VALIDATION D’UNE METHODE DE DOSAGE SANS EXTRACTION DU MALEATE DE CHLORPHENAMINE

VALIDATION D’UNE METHODE DE DOSAGE SANS
EXTRACTION DU MALEATE DE CHLORPHENAMINE

L’allergie se définit comme une réaction de défense excessive et non désirée du système immunitaire en réponse à des substances normalement inoffensives (allergènes). En immunologie elle est considérée comme une réaction d’hypersensibilité. Il en existe différents types classés en fonction du mécanisme et du délai d’apparition des symptômes.La prédisposition génétique au développement cumulé d’allergies courantes est très récurrente dans la population générale. En 1980, 10 % de la population souffrait d’allergie et en 1999 plus de 30 %. Selon les estimations faites en 2006 par l’OMS, la prévalence des allergies alimentaires était environ 1 à 6 % en général. Une étude menée en 2011 au Sénégal a rapporté une prévalence des symptômes respiratoires de 17,7 % [3,4]. De nos jours, le nombre d’allergies est en constante augmentation dans les pays industrialisés. La littérature sur la sensibilisation aux allergènes dans la population générale en Afrique subsaharienne est pauvre. [5] Loin d’être anodin, ce mal en augmentation exponentielle sur toute la planète est en passe de compter parmi les pathologies du siècle. Certaines sont graves et invalidantes, parfois mortelles; les autres sont fréquentes et persistent pendant des années. L’OMS classe les allergies au quatrième rang des affections chroniques dans le monde. [6,7]. De nombreuses molécules sont utilisées dans le traitement des allergies. Comme leur nom l’indique, les antihistaminiques agissent en bloquant l’effet de l’histamine, une protéine impliquée dans de nombreuses réactions allergiques. Cette classe pharmaceutique est comme toutes les autres, sujette des malfaçons, contrefaçons ou dégradations. La circulation de médicaments non conformes, représente une menace permanente pour la santé publique. Leur fréquence, difficilement quantifiable, apparaît croissante soit environ 10% du marché mondial. Ce trafic semble s’être aggravé au cours des dernières années et toucher plus particulièrement les pays en développement, environ 25 % des médicaments consommés seraient de mauvaise qualité. [8] Si l’on ne peut garantir que ces médicaments correspondent effectivement aux besoins sanitaires prioritaires des pays et que leur qualité, leur innocuité et leur efficacité se situent à un niveau convenable, il y a, à l’évidence, un risque pour tous les services de santé. Leurs conséquences en termes de santé publique expliquent qu’un certain nombre de pays, encouragés par l’O.M.S., ont mis en place un Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments. Or, faute de moyens, ce dernier ne peut procéder au contrôle de tous les lots circulants. [9,8] Le Maleate de Chlorphéniramine, également connu sous le nom de Maleate de chlorphénamine est un antiallergique avec des propriétés antihistaminiques H1. On le considère dans les normes de l’Organisation mondiale de la Santé (liste mise à jour en avril 2013) comme médicament essentiel grâce à son efficacité et son moindre coût. Il est distribué dans le monde entier comme composé générique [10]. De nombreuses méthodes ayant fait l’objet d’études antérieures, sont de nos jours disponibles pour le contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques. Certaines d’entre elles font souvent appel à des appareils dotés d’un système simple, écologique et bon marché tel que le spectrophotomètre UV- VISIBLE. Cependant les méthodes décrites par les pharmacopées Américaine et Britannique, réalisables dans les laboratoires de contrôle des médicaments, et se rapportant à l’analyse du maleate de chlorphénamine sont toutes « extractives » [11,12]. Elles sont réparties en une multitude d’étapes pas du tout aisées, réalisables sur une durée de 2 heures en moyenne. Elles consomment énormément de solvants, toxiques pour la plupart et sont par conséquent fastidieuses motivant le choix du thème intitulé « Validation d’une méthode de dosage sans extraction du maléate de chlorphénamine par Spectrophotométrie UV-VISIBLE au Laboratoire National de Contrôle des Médicaments» en vue d’une approche plus économique (temps, coût, matériels…) Ce travail est présenté en deux parties:  Les généralités sur les antihistaminiques, la monographie du Maleate de Chlorphéniramine, ainsi que les notions sur la qualité des médicaments et la démarche de validation analytique suivant le profil d’exactitude.  La deuxième partie portera sur la validation proprement dite de la méthode.

 GENERALITÉS SUR LES ANTIHISTAMINIQUES 

L’allergie est une pathologie relevant d’une séquence d’évènements de nature immunologique, caractérisée par une libération de médiateurs due à une stimulation antigénique. Ces médiateurs sont principalement: l’histamine, la sérotonine et les divers produits de la voie de l’acide arachidonique (prostaglandines, leukotriènes …) 

RAPPELS PHYSIOLOGIQUES 

La notion d’allergie est très large et englobe de nombreuses maladies immunitaires différentes. La plupart des maladies allergiques peuvent être classées selon quatre types en fonction des cellules et des médiateurs impliqués, (Classification de Gell et Coombs):  Type I dépendant des IgE encore appelé hypersensibilité immédiate car les symptômes apparaissent rapidement après contact avec l’allergène.  Type II dépendant des IgG et/ou du complément.  Type III dépendant des complexes immuns, appelé hypersensibilité semi-Retardée.  Type IV dépendant de lymphocytes T et des cytokines qu’ils produisent, appelé hypersensibilité retardée.  Médiateur (s) : L’histamine est issue du métabolisme de la L-histidine par une enzyme, la L-histidine décarboxylase. Dans les tissus, l’histamine est essentiellement stockée dans les granules des mastocytes. La libération d’histamine par dégranulation mastocytaire est liée à la fixation des complexes immunoglobulines E – antigène sur le récepteur situé à la surface des mastocytes. Les cellules entérochromaffines de l’estomac libèrent l’histamine lorsque la cascade du complément est activée. Certaines substances et médicaments, dits histamino-libérateurs (substance P, morphiniques, curares), agissent par un mécanisme indépendant de la présence de récepteurs. Récepteurs : Les actions biologiques de l’histamine dérivent de l’activation de 4 types de récepteurs «Validation d’une méthode de dosage sans extraction du maléate de chlorphénamine par Spectrophotométrie UV- VISIBLE au Laboratoire National de Contrôle des Médicaments »  Récepteur H1; La distribution des récepteurs H1 est ubiquitaire : muscles lisses, endothélium et cerveau. Les effets de leur stimulation sont: contraction du muscle lisse viscéralrelâchement du muscle lisse vasculaire – augmentation de la perméabilité vasculaire – action sur la nociception (prurit par stimulation des terminaisons libres des nerfs sensitifs).  Récepteur H2 ; Ces récepteurs sont principalement situés au niveau de la muqueuse gastrique, mais aussi dans le muscle cardiaque, les mastocytes et le système nerveux central. Dans l’estomac, la stimulation du récepteur H2 induit une sécrétion d’acide gastrique.  Récepteur H3 et H4 ; Les récepteurs H3 prédominent sur les fibres nerveuses centrales ou périphériques et les récepteurs H4 sur les cellules inflammatoires (éosinophiles, neutrophiles et lymphocytes T CD4).Antagonistes histaminergiques Les applications pharmacologiques des substances inhibant les effets de la stimulation des récepteurs histaminergiques sont plus nombreuses. Les antihistaminiques H1 sont utilisés depuis plus de cinquante ans dans le traitement des manifestations d’origine allergique. Les antihistaminiques H2 (ranitidine, cimétidine), bien que supplantés par les inhibiteurs de la pompe à protons, sont utilisés dans certaines circonstances dans le traitement de l’ulcère gastro- duodénal et du reflux gastro-œsophagien. Les molécules antagonistes du récepteur H3 sont en cours d’évaluation dans certaines pathologies neurologiques (schizophrénie, épilepsie, douleurs des neuropathies périphériques). Enfin, la distribution préférentielle des récepteurs H4 au niveau des cellules inflammatoires offre des perspectives intéressantes pour le développement de nouvelles molécules dans les maladies allergiques, auto-immunes et certaines tumeurs malignes.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
1. GENERALITÉS SUR LES ANTIHISTAMINIQUE
1-1 DEFINITION
1-2.RAPPELS PHYSIOLOGIQUES
1.2.1 Les antihistaminiques H1
1.2.2. Mécanisme d’action
1.3. MONOGRAPHIE DU MALEATE DE CHLORPHENIRAMINE
1.3.1. .Structure chimique
1.3.2. Propriétés physicochimiques
1.3.3. Synthèse
1.3.4. Propriétés pharmacologiques
1.4. NOTIONS DE QUALITE DES MEDICAMENTS
1.4.1. Médicament
1.4.2. Qualité
1.4.3. Critères de Qualité d’un médicament
1.4.4. Evaluation de la Qualité
1.4.5. Importance du contrôle de la qualité des médicaments
1.5. SPECTROPHOTOMETRIE UV-VISIBLE
1.5.1. Principe Général
1.5.2. Appareillage et fonctionnement
1.6. METHODES OFFICIELLES DE DOSAGE DU MALEATE DE CHLORPHENIRAMINE
1.7. NOUVELLE METHODE
«Validation d’une méthode de dosage sans extraction du maléate de chlorphénamine par Spectrophotométrie UV- VISIBLE au Laboratoire National de Contrôle des Médicaments »
Dr DJIAMBEU CHAWE Linda Carole Mémoire Master 2 APC-MQPSA
1.8. CRITERES ET DEMARCHE DE LA VALIDATION
1.8.1. Objectif et but de la validation
1.8.2. Validation par le profil d’exactitude
1.8.3. Principe de la démarche
1.8.4. Critères généraux de validation
2. OBJECTIFS DE L’ETUDE
3. CADRE DE L’ETUDE ET METHODOLOGIE
3.1. CADRE ET DUREE DE L’ETUDE
3.2. MATERIELS
3.4. PROTOCOLE DE VALIDATION
3.4.1. Principe de la méthode
3.4.2. Résumé du mode opératoire
3.4.2.1. Préparation du solvant
3.4.2.2. Préparation de l’échantillon
3.4.2.3. Lecture sur l’appareil
3.4.5. Intérêt de la méthode
3.4.6. Paramètres à évaluer
4. VALIDATION PROPREMENT DITE
4.1. LA SELECTIVITE
4.2. LA FONCTION DE REPONSE
4.3. LA FIDELITE (répétabilité et fidélité intermédiaire)
4.4. LIMITES DE DETECTION ET DE QUANTIFICATION
4.5. L’EXACTITUDE
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Dr DJIAMBEU CHAWE Linda Carole Mémoire Master 2 APC-MQPSA
4.6. JUSTESSE
4.7. ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES
5. RESULTATS
5.1. LA SPECIFICITE
5.2. LA FONCTION DE REPONSE
5.3. LA FIDELITE
5.4. LES LIMITES DE DETECTION ET DE QUANTIFICATION
COMMENTAIRES
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
RESUME

 

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