SYNDROME D’EAGLE

SYNDROME D’EAGLE

RAPPELS ANATOMIQUES

Le processus styloïde Il émerge de la portion pétreuse de l’os temporal, se dirige en bas, en avant et en dedans vers la fosse tonsillaire. [9] Le PS donne insertion au bouquet de Riolan formé par les trois muscles styloïdien, stylo-glosse et stylo-pharyngien et par les deux ligaments stylohyoïdien et stylo-mandibulaire. Figure 2 : Parties de l’os temporal (vue schématique antero-latérale) .

Insertions musculaires du PS (figure 3) 

Le muscle stylo-pharyngien : il naît sur la face médiale de la base du processus styloïde. Il descend en bas et en avant et se place derrière le muscle stylo-glosse, entre les muscles constricteurs supérieur et moyen du pharynx et se termine sur la face profonde de la paroi pharyngienne sur le fascia pharyngobasilaire, l’épiglotte et le cartilage thyroïde. Il permet l’élévation du pharynx pendant la déglutition et il est innervé par le nerf glosso-pharyngien (IX).  Le muscle stylo-hyoïdien : issu de la partie postéro-latérale du PS, il descend en direction antérieure et inférieure pour atteindre le corps de l’os hyoïde. Il permet de tirer l’os hyoïde en arrière et en haut lors de la déglutition. Il est innervé par le nerf facial (VII). Violet : partie squameuse Rouge : partie pétreuse Jaune : partie tympanique 1. Face ant. 2. Apex 3. Face inf. 4. Processus zygomatique 5. Face temporale 6. Base 7. Méat acoustique ext. 8. Processus styloïde Haut Dehors 11  Le muscle stylo-glosse : naît sur la partie antérieure et latérale du PS. Il va ensuite s’insérer au niveau de la partie latérale de la langue. Le muscle styloglosse, innervé par le nerf hypoglosse, mobilise la langue en haut et en arrière pendant déglutition. [23, 29, 40, 42] Figure 3 : Partie tympanique du temporal et méat acoustique externe .

Longueur moyenne du PS

La longueur moyenne du PS est sujette à beaucoup de controverses. Ainsi, on peut trouver dans la littérature plusieurs moyennes générales de la longueur de la styloïde :  25 mm [15, 23,36]  20 à 32 mm [39]  29 mm [3]  35 mm [4] En moyenne, un quart de la population aurait un processus styloïde mesurant moins de 20 mm et trois quarts plus de 20 mm.

Ligament stylo-hyoïdien (Figure 4)

Il est pair, issu du processus styloïde de l’os temporal et chemine dans l’espace péri pharyngien en direction inférieure, antérieure et médiale pour aller s’insérer dans la petite corne de l’os hyoïde. 3. L’os hyoïde Il s’agit d’un os compact, impair, médian et symétrique, en forme de U ouvert vers l’arrière. Il comprend un corps, deux grandes et deux petites cornes. Dans le cadre de ce travail, seules les petites cornes nous intéressent. En effet, elles ont la même origine embryologique que le PS et le ligament stylo-hyoïdien et elles sont les points d’insertion inférieurs des deux ligaments stylo-hyoïdiens. (Cf. figure 4) Elles sont obliques en haut et latéralement et se fixent à l’angle de jonction du corps et des grandes cornes. Elles servent d’insertion au muscle constricteur moyen du pharynx et muscle chondroglosse. Figure 4 : Squelette hyoïdien [23]. Haut Avant .

Les rapports du PS

Le PS divise sagittalement l’espace péri pharyngien en deux régions : rétrostylien et pré-stylien. (Cf figure 5) Figure 5 : Vue latérale de l’espace latéro-pharygien céphalique et de la région ptérygo-maxillaire après ablation de la parotide. [29] 4.1. Région pré-stylienne Elle est en rapport très étroit avec la région para-amygdalienne ou paratonsillaire. La région para-amygdalienne est limitée par le raphé ptérygomandibulaire en avant, la tonsille palatine et le fascia bucco-pharyngien médialement, ainsi que le muscle ptérygoïdien médial et le fascia ptérygomandibulaire et communique en bas avec la région submandibulaire. Cette région est moins riche en éléments vasculo-nerveux. (Cf figure 6) Haut Avant 14  Artère maxillaire C’est une branche terminale de l’artère carotide externe. Elle naît au niveau du PS, en situation antérolatérale par rapport à ce dernier pour ensuite cheminer dans la fosse ptérygo-palatine.  Nerf lingual Il provient du nerf mandibulaire, lui-même issu du nerf trijumeau (V). Au niveau de l’espace pré-stylien, il longe le bord antérieur du muscle stylo-glosse puis va innerver la muqueuse située en avant du sillon terminal de la langue.  Nerf auriculo-temporal C’est une branche collatérale du nerf mandibulaire. Il débouche dans la région pré-stylienne au niveau du ligament sphéno-mandubulaire puis chemine en direction verticale pour aller innerver les téguments de la région temporale. C’est un rapport antéro-médial du PS. Figure 6 : Vue supérieure d’une coupe horizontale passant par la tonsille palatine. Arrière Dehors

Région rétro-stylienne

Elle contient des éléments vasculo-nerveux vitaux tels que les artères carotides et les nerfs crâniens (VII, IX, X, XI et XII).  Les artères carotides Elles sont issues de l’artère carotide commune. Elles se séparent en artères carotides interne et externe au niveau du bord supérieur du cartilage thyroïde. Elles cheminent ensuite en direction verticale et sont séparées par le complexe stylo-hyoïdien. L’artère externe sera donc un rapport latéral du complexe stylo-hyoïdien. Elle ira vasculariser la face et les téguments de la tête. L’artère carotide interne sera par conséquent un rapport médial du PS. Elle passe à proximité puis décrit une courbure en S au niveau de la partie pétreuse de l’os temporal avant de pénétrer dans la cavité crânienne pour aller vasculariser l’encéphale, l’organe de la vision et l’organe vestibulo-cochléaire. (Cf figure 7)  La veine jugulaire interne C’est la plus volumineuse veine du cou, drainant le sang de l’encéphale, du crâne, de la face et de la majeure partie du cou. Elle est en rapport très étroit avec l’artère carotide interne. C’est donc un rapport médial du complexe stylohyoïdien.  Lymphocentres du cou Les vaisseaux lymphatiques suivent les artères carotides et la veine jugulaire interne. Ce sont des rapports médiaux du complexe stylo-hyoïdien.  Les éléments nerveux Le nerf facial (VII), le nerf glosso-pharyngien (IX), le nerf vague (X), le nerf accessoire (XI) et le nerf hypoglosse constituent des rapports postérieurs du processus styloïde. (Cf figure 7).

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. DEFINITION
II. HISTORIQUE
III. EPIDEMIOLOGIE
1. La fréquence
2. Sexe
3. Age
IV. RAPPELS EMBRYOLOGIQUES
1. Le viscérocrâne cartilagineux
2. Potentiel d’ossification du cartilage de Reichert
V. RAPPELS ANATOMIQUES
1. Le processus styloïde
1.1. Insertions musculaires du PS
1.2. Longueur moyenne du PS
2. Ligament stylo-hyoïdien
3. L’os hyoïde
4. Les rapports du PS
4.1. Région pré-stylienne
4.2. Région rétro-stylienne
VI. PHYSIOPATHOLOGIE
VII. SEMIOLOGIE DU SYNDROME D’EAGLE
1. Circonstances de découverte
1.1. Symptômes primaires
1.2. Symptômes secondaires
2. Examen clinique
2.1. Interrogatoire
3. Examens complémentaires
3.1. Imagerie
3.1.1. L’orthopantomogramme
3.1.2. La céphalographie frontale ou de profil
2.2.3. La tomodensitométrie
3.2. Classification radiologique
VII. DIAGNOSTIC POSITIF – FORMES CLINIQUES
1. Diagnostic positif
2. Formes cliniques
2.1. Forme classique
2.2. Syndrome de l’artère carotide
2.3. Syndrome stylo-hyoïdien
2.4. Syndrome « pseudo-stylohyoïdien ».
VIII. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1. Douleur pharyngée et cervicale
1.1. Douleur pharyngée
1.1.1. Amygdalite chronique
1.1.2. Pharyngite chronique
1.1.3. Reflux Gastro-œsophagien
1.1.4. Corps étranger intrapharyngé
1.1.5. Obstruction œsophagienne
1.1.6. Diverticule œsophagien
1.1.7. Tumeurs de la base de la langue
1.2. Douleur cervicale
1.2.1. Carotidodynie
1.2.2. Pathologies de l’os hyoïde
1.2.3. Discopathies cervicales
1.2.3.1. Cervicarthrose
1.2.3.2. Syndrome sympathique cervical postérieur
1.2.3.3. Algies cervico-occipitales
1.2.4. Arthropathies systémiques
1.2.4.1. Polyarthrite rhumatoïde
1.2.4.2. Spondylarthrite ankylosante
1.2.5. Autres pathologies des VADS
2. Otalgie
2.1. Otite
2.2. Dysfonction de l’appareil manducateur
3. Douleur crânio-faciale
3.1. Névralgies
3.1.1. Névralgie du glosso-pharyngien
3.1.2. Névralgie du trijumeau
3.1.3. Névralgie laryngée supérieure
3.1.4. Névralgie du ganglion sphéno-palatin
3.1.5. Névralgie occipitale
3.2. Dysfonction de l’appareil manducateur
3.3. Migraine
3.4. Algie vasculaire de la face
3.5. Hémicrânie paroxystique
3.6. Artérite temporale
3.7. Syndrome d’Ernest
3.8. Syndrome de Trotter
4. Douleur buccale
4.1. Algies d’origine dentaire
4.2. Les pathologies des glandes salivaires
IX. RAPPELS THERAPEUTIQUES
1. Traitement conservateur
1.1. Antalgique per os
1.2. Infiltration locale
1.3. Manipulation transpharyngée
2. Traitement chirurgical
2.1. Voie endobuccale
2.1.1. Protocole
2.1.2. Avantages
2.1.3. Inconvénients
2.1.4. Complications post-opératoires
2.2. Voie cervicale
2.2.1. Protocole
2.2.2. Avantages
2.2.3. Inconvénients
2.2.4. Complications post-opératoires
2.3. Résultats post-opératoires
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
I. CADRE D’ETUDE
II. PATIENTS ET METHODES
1. Type et période d’étude
2. Population étudiée
3. Critères d’inclusion et de non inclusion
4. Collecte des données et paramètres étudiés
II. RESULTATS
III. DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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