Taux d’abandon et de non-financement, une étude privée auprès du CNRC, du CADT et de CANMET

Taux d’abandon et de non-financement, une étude privée auprès du CNRC, du CADI et de CANMET

Cette section s’intéresse à la difficulté de financer un nouveau projet et plus particulièrement, sur l’ampleur de cette possible difficulté. En effet, il est souhaitable de s’interroger sur le peu de création de nouveaux emplois et cela malgré la présence de la plupart des organismes de développement. On doit aussi confirmer ou non le nombre de projets qui sont évoqués dans les différents médias et qui seraient en phase de lancement et en attente de financement en Abitibi-Témiscamingue. C’est en considération du désir régional de se diversifier qu’il appert que le financement des différentes étapes, et cela dès le début du cycle de vie d’un projet, prend toute son importance.

En juin 2005, la CRE (Conférence régionale des élus) a convenu de présenter dix demandes de financement au gouvernement du Québec. On indique aux documents officiels de l’organisme suprarégional des demandes de financement auprès des organismes pour un total de Il 000 000 millions de dollars afin de soutenir des projets régionaux qui sont inscrits ou non sous les couples produits/marchés soutenus sous ACCORD3. Il s’agit, selon la CRE, de onze projets subissant des retards de financement pour une valeur totale de 200 000 000 millions de dollars. On évalue la création de quelque cinq cents emplois 1 Il semble donc, malgré les consensus au développement en A.-T. par les différentes instances, que le contrôle et l’administration de tous les capitaux dévolus régionalernent échappent au consensus et aux constats cités jusqu’à maintenant. Cette faiblesse administrative ou cette indépendance structurelle des organismes de financement, bien que désirable, limite le rythme de développement. Malheureusement, la littérature régionale ne peut révéler des informations qui permettraient d’établir la valeur d’un projet ou des indices quant aux raisons des retards. Afin de corroborer la situation évoquée par la CRE quant au financement régional, une étude a été entreprise en novembre 2005.

Trois organismes locaux ont alors accepté de faire une synthèse des projets d’affaires qu’ils gèrent ou avec lesquels ils ont été en contact au cours des dernières années. Tous les dossiers étudiés possèdent une composante technologique. Le CNRC, le CADI et CANMEI ont accepté de participer. Il a été déterminé d’établir la liste de base des dossiers à partir des projets qui furent gérés directement ou indirectement par Inno-Centre Région A.-T., et ce, entre 2000 et 2003. Les dossiers étaient connus des trois autres organismes, puisque ces derniers partageaient à divers niveaux de l’information avec l’accord de leur client commun. C’est à partir de cette liste que le CNRC, le CADI et CANMEI ont ajouté, de façon non nominative, les dossiers sur lesquels ils ont effectué des interventions directes depuis 2000. De plus, les partenaires ont convenu d’échanger entre eux, sans l’intervention du chercheur, afin d’y éliminer les redondances. Les trois organismes devaient identifier pour chacun des projets : si le projet était financé ou non, sa principale industrie, un mot clef décrivant le produit ou service et, finalement, le motif perceptuel ou factuel principal de non-financement. Rappelons que les trois organismes s’intéressent aux projets comportant illle composante technologique. Les trois organismes incluent dans leur définition du terme  » composante technologique , des projets présentant les possibilités suivantes :

Structure du chapitre deux Dans ce deuxième chapitre seront abordés plus en détails les indicateurs sociodérnographiques et la structure de l’industrie en A-L Il apparaît important de bien exposer les détails de la structure industrielle afin de mettre en perspective l’importance de la P:tvOE au développement régional. Ce chapitre sera donc destiné à exposer la dépendance de l’A-T. à la PME, à l’innovation et à un certain degré de dépendance économique de la région envers les gouvernements bien plus qu’auprès des entrepreneurs. Au cours de ce chapitre, illle attention particulière sera portée afin de débuter l’identification des maîtres-mots qui fondent le relationnel d’affaires entre les demandeurs et les organismes investisseurs. La littérature consultée sera donc à l’origine du cadre d’appui qui lui servira de base à une exploration mieux informée du sujet d’étude.

À partir de ce point, il convient de préciser quelques termes utilisés dans cette recherche. Les mots suivants sont utilisés indifféremment soit : maître-mot et terme fédérateur, afin de rappeler que ces mots ont fait l’objet de consensus d’utilisation et de sens par les répondants ou lors de l’analyse des résultats de plusieurs résultats de recherche cités en référence. Les mots suivants, soit : critère, indicateur, variable et mot-clef sont associés au tableau des variables qui a fait l’objet d’une construction à partir de la revue de la littérature. Les termes: cadre d’appui et cadre d’appui final font référence à un schéma qui a été bâti de façon incrémentielle à partir du tableau des variables et dont la bonification des versions s’appui sur la précédente et par les entrevues auprès des experts du secteur ou les répondants à cette recherche. Les termes: grille d’entrevue est un préalable au questionnaire d’enquête. Ils sont tous les deux reliés à l’évolution de l’outil de mesure auprès de nos répondants. La grille d’entrevue s’appuie sur le tableau des variables. Quant aux résultats de la recherche impliquant les maîtres-mots, ils peuvent être visualisés dans une perspective relationnelle et hiérarchisée dans le cadre d’appui final.

Diversification économique, innovations et concentration sur ses compétences.

Le terme diversification économique est illl sujet bien médiatisé, privilégié sinon galvaudé dans les médias de masse dans la plupart des régions ressources. Il est souvent gage de disponibilité de capitaux accrus pour les projets qui se conforment à l’axe du développement technologique ou qui sont présentés comme gage d’ernployabilité pour la région de référence. Pour s’en convaincre, il suffit de faire la revue des journaux régionaux depuis les cinq dernières années et d’analyser le contenu des discours des politiciens, des organismes de développement et de gens d’affaires. Pourtant, si l’ensemble des intervenants s’entend sur les moyens, les étapes et la nature des efforts de diversification, il ne semble pas y avoir de relation entre le consensus qui s’applique à 1′ élaboration d’illle stratégie de développement régional en A.-T et le financement de projets. La polarisation des investissements envers la diversification semble répondre à des normes d’acceptation qu’il convient d’explorer. Dans cette perspective il est difficile d’identifier le modèle à partir duquel s’inspire le développement de l’A-L En contre exemple, le consensus obtenu sous ACCORD en 2003, la CRE minimise l’importance des mines dans son document de planification stratégique de septembre 2006. Pourtant, en février 2006, l’A-T. s’est doté d’une première grappe industrielle pour les mines souterraines (MISA) ; lequel organisme est de surcroît financé en partie par la CRE.

Encore une fois, des questions se posent puisque d’un côté on désire le développement régional et de l’autre la Ville de Rouyn-Noranda propose des zones protégées (décriées par l’ AEMQ en mai 2006 et MISA en septembre 2006) qui visent à limiter le développement agricole et l’exploration minière dans des zones à fort potentiel. On s’interroge donc sur le non-financement de certains projets ou de d’autres, ce qui pourrait plus être reliés à une mouvance d’affaires localisée ou simplement une absence d’un vrai consensus ou de synchronisme entre les acteurs régionaux. Pour cette même analyse des communications publiques de la part des organismes de développement et de financement, on observe que ces derniers soulignent clairement que la deuxième ou troisième une composante innovante par du financement, ne semble pas trouver preneur en A.-T. et cela, tel que démontré par plusieurs études au chapitre précédent. Force est de conclure que le financement ne suit pas nécessairement le consensus qui est inscrit sous ACCORD 3. Jusqu’à présent, certaines informations soutiennent que ce consensus pourrait être une intention politique, bien plus qu’une politique de développement? On doit aussi s’interroger à savoir à qui revient la responsabilité du développement régional et de cette diversification? La vision de développement est-elle une cause ou illle conséquence des mouvances d’affaires?

Cette responsabilité revient-elle seulement aux entrepreneurs qui sont originaires de la région et qui devraient concrétiser le développement de leur projet contre vents et marées ici en A.-T.? Ou ce sont plutôt les organismes de développement qui doivent offrir l’encadrement actif et l’accès au financement en regard d’une vision claire et arrêtée de ce que ces derniers soutiennent comme projets ? Suite à l’analyse des dossiers financés et présentés au rapport annuel de la CRE en 2004, quelques doutes demeurent quant aux industries vraiment privilégiées (mines, bois et agriculture sous ACCORD 3) versus les investissements bien réels et consentis à des projets. Ce n’est pas nécessairement une faute, mais les documents consultés n’indiquent pas les raisons qui ont motivé les comités sur des projets financés en aéronautique ou pour l’industrie des systèmes d’information. Cette section ne peut rendre compte de possibles investissements d’accommodation qui sont à l’agenda des politiciens ou des gestionnaires des capitaux de risques locaux, bien que ces derniers influencent directement la CRE et ACCORD dont ils sont aussi d’importants acteurs régionaux et les bailleurs de fonds. Le propos ici est d’indiquer que certaines industries pourraient être privilégiées, mais rien ne soutient une adéquation entre les positions financières prises et une vision officielle de développement.

Dépendance économique de la région envers les gouvernements

La prochaine section s’intéresse à la dépendance économique des régmns ressources envers les gouvernements. Elle est abordée afin de clarifier et de situer par quel mécanisme des projets naissent en A.-T .. Sommes-nous dépendants de la dynamique structurelle de l’industrie, du désir entrepreneurial ou à la remorque des politiques gouvernementales, si bien motivées soient-elles? Le Gouvernement du Québec, dans son Économètre de juillet 2005, présente une étude quant à la dépendance économique des différentes régions du Québec. Cette dernière étude présente le total des transferts gouvernementaux sur le total des revenus d’emplois. On y apprend que l’ensemble des régions ressources connaît une hausse importante de son indice de dépendance économique entre 1992 et 2002, passant de 129,0 à 140,8 et ce, même si le rapport de dépendance économique diminue dans toutes les régions. Notons qu’à l’indice de 100, il n’y a aucune dépendance aux paliers gouvernementaux. Même si l’on retrouve illl ratio inférieur pour l’A.-T. avec un indice à 126,8 exprimant une dépendance inférieure, en comparaison par exemple le Bas-Saint-Laurent où l’indice est à 159,2 en 2004.

Toutefois, il a été établi précédemment par de nombreuses études qu’en A.-T. les entreprises ont de la difficulté à trouver du financement et que les plus «chanceuses» trouvent preneur dans environ 50% des cas. On peut donc supposer que la faible proportion des dossiers financés en A.-T. n’est pas reliée à une politique du gouvernement central qui serait axée sur la réduction des paiements de transferts afin de stimuler les investissements privés. Dans la même étude, un autre indice sur le développement économique a été abordé à titre expérimental. Il est convenu de le définir comme le produit combiné de deux indicateurs économiques, soit : le revenu personnel disponible par habitant comme mesure de niveau de vie et le taux d’emploi de la population âgée de 15 ans et plus comme mesure de développement économique. Cela dit, en 2004, les régions ressources affichent un indice de développement bien en deçà de l’indice québécois, soit inférieur de -13,1 %. Les données indiquent que l’A.-T. se situe à illl indice de 89,3, une nette décroissance depuis la dernière lecture de 1995 à 1999 durant laquelle période l’indice en A-T. se situait à 95,6. Toutefois, l’A-T. maintient une position supérieure aux régions ressources qui se retrouvent à près de 87,0 en 2004. Il serait hasardeux (peu de mesure dans le temps) de conclure hâtivement avec en main les deux derniers indices. Considérant toutefois que toutes les sections précédentes ont présenté plusieurs données démontrant la nécessité à développer l’A.-T., de diversifier son tissu d’entreprise, la prochaine section appmera cette position sur le fait de voir à dynamiser la P:tvOE afin d’appuyer le développement économique régional.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 PROBLÈMATIQUE
1.1 Structure du chapitre un.
1.2 Mise en contexte, quelques constats sur la réduction mondiale des ressources
1. 3 Décroissance des populations en région ressource
1.4 Désir quant à la diversification de la base industrielle
1.5 Importance de l’innovation afin d’appuyer la diversification.
1.6 Présence des organismes d’aide au développement en région.
1. 7 Taux d’abandon et de non-financement, une étude privée auprès du CNRC, du CADT et de
CANMET
1. 8 La question de recherche et ses objectifs
1.9 Justification de la question de recherche
1.10 Contribution empirique
1.11 Contribution à la théorie
1.12 Type de recherche
1.13 Résumé du premier chapitre
CHAPITRE II DOMAINE DE RECHERCHE ET WSTIFICATIONS THÈORIQUES
2.1 Structure du chapitre deux
2.2 L ‘Abitibi-Témiscamingue, secteurs d’activité et compositions
2.3 Diversification économique, innovations et concentration sur ses compétences
2.4 L’importance relative de la R&D et l’intensité technologique
2.4 Culture scientifique et cadre de développement des entreprises de haute technologie
2. 5 Les cinq obstacles à l’innovation
2.6 La Société de technologie de l’Abitibi-Témiscamingue (STAT) sur les obstacles à l’innovation
2. 7 Dépendance économique de la région envers les gouvernements
2.8 Importance de la PME afin d »augmenter la vitalité économique
2. 9 Résumé du second chapitre
CHAPITRE III CADRE D » APPUI
3.1 Structure du chapitre trois
3.2 Une affaire de paroles
3.3 L « influence de la personnalité d »un entrepreneur type dans les relations d »affaires
3.4 Critères formels et informels et les stratégies d »entreprises
3.5 Les deux natures des critères, le processus de décision et le rationnel limité, quelques précisions
3. 6 Le risque
3. 7 Nature de projets et typologies des risques
3.8 Le processus relationne4 quelques réalités
3.9 Coûts directs, biais dans la négociation, positions relatives des demandeurs
3.10 Une relation de confiance dans une trame entrepreneuriale
3.11 Une trame de fond. deux perspectives. un objectif: si possible FAIRE des affaires ensemble’
CHAPITRE IV MÉTHODOLOGIE
4.1 Structure du chapitre quatre
4.2 Type de recherche
4.2 Des maîtres-mots clefs jusqu »à la production du cadre d »appui
4.3 Question de recherche. objectifs et sous-objectifs pour cette recherche
4.4 Éthique de la recherche
4.5 Pré-tests
4. 6 Les instruments de mesure
4. 7 Le questionnaire d »enquête
4.8 L’enregistrement des réponses lors des entrevues
4.9 La hiérarchisation des étapes et la présence des mots fédérateurs
4.10 Utilisation d »experts
4.11 La population étudiée et taille de ] »échantillon
4.12 Collecte. triangulation et traitement des données
4.13 Résumé du quatrième chapitre
CHAPITRE V PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS
5.1 Structure du chapitre cinq
5.2 Analyse des questions traitées
5.3 Analyse des fréquences pour les indicateurs et des étapes
5.4 Présentation des termes les plus fédérateurs
5.5 Quelques remarques sur le processus, la dynamique entre les partenaires
5.6 Cadre d »appuifinal
5. 7 Résumé du chapitre cinq. synthèse des résultats en regard des objectifs de cette recherche
CHAPITRE VI RECOMMANDATIONS ET CONCLUSIONS
6.1 Structure du chapitre six
6.2 Résumé de la recherche
6. 3 Les limites de la recherche
6. 4 Les avenues de recherches
6.5 L’apport de cette recherche à la science du développement régional pour les régions ressources

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *