent 15, 49]. La transmission se fait de l’homme à l’homme par des gouttelettes véhiculées par l’air.

Les signes cliniques

Tout enfant présentant une fièvre apparue subitement (supérieur à 38,5°C de température rectale ou 38,0°C de température axillaire) et l’un des signes suivants : raideur de la nuque, conscience altérée ou autres signes méningitiques. Le germe peut être à l’origine de complications redoutables telles que les septicémies, les épiglottes, les arthrites aigues suppuratives. I-2-9-4 La prise en charge C’est l’antibiothérapie qui repose sur l’utilisation du Chloramphénicol en première intension suivie des Céphalosporines de troisième génération. L’Hib est résistant à l’Ampicilline. 

La prévention

L’une des armes contre cette maladie demeure la vaccination, du fait des résistances constatées par rapport aux antibiotiques. La prise du Pentavalent assure une efficacité du traitement préventif à plus de 90%. Il existe trois doses administrées à partir de la sixième semaine de vie et espacées d’un mois d’intervalle chacune.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS SUR LE PEV ET LES MALADIES CIBLES DU PEV
I- Le PEV au Sénégal et les maladies évitables par la vaccination
I- Le PEV au Sénégal
I-2 Les maladies évitables par la vaccination
I-2-1- La tuberculose
I-2-2- La diphtérie
I-2-3- Le tétanos
I-2-4- La coqueluche
I-2-5- La poliomyélite
I-2-6- La rougeole
I-2-7- La fièvre jaune
I-2-8- L’hépatite B
I-2-9- La méningite à Haemophilus influenzae b
II- Rappel sur le programme élargi de vaccination (PEV) au Sénégal
II-1- Définition du PEV
II-2- Les objectifs du PEV
II-3- Historique du PEV
II-4- Les stratégies de vaccination
II-5- Le calendrier de vaccination
III- La surveillance épidémiologique
III-1- Définition de la surveillance
III-2- But et objectifs de la surveillance
III-3- Description de la surveillance
III-3-1- Au niveau des prestataires de services
III-3-2- Au niveau de la communauté
III-3-3- La surveillance sentinelle
III-3-5- Répartition des tâches de surveillance suivant les différent niveaux de la pyramide sanitaire
III-4- Les maladies sous surveillance
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I – Objectifs
I-1- Objectif général
I-2- Objectifs spécifiques
II- Méthodologie
II-1- Cadre d’étude : district sanitaire de Mbao
II-1-1- Présentation physique
II-1-2- Population
II-1-3- Caractéristiques socio-économiques
II-1-4- Infrastructures médicales
II-1-5- Répartition du personnel par employeur du centre de santé
II-1-6- situation sanitaire au niveau du centre de santé
ii-1-6-1- Consultations curatives
II-1-6-2- Activités préventives
II-2- Période d’étude
II-3- Matériel et méthode
II-3-1-Type d’étude
II-3-2- Population d’étude
II-3-3- Protocole d’échantillonnage
II-3-4- Instrument et méthode de recueil des données
II-3-4-1- Confection de l’instrument de recueil des données
II-3-4-2- L’enquête pilote
II-3-4-3- La collecte des données
II-3-4-4- La saisie et analyse des données
III- Les résultats
III-1- Analyse descriptive
III-1-1- Procédures et pratiques du personnel de santé en matière de surveillance
III-1-2- Résultats obtenus auprès des responsables de la surveillance des maladies du PEV au niveau du district
III-1-3- Résultats obtenus en matière de surveillance auprès de la communauté
III-2 Etude analytique
IV- Discussion
IV-1 Procédures et pratiques du personnel de santé en matière de  surveillance
IV-2 Les connaissances, attitudes et pratiques des responsables de la surveillance des maladies du PEV au niveau du district
IV-3 Les connaissances, attitudes et pratiques au niveau de la
communauté
Recommandations
Conclusion
Référence
Annexes
1-Questionnaires
2- Définitions de variables
3- Répartition des grappes par localité.
4- Définitions simplifiées des cas pour la population
5- Calcul de la taille de l’échantillon

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