THÉORIES ET POLITIQUES DE CHANGE

THÉORIES ET POLITIQUES DE CHANGE

LE CHOIX D’UN REGIME DE CHANGE

 Un bon régime de change doit durer dans le temps. Il doit être en cohérence avec les autres éléments de la politique économique et plus particulièrement de la politique monétaire en étant attentif au triangle d’incompatibilité de Mundell. 

le FMI recense 8 régimes de change 

  1. L’adoption d’une monnaie étrangère 2. La caisse d’émission 3. Le taux de change fixe conventionnel (ancrage nominal) ou fixe ajustable 4. L’ancrage avec bande de fluctuation horizontale 5. L’ancrage glissant (« crawling peg ») 6. Les bandes de fluctuations glissantes 7. Le flottement contrôlé sans taux de change préannoncé (flottement administré) 8. Flottement pur.

La théorie de la parité des pouvoirs d’achat

 La parité des pouvoirs d’achat (PPA) constitue la théorie la plus fréquemment utilisée pour déterminer les taux de change d’équilibre. Cette théorie se présente sous deux formes : la forme absolue et la forme relative. 

  1. La forme absolue de la PPA s’applique en l’absence de toute entrave au commerce international (barrières tarifaires, barrières non tarifaires, etc.) en supposant négligeables les coûts de transaction et d’information. Selon cette approche, la valeur du taux de change nominal est déterminée par le rapport des niveaux de prix entre deux pays. Cette définition découle de la loi du prix unique selon laquelle le prix d’un bien échangeable est identique partout, une fois converti dans une monnaie commune. La réalisation de cette loi suppose alors que les taux de change réels bilatéraux sont toujours égaux à l’unité.
  2. La forme relative de la PPA. En présence d’entraves au commerce international, la loi du prix unique ne s’applique plus. Le principe de la PPA peut alors s’exprimer sous une version dite relative. Cette théorie a été introduit par Cassel en 1916 qui a suggéré de définir le niveau du taux de change nominal d’équilibre comme le taux assurant la parité de pouvoir d’achat entre deux monnaies: une unité monétaire quelconque peut être échangée contre la même quantité de biens dans son pays d’origine ou dans tout autre pays après conversion en monnaie locale. Une variation du taux de change nominal vient compenser l’écart d’inflation entre deux pays. Dans ces conditions, le taux de change réel est constant (mais non nécessairement égal à l’unité).
  3. Limites de la théorie de la PPA. De façon générale, la théorie de la PPA présente plusieurs inconvénients tant au niveau théorique qu’au niveau empirique. Au niveau théorique, le taux de change réel auquel fait référence la PPA fait abstraction de toute considération d’équilibre macroéconomique. En d’autres termes, elle ne permet pas de relier le taux de change réel à la situation économique d’un pays et notamment à sa position extérieure. Au niveau empirique, la PPA suppose la constance du taux de change réel, ce qui semble difficilement compatible avec les importantes fluctuations observées des parités réelles. Les partisans de la PPA ont dès lors mis en avant la validité de cette théorie, mais uniquement sur le long terme, en raison notamment de l’existence de diverses rigidités rendant le processus d’ajustement très lent. Empiriquement, les études ont alors eu pour objet de tester la stationnarité du taux de change réel.Les résultats sont apparus décevants, même à long terme. Certains travaux ont cherché à réhabiliter la version relative de la PPA à long terme en concluant à la stationnarité des taux de change réels d’un grand nombre de pays contre le dollar ou contre le mark. Ces insuffisances tant au niveau théorique qu’au niveau empirique ont conduit à d’autres approches. Nous présenterons l’approche monétaire que se soit à prix flexibles ou à prix rigides.

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