Une dynamique d’urbanisation « non canalisée » 

Une dynamique d’urbanisation « non canalisée » 

Les éléments analysés dans cette partie nous ont permis de dégager des résultats qui peuvent constituer une ébauche de réponse à notre premier souci d’identifier les éléments de fragilité du milieu où se trouve El Kala et le sens de l’urbanisation. Celle-ci se fait par une approche non articulée à celle de la gestion du parc elle-même limitée. L’instrument de planification spatiale (le PDAU) et l’instrument de sauvegarde, le zonage du PNEK sont autonomes. Il en résulte une inadéquation, où zones à urbaniser sont inscrites dans les secteurs à préserver de l’urbanisation (zone tampon, …). Quelle est l’envergure de cette inadéquation ? Nous tenterons d’apporter des éléments de réponses à cette question dans ce chapitre où il sera question de mesurer quantitativement l’ampleur de cette urbanisation (standard) et ses rythmes de croissance, et de révéler par un indicateur de dégradation l’intensité du risque auquel cette forme d’urbanisation expose les secteurs fragiles du PNEK. 

Les processus de croissance de la ville d’El-Kala

« La petite ville constitue la cellule de base répondant à la satisfaction des besoins d’une population, chacun de ces éléments étant variable en fonction de la densité démographique de celle du réseau de communication, de l’économie de la région et du comportement socio-économique de ses habitants » (Santos M. 1971, P 34). La ville d’El-Kala à l’instar des petites villes de l’Algérie, se développe selon des processus qui évoluent simultanément, dont nous donnons un aperçu dans ce qui suit: 

Les processus démographiques 

L’évolution de la population de 1966 à la période actuelle

Contrairement à d’autres petites villes, El-Kala n’a pas connu une croissance démographique remarquable (tab. n°2) : Tableau n° 02 : Evolution de la population de la commune d’El-Kala Source : PDAU El-Kala, 2003 L’évolution démographique est plutôt lente et régulière (fig. 25) contrairement à d’autres petites villes qui ont connu des taux d’accroissement dépassant parfois les 11 % (réf. armature urbaine). Figure 25: Evolution de la population de la région Kalloise 0 4000 8000 12000 16000 20000 24000 1987 1998 2004 ACL Gantra el Hamra Z.E Population 1966 1977 1987 1998 2004 2009 (estimation) Chef- Lieu (ACL) 8252 10179 16253 21402 24810 28760 Gantra El Hamra 844 927 990 1070 Zone éparse (ZE). 2418 2615 2680 2750 COMMUNE 19515 24944 28480 32583 Source: PDAU d’El-Kala, 2003 Première partie L’urbanisation et les enjeux de protection du milieu  La décennie 60, celle de la décolonisation où a eu lieu le départ quasi-total de la population européenne est la cause principale du faible taux d’accroissement de la population durant la période intercensitaire de 1960 et 1977. Dans un 2ème temps, on remarque que dans un intervalle de 16 ans (1987-2003), la population d’El-Kala (Chef lieu de la commune) augmente d’environ 8000 habitants lorsque celles de l’agglomération secondaire de Gantra Hamra et de la zone éparse est pratiquement stagnante. Ceci peut être expliqué par un exode de la population en provenance de la zone rurale et de l’agglomération secondaire (Gantra Hamra) vers la chef lieu El-Kala. Cette augmentation de la population d’El-Kala augmente les besoins en développement urbain de la ville, les besoins en logements et en emploi.

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *