UTILISATION DES PLANTES DANS LE TRAITEMENT DE LA DREPANOCYTOSE

UTILISATION DES PLANTES DANS LE
TRAITEMENT DE LA DREPANOCYTOSE

DEFINITION 

Le nom « drépanocytose » vient du grec drepanon qui signifie faucille et cytose =cellule. Dans cette maladie les globules rouges sont sous forme de faucille. Un globule rouge en état normal est circulaire, alors qu’un globule rouge caractéristique de la maladie est déformé [1]. La drépanocytose ou anémie falciforme est une maladie génétique et héréditaire affectant les globules rouges plus précisément l’hémoglobine normalement présente appelée hémoglobine A [2]. Chez les sujets atteints de drépanocytose l’hémoglobine est remplacée totalement ou partiellement par une autre hémoglobine S appelée aussi hémoglobine drépanocytaire. Le globule rouge est déformé par l’hémoglobine drépanocytaire. Elle est transmise selon le mode autosomique récessif [3].La drépanocytose est provoquée par une mutation du gène de la globine.Ceci entraine un remplacement de l’acide glutamique en position 6 sur la chaine de la beta globine par la valine.Nous retrouvons deux formes de drépanocytose : [4]  la forme hétérozygote AS : elle est encore appelée trait drépanocytaire chez ces personnes La maladie ne s’exprime pas parce que le gène normal suffit pour contrebalancer l’effet du gène malade  Les formes homozygotes et hétérozygotes composites SC et S béta thalassémiques Chaque gène sain est insuffisant pour contrebalancer l’effet du gène malade. La drépanocytose n’est plus exclusivement une maladie des populations noires d’Afrique. La présence des populations immigrées africaines et d’origine antillaise dans les capitales européennes, le continent américain, et l’accroissement du métissage, étendent cette maladie à l’échelle mondiale [5]. Dans les pays d’immigration des populations noires, la fréquence du gène S est estimée à 10%: Amérique, Europe, Grande-Bretagne, Caraïbes et certains pays d’Amérique du Sud comme le Brésil ou la Colombie. Chez les non africains, la drépanocytose persiste dans le sud de l’Italie (en Sicile), la Grèce, l’Albanie, la Turquie, le nord d’Israël et dans tout le MoyenOrient [6]. 3 HO OH O NH2 O Acide L(+) ou S glutamique (énantiomère biologique) HO OH O O NH2 Acide D(-) ou R glutamique

MANIFESTATIONS 

Les manifestations cliniques de la drépanocytose revêtent une grande richesse symptomatologique. Les signes varient en fonction de l’âge de l’enfant. Plusieurs symptômes cliniques apparaissent dès le deuxième ou troisième trimestre de vie, car c’est à partir de l’âge de 6 mois que l’hémoglobine fœtale (HbF) est progressivement remplacée par l’hémoglobine HbS qui devient prédominante [7]. La douleur aigue est le symptôme le plus fréquent de la maladie. Elle peut toucher toutes les parties du corps. Les manifestations les plus aigues sont de trois types. Les crises vaso-occlusives (CVO) : les globules rouges atteints sont sous forme de faucille et empêchent la circulation normale du sang dans les vaisseaux et dans les artères. Ce qui fait que la distribution de l’oxygène dans l’organisme n’est pas optimale. Ce phénomène touche différentes parties du corps (os, abdomen, rein, cerveau, rétine) et est douloureuse et insupportable. Tous les os peuvent être affectés surtout les os longs. Ces crises peuvent être soudaines (ou aigues) et transitoires (quelques heures ou quelques jours) ou chroniques (plusieurs semaines).Elles sont favorisées par la déshydratation, (c’est pourquoi les patients doivent boire beaucoup d’eau) mais aussi elles sont provoquées par le froid [8]. Les Crises de séquestration viscérale : elle est due tout simplement à la déformation des globules rouges et une forte concentration de ces hématies atteintes dans les organes comme le foie, la rate et les poumons [9]. 4 L’anémie : elle se manifeste par une fatigue excessive et une sensation de faiblesse. La rate enferme les globules rouges sous forme de faucille où ils sont détruits et ceci contribue à la diminution des globules rouges. Le malade souffre d’une fatigue, un problème d’essoufflement et une tachycardie. La peau et les yeux ont une couleur jaune appelés jaunisse ou (ictère) et une coloration foncée des urines. On assiste aussi à des manifestations de la séquestration splénique (splénique : qui se rapporte à la rate) qui sont dues a un fonctionnement excessif de la rate. Ces manifestations sont souvent rencontrées chez l’enfant. Il a des douleurs abdominales, une augmentation de la rate, une pâleur et une aggravation de l’anémie. A cela s’ajoute les crises aplasiques caractérisées par la fièvre, des maux de tête, une perte d’appétit ou des vomissements [10]. Infections : ceci est dû au fait que la rate joue un rôle important de défense contre les bactéries .Pour les sujets drépanocytaires la rate ne fonctionne pas correctement et ceci entraine un déficit immunitaire ce qui entraine la sensibilité aux infections. Parmi ces manifestations on peut citer aussi un retard de taille et une carence en folates qui est une vitamine indispensable à la création de globules rouges. En cas d’anémie la vitamine est renouvelée ce qui met fin à son stock. On peut aussi noter l’association de fièvre, une augmentation de la taille du cœur mais aussi des problèmes respiratoires (toux, douleur thoracique) [11]. A cela s’ajoute des complications neurologiques plus précisément les accidents vasculaires cérébraux et peuvent être de trois types : l’infarctus, l’hémorragie et l’embolie graisseuse mais aussi une insuffisance rénale due à la modification des globules rouges [12]. Un retard pubertaire est observé pour les drépanocytaires de sexe féminin. Le froid provoquerait la falciformation par le biais d’une hypoxémie, elle-même secondaire à la vasoconstriction. Le froid humide (saison de pluies) est plus concernéque le froid sec de l’hiver. L’effort physique intense et prolongé, entraîne une acidose lactique. La haute altitude, à cause de l’hypoxie, est un sérieux facteur déclenchant de la crise drépanocytaire.

TRAITEMENTS ACTUELS EN MEDECINE MODERNE 

Ces traitements ne permettent pas de guérir définitivement la drépanocytose. Ils ont tout simplement une approche palliative dans la majorité des cas. Des recherches sont en cours pour que les patients drépanocytaires retrouvent leur santé. On distingue les traitements palliatifs et les traitements de fond. 

LES TRAITEMENTS PALLIATIFS 

LES ANTALGIQUES

 La douleur est définie comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en termes d’un tel dommage. Les antalgiques sont les substances qui permettent de calmer la sensation douloureuse sans agir sur la cause de la douleur. Ils sont classés en 3 niveaux selon l’OMS : niveau 1 pour les douleurs légères ; niveau 2 pour les douleurs moyennes à intenses ; niveau 3 pour les douleurs très intenses [14]. Antalgiques de niveau 1 : paracétamol, aspirine et AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens).Ils sont utilisés en cas de douleur légère. L’aspirine et les AINS présentent des effets secondaires dont le plus important est l’irritation des muqueuses gastriques. Antalgiques de niveau 2 : Opioïdes faibles (Codéine, dihydrocodéine, dextropropoxyphéne…. Les opioïdes interagissent sur les récepteurs qui cessent de libérer la substance P d’où l’interruption de la sensation de douleur. Les effets secondaires naissent sur ces interactions surtout avec les morphiniques du niveau 3 sur le système cardiovasculaire, respiratoire et digestif [15]. Antalgiques de niveau 3 : opioïdes majeurs (morphine, hydromorphone, méthadone, fentanyl… Les interactions sont plus fortes et les effets secondaires sont plus sévères. La morphine est la substance de référence et ses effets indésirables peuvent être l’hypotension, des problèmes respiratoires [15]. Exemple de structure moléculaire de palier 1,2 et 3 HO H N O PARACETAMOL 6 H O H HO N CH3 O H3C CODEINE H O H HO N CH3 HO MORPHINE 

LA TRANSFUSION 

La transfusion qui est un élément essentiel pour le traitement des patients drépanocytaires. Il se subdivise en trois catégories : la transfusion sanguine simple, l’échange transfusionnel et la transfusion sanguine au long cours . La transfusion sanguine simple : permet de rétablir le taux d’hémoglobine. Le taux d’hémoglobine baisse et pour le ramener à sa valeur normale il faut une transfusion sanguine simple . L’échange transfusionnel : permet de remplacer les hématies sous forme de faucille par les hématies contenant de l’hémoglobine A. La transfusion sanguine au long cours : elle est proposée aux patients en cas d’une détérioration viscérale sévère rénale, respiratoire ou cardiaque. Une transfusion n’est nécessaire que si le patient souffre d’une anémie aigue, d’une crise vaso-occlusive qui dure, d’une érection chronique et douloureuse .Le sujet drépanocytaire est très sensible aux infections. Cependant des médicaments seront nécessaires pour prévenir ces infections.

Table des matières

I.INTRODUCTION
II- DEFINITION
III-MANIFESTATIONS
IV-TRAITEMENTS ACTUELS EN MEDECINE MODERNE
V-TRAITEMENTS PAR LA MEDECINE TRADITIONNELLE
V .2.3.1 ETUDE DE LA PLANTE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

 

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