Traitement des fractures de l’extrémité inférieure du fémur par enclouage centromédullaire rétrograde

Les fractures de l’extrémité inférieure du fémur deviennent de plus en plus fréquentes et représentent 16,26% de l’ensemble des fractures du fémur. Elles touchent une articulation portante à mécanique complexe et ont un nombre élevé de complications et de séquelles. Dés les années 70, le traitement chirurgical a pris le pas sur le traitement orthopédique. Il a pour objectifs essentiels d’une part la restitution anatomique de l’articulation du genou et d’autre part la rééducation précoce grâce à un montage stable. Cependant, ce traitement n’est pas dénué de complications telles que les risques septiques et la raideur du genou. Ce n‘est qu‘au début des années quatre-vingt-dix que l‘enclouage rétrograde du fémur fut proposé aux Etats-Unis : cette méthode consiste à cathétériser le fémur du distal en direction proximale. Il est aujourd’hui considéré comme le traitement de choix des fractures de l’extrémité inférieure du fémur, il offre l’avantage d’un traitement à foyer fermé, ce qui réduit l’agression tissulaire et la dévascularisation osseuse tout en assurant une stabilité de fixation et une remise en charge précoce .

RAPPEL ANATOMIQUE 

Définition de l’extrémité inférieure du fémur

L’extrémité inférieure du fémur désigne la portion de l’os fémoral divisée en deux éminences appelées condyles séparées l’une de l’autre par une profonde dépression: l‘échancrure intercondylienne. L’extrémité inférieure du fémur est située entre l’interligne fémoro-tibial et une horizontale passant à 6 cm au dessus. Et nous considérons ainsi, comme fracture de l’EIF toute fracture :
• Dont le trait se situe dans la région métaphysaire supracondylienne.
• Intéressant les condyles ou la région inter-condylienne (que le trait soit frontal ou sagittal).
• Et toute fracture métaphysaire ayant un ou plusieurs traits de refend soit dans la diaphyse, soit dans le massif épiphysaire.

L’extrémité inférieure du fémur est caractérisée par l’existence de lignes de faiblesse, qui sont le plus souvent le siège d ‘éventuels traits de fractures. Ces zones de faiblesse sont représentées par l’échancrure inter-condylienne d’une part, et la zone de transition métaphysodiaphysaire d’autre part.

Limites de l’extrémité inferieure du fémur

L’extrémité inférieure du fémur se définit comme étant la portion de l’os divisée en deux portions appelées condyles, séparées l’une de l’autre par une profonde dépression : l’échancrure inter-condylienne. Sa limite supérieure a été fixée arbitrairement 15 à 20 cm au-dessus de l’interligne du genou.

De point de vue chirurgical, elle est située 10 à 12 cm du bord supérieur des condyles. On considère ainsi trois régions:
• La région des 2 condyles : elle est épiphysaire et fait partie de l’articulation du genou.
• La région supracondylienne qui s’étend jusqu’à 8 à 10 cm de l’interligne articulaire.
• La région diaphysaire.

Anatomie descriptive

Surface articulaire

a. Extrémité inférieure du fémur :
On décrit deux condyles fémoraux : l’un interne, l’autre externe, qui présentent trois faces:
• Les faces postérieures et inférieures: sont formées de 2 parties:
– La trochlée fémorale
– Les surfaces condyliennes qui sont séparées par l’échancrure intercondylienne.
• Les faces latérales des condyles : qui sont le lieu d’insertion des ligaments et des muscles.

b. Ménisques :
Ils sont au nombre de deux : l’un interne, l’autre externe. Ce sont des fibrocartilages en forme de segment d’anneau prismatique triangulaire. Le ménisque peut se rompre ou se fissurer au cours des fractures distales du fémur, sa lésion se révèle par une douleur en regard de l’interligne articulaire, un blocage en demi flexion et une hémarthrose. Le traitement est essentiellement chirurgical et consiste en une méniscectomie ou une résection partielle sous arthroscopie.

Moyens d’union 

Ce sont la capsule, la membrane synoviale, les ligaments.

a. Capsule :
Elle constitue un moyen d’union solide entre fémur et le tibia,

b. Membrane synoviale :
Elle s’insère en avant sur le rebord antérieur de la trochlée fémorale, puis remonte pour constituer le cul de sac sous quadricipital, Le cul de sac sous quadricipital autorise le glissement du système extenseur au cours de la flexion, il peut être lésé lors des fractures distales du fémur et sera responsable d’une raideur du genou si sa lésion passe inaperçue.

c. Ligaments :
Les ligaments antérieurs
La capsule est renforcée en avant par :
− Les ligaments profonds capsulaires.
− Le plan moyen tendineux : adhérant à la capsule.
− L’aponévrose superficielle : recouvre la face antérieure.

Les ligaments latéraux : au nombre de deux :
Ligament latéral interne et le ligament latéral externe.

Les ligaments postérieurs :
Antéro-externe : allant de la partie supérieure de la face axiale du condyle externe à la face pré-spinale en bas. Postéro-externe : s’insère en haut sur la partie antérieure de la face axiale du condyle interne et en bas sur la face rétro-spinale. Les ligaments peuvent être lésés soit au cours du traumatisme ou lors de la voie d’abord. La rupture ligamentaire peut se manifester par une hémarthrose comme elle peut être sous-estimée, ne se révélant qu’ultérieurement par une laxité ligamentaire chronique, un syndrome algodystrophique ou une raideur du genou, c’est pourquoi un bilan lésionnel doit être pratiqué comprenant un examen sous anesthésie générale après avoir stabilisé la fracture et même après réalisation de l’ostéosynthèse.

Table des matières

INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
I- Matériels
II- Méthodes
RESULATS 
I- DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
1- Répartition selon l’âge
2- Répartition selon le sexe
3- Répartition selon le côté
4- Terrain
5- Circonstances de traumatisme
6- Répartition selon le mécanisme
II- DONNEES CLINIQUE ET RADIOLOGIQUE
1- Clinique
2- Etude anatomo-radiologique
III- LESIONS ASSOCIEES
1- Ouverture cutanée
2- Lésions vasculo-nerveuses
3- Association lésionnelle
IV- DONNEES THERAPEUTIQUES
1- Délai d’intervention
2- Bilan préopératoire
3- Durée d’intervention
4- Type d’anesthésie
5- Antibioprophylaxie
6- Installation
7- Drapage
8- Voies d’abord
9- Réduction
10- Alésage
11- Clou et verrouillage
12- Incidents per-opératoires
13- Pertes sanguines
14- Résultats radiologiques postopératoires
15- Suites opératoires
16- Rééducation
V- Complications
1- Complications immédiates
1-1 décès
1-2 complications thromboemboliques
2- complications secondaires
2-1 Infection
2-2 Embolie graisseuse
3- complications tardives
3-1 retard de consolidation
3-2 pseudarthrose
3-3 cals viceux
3-4 rupture de matériel
3-5 fracture sur clou
3-6 raideur du genou
3-7 arthrose
VI- ANALYSE DES RESULTATS
1- Recul
2- Consolidation
3- Critères d’appréciation des résultats
4- Analyse des résultats globaux
5- Analyse des résultats selon le type de fracture
6- Satisfaction globale des patients
7- Cas cliniques
DISSCUSION 
I- RAPPELS
1- Anatomie
2- Physiologie de l’articulation du genou
3- Traitement chirurgicale des fractures de l’extrémité inférieure du fémur
3 -1 – Historique
3- 2- L’enclouage centromédullaire rétrograde : technique opératoire
3- 3 – Autres moyens d’ostéosynthèse
II- DONNES EPIDEMIOLOGIQUES
1- Répartition selon l’âge
2- Répartition selon le sexe
3- Répartition selon l’étiologie du traumatisme
III- DONNEES CLINIQUE ET RADIOLOGIQUE
1- Etude clinique
2- Etude anatomo-radiologique
IV- DONNEES THERAPEUTIQUES
1- Délai d’intervention
2- Durée d’intervention
3- Type d’anesthésie
4- Voie d’abord
5- La réduction
6- L’alésage
V- COMPLICATIONS
1- Complications thromboemboliques
2- Embolie graisseuse
3- Infections
4- Pseudarthroses
5- Cals vicieux
6- Rupture d’implant
7- Fracture sur clou
8- La raideur du genou
9- Arthrose du genou
VI- CONSOLIDATION
VII- RESULTATS FONCTIONNELS
VIII- Clou rétrograde et clou antérograde
IX- Cout du matériel
CONCLUSION

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