Transition écologique et agriculture

Transition écologique et agriculture

Le projet ANBioT

Face au contexte du changement climatique, des formes de transition écologique se créent à l’initiative des politiques ou des citoyens. En effet, ces dernières années, la volonté de créer des villes vertes se développe via la réintroduction des espaces de nature : végétalisation des toits, création de bandes floristiques en milieu urbain… Les fonctions agricoles se font également une place notamment par la création de jardins partagés. Le projet ANBioT dirigé par Laure Cormier, maître de conférences géographe/paysagiste et chercheure au CNRS CITERES cherche à caractériser les relations entre l’homme et les composantes nature et agriculture. Le projet s’intéresse à trois territoires avec des échelles différentes : un milieu urbain comme l’Eurométropole de Strasbourg, une intercommunalité de taille moyenne : le pays du Mans ainsi qu’un territoire regroupant des villes petites et moyennes : le PNR du Luberon. Pour ce projet de fin d’étude, je me suis concentrée sur le territoire le plus rural, à savoir le Parc Naturel Régional du Luberon.

Quelques rappels sur les Parcs Naturels Régionaux

Pour rappel, la France compte en 2019, 54 Parcs Naturels Régionaux (PNR) dont 52 en métropole, un en Guyane et un en Martinique. La création de ce statut par la DATAR date de 1967, le but étant de protéger les espaces ruraux habités. Pour être classé comme PNR, le territoire doit répondre à plusieurs critères : il doit notamment être rural, disposer d’un patrimoine naturel et culturel d’exception mais dont l’équilibre reste fragile. La base d’un PNR repose sur la volonté du territoire de mettre en place une dynamique économique locale mais de manière durable, qui respecte et protège l’environnement et qui valorise le patrimoine naturel et culturel dont il dispose. L’ensemble des PNR du territoire regorge d’une diversité de paysages et d’habitats naturels (forêts, landes, habitats marins, habitats d’eaux douces…) qui représentent des espaces privilégiés pour un certain nombre d’espèces qu’elles soient emblématiques (orchidées, loups, mouflons) ou plus ordinaires. Les parcs élaborent une charte qui régit les missions et les projets de protection et de développement durable sur le territoire. Elle est signée par l’ensemble des acteurs du territoire à savoir les communes du parc, les régions et/ou départements concernés ainsi que les partenaires socioprofessionnels et associatifs (Parcs Naturels Régionaux de France, s. d.). 

Présentation du Parc Naturel Régional du Luberon

Le Parc Naturel Régional du Luberon se situe au cœur de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et s’étend sur près de 185 000 hectares. Il est composé de 77 communes réparties sur deux départements que sont le Vaucluse (51 communes) et les Alpes-de-Haute-Provence (26 communes). Ce territoire se situe à un carrefour climatique entre la Méditerranée et la montagne. Il se caractérise donc par une grande diversité de paysages, de reliefs et de milieux naturels où se sont développées des activités humaines, notamment liées à l’agriculture, en particulier des activités pastorales (« PNR du Luberon – Territoire, villes et villages », s. d.) Figure 1 : Le territoire du Parc Naturel Régional du Luberon (source : PNR) Le PNR du Luberon a été classé pour la première fois le 31 janvier 1977, ce qui en fait le 17e parc à avoir reçu ce statut. Ce classement a été renouvelé à deux reprises : en 1997 puis en 2009 pour une durée de 12ans (jusqu’en 2021). Le parc jouit de nombreux classements, dont deux de l’UNESCO qui a labélisé le Luberon comme Géoparc Mondial et Réserve de Biosphère. Le réseau Natura 2000 fait également partie intégrante du parc puisque pas moins de neuf sites y sont répertoriés. Voici les autres classements que possède le parc : – APPB pour les rapaces (Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope) – Zone Naturelle Sensible (ZNS) et Valeurs Biologies Majeurs (VBM = constituées de zones à dominante naturelle, ainsi que de zones où les activités humaines sont à l’origine d’agrosystèmes dont la flore et la faune typiques sont devenues rares ailleurs.) – ZNIEFF – Zone de Protection Spéciale (ZPS) pour les oiseaux sur le massif du petit Luberon – Charte européenne du tourisme durable L’ensemble de ces classements montre que le parc est dynamique et se situe sur un territoire riche tant au niveau patrimonial que naturel avec la présence d’espèces rares qu’il s’engage à protéger et à pérenniser.

 Méthode

La première partie du travail a consisté à répertorier les initiatives menées sur le parc et qui touchent de près ou de loin à la nature et l’agriculture. Une quinzaine d’initiatives a été référencée, un choix s’est ensuite opéré pour déterminer lesquelles étaient les plus intéressantes à développer. Dans la présente note, j’ai décidé de me concentrer sur les initiatives qui touchaient au monde agricole. J’ai ensuite contacté les acteurs concernés, trois ont pu être joints. Par la suite, j’ai réalisé une grille d’entretien (disponible en annexe) de façon à pouvoir comparer les réponses données par nos interlocuteurs. Chaque entretien a duré près d’une heure. J’ai échangé avec : – Léa QUERIOT, conseillère animatrice grande culture chez Agribio 04, qui est une association de quatre salariés qui regroupe les agriculteurs biologiques des Alpes de Haute Provence. L’association a notamment un rôle de développement et de soutien de l’agriculture biologique et de structuration de filière. – Didier JAMMES, responsable du pôle agro-environnement, énergie, climat chez Bio de Provence. Le rôle de cette association est de fédérer les six Agribio de la région, et de superviser les actions à l’échelle régionale. – Nathalie CHARLES, chargée d’étude promotion des produits agricoles du Luberon au sein du PNR. 

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