Acoustique physiologique.

Acoustique physiologique.

Elle comporte trois parties. L’oreille externe qui comprend le pavillon, le conduit auditif externe et le tympan, membrane circulaire semi-rigide dans ses deux tiers inférieurs, souple dans son tiers supérieur. L’oreille moyenne, composée de la chaîne des osselets comprenant le marteau soudé au tympan, l’enclume et l’étrier. Cette chaîne constitue un amplificateur mécanique (55 à 60 fois) maintenue par des ligaments et des muscles. Ceux-ci ont la propriété de se contracter d’une manière réflexe sous l’influence de bruits intenses et protègent l’oreille, principalement aux basses et hautes fréquences. Le temps de réponse de ces muscles n’étant pas nul, les sons brusquement intenses sont donc les plus dangereux pour l’oreille. L’oreille moyenne comporte aussi la trompe d’Eustache qui fait communiquer celle-ci avec l’arrière gorge, permettant ainsi l’équilibrage des pressions de part et d’autre du tympan. L’oreille interne ou labyrinthe qui correspond à une cavité osseuse contenant la cochlée, elle même formée de l’organe de Corti qui recueille les messages auditifs et le vestibule formé des canaux semi-circulaires qui permettent l’équilibre. Dans l’organe de Corti, les cellules nerveuses transforment l’onde sonore en une énergie nerveuse (électrique) transmise par le nerf auditif à l’écorce cérébrale qui la transforme elle même en sensation consciente. 1.2. Hauteur d’un son et fréquence. Les fréquences des tensions observées sur YA et YB sont les mêmes. Le haut-parleur soumis au courant sinusoïdal de fréquence f provenant du G.B.F. vibre à cette même fréquence et engendre une onde sonore de même fréquence f qui se propage jusqu’au microphone. Celui-ci transforme ce signal sonore en un signal électrique de même fréquence f, observé sur YB. La hauteur d’un son est une grandeur liée à la fréquence : un son grave est un son de basse fréquence, un son aigu est un son de haute fréquence. Pour la plupart d’entre nous, l’oreille ne perçoit des sons audibles que dans l’intervalle 20 Hz à 20 kHz environ. f 0 à 16 Hz 16 Hz à 400 Hz 400 à 1600 Hz 1600 Hz à 18 kHz > 18kHz Catégorie Infra-sons Sons graves Sons médiums Sons aigus Ultra-sons Domaine des fréquences audibles La fréquence sonore de référence est f = 440 Hz. L’octave est l’intervalle des fréquences séparant un son de fréquence f, d’un son de fréquence 2f. 1.3. Le timbre d’un son. Deux sons peuvent avoir une même hauteur (même fréquence du fondamental) mais avoir des timbres différents (richesse en harmoniques). Le La3 de fréquence f = 440 Hz ne donne pas la même sensation auditive selon qu’il est émis par un diapason ou un violon (le premier émet un son simple, ou pur, le second un son complexe). Fourier a montré que : Tout son complexe résulte de la superposition de plusieurs sons purs. Analyser un son, c’est rechercher ses composantes (fréquences, amplitudes, phases à l’origine). Synthétiser un son, c’est reproduire un son complexe à partir de ses composantes. 1.4. Intensité d’un son. Soi S l’aire de l’élément de surface entourant un point M du récepteur sonore. Considérons une onde incidente communiquant la puissance acoustique W perpendiculairement à cet élément de surface et régulièrement répartie. L’intensité acoustique de l’onde au point.

les niveaux acoustiques, en décibels, dB.

Pour les fréquences audibles, l’oreille est sensible à des variations de pression allant de 2  105 Pa à 20 Pa, soit sur une étendue de 1 à 1 million, d’où l’adoption d’une échelle logarithmique, logarithme décimal (log10). log (a.b) = = log an = log 1 = log 10 = = log 10n = log 0 2.1. le niveau de pression acoustique Lp. peff est la pression acoustique efficace due à l’onde sonore au point considéré ( pour une onde sinusoïdale) La pression acoustique de référence p0 est la pression acoustique efficace minimale ressentie par l’oreille humaine pour un son pur à f = 1000 hertz et  = 20°C : p0 = 2  105 Pa. La notation (L) est l’initiale du mot level = niveau en anglais ; on utilise parfois N (dans les sujets de BTS). L’énergie véhiculée par le son est liée au carré de la pression efficace (pour une fréquence donnée). Les sonomètres sont équipés d’un microphone, sensible à la pression acoustique. Ils mesurent donc Lp. Pour tenir compte de la sensibilité de l’oreille humaine, variable selon les fréquences, ils sont équipés d’un certain nombre de filtres électroniques qui corrigent la courbe de réponse du microphone pour l’adapter à celle de l’oreille humaine (filtre A pour les bas niveaux (<55 dB) ; filtre B (55 à 85 dB) et filtre C au-dessus). D’où des niveaux pondérés exprimés en dB A, B ou C (et non plus en dB tout court !). La correction a apporter est nulle pour f = 1 kHz. Elle est positive ou négative pour les autres fréquences du spectre audible ; les corrections à apporter par bande d’octave, selon la norme NF S 31-009 sont, en pondération A : Fréquence médiane (Hz) 1 000 dB  26  15,5  8,5  3 0  1  1  1 2.2. Le niveau d’intensité acoustique LI. I est l’intensité acoustique, en W.m-2. I0 est l’intensité acoustique de référence : I0 = 1012 Wm2. On a encore choisi pour l’intensité acoustique de référence, le seuil d’audibilité de l’oreille humaine pour un son pur de fréquence f = 1000 Hz. Le niveau d’intensité acoustique n’est pas tributaire de la température. 1012 W  m2 seuil d’audibilité  I  1 W  m2 seuil de douleur Remarque. Dans la plupart des cas, l’intensité est proportionnelle au carré de la pression acoustique efficace : I = k.p2. C’est pourquoi on peut écrire : LI = Lp Exercice. Compléter le tableau ci-dessous. 1 2 10 20 100 1000 104 1014 LI (dB) I (W  m2) p (Pa) Lorsque l’intensité est multipliée par 2, le niveau d’intensité acoustique…………………….. Lorsque l’intensité est multipliée par 10, le niveau d’intensité acoustique…………………… Lorsque la pression acoustique efficace est multipliée par 10, l’intensité est multipliée par……. et le niveau acoustique augmente de…….. Quelques valeurs de niveaux acoustiques. p (Pa) I (Wm2) LI (dB) Exemples 2105 1012 0 Seuil d’audibilité à 1000 Hz 2104 1010 20 Studio d’enregistrement ; bruit sur un voilier 2103 108 40 Campagne tranquille ; conversation à voix basse 2102 106 60 Ambiance bruyante mais supportable ; rue à faible circulation ; bureau ; grand magasin 2101 104 80 Rue à grande circulation ; atelier bruyant ; conversation difficile ; très pénible. 2 102 100 Moto sans silencieux ; Klaxon à 4 m ; possibilité de conversation très difficile, en criant. 20 1 120 Bancs d’essais de moteurs ; bruits insupportables, douloureux. 200 100 140 Avion à réaction au décollage. Bruit intolérable qui entraîne la surdité 2.3. Les niveaux sonores ne s’ajoutent pas. Lorsque deux sources sonores fonctionnent simultanément, ce sont les intensités sonores I ou encore les (peff)2 qui s’ajoutent. La somme  (peff)2 est appelée « somme quadratique des pressions efficaces ». Quand une intensité sonore double, son niveau n’augmente que de 3 dB. Exercice : De combien augmente le niveau si son intensité sonore quadruple ? 3. Caractéristiques d’une source sonore. 3.1. Niveau de puissance acoustique. W puissance, en W, émise par la source sonore. La puissance de référence est W0 = 10-12 W. Cette définition ne concerne que la source et fait abstraction du milieu de propagation et de sa distance à l’observateur. Niveaux de puissance acoustique produites par quelques sources sonores. Sources sonores P (en W) LW (en dB) Voix 106 à 103 60 à 90 Piano 0,1 à 1 110 à 120 Quadriréacteur 10 000 160 3.2. Directivité d’une source. Une source omnidirectionnelle émet sa puissance sonore uniformément dans toutes les directions de l’espace qui l’entoure. La plupart des sources sont plus ou moins directives. Un porte-voix concentre son énergie dans une direction privilégiée mais il n’amplifie pas (il n’y a pas augmentation de l’énergie sonore émise). Sur le diagramme polaire ci-contre, la puissance émise par la source est maximale en direction du Nord. On lui affecte le niveau 0 dB qui sert de référence pour les autres directions. On remarque que la directivité dépend de la fréquence.

Une source omnidirectionnelle émet une puissance acoustique de 1 mW. 1. Calculer son niveau de puissance. 2. Calculer l’intensité sonore en un point M1 distant de R1 = 1 m de cette source. En déduire le niveau d’intensité acoustique ainsi que la pression efficace en ce point. 3. De combien diminue le niveau d’intensité acoustique si la distance à la source est multipliée par 2 (R2 = 2  R1). 4. Caractéristiques de l’oreille humaine. L’oreille n’est pas fidèle. Aux faibles niveaux, elle a un maximum de sensibilité vers 3000 Hz. Elle est sensible entre 500 et 5000 Hz et l’est très peu pour les graves et les aigus. Aux niveaux élevés, sa sensibilité varie peu avec la fréquence. Pour apprécier la sensibilité de l’oreille, on utilise des sons purs à la fréquence de référence (1000 Hz) et de niveau de pression acoustique Lp ajustable. Fletcher et Munson ont établi les courbes d’égales sensation sonore (physiologique) en fonction du niveau de pression acoustique Lp et de la fréquence f de sons purs (physiques). Chaque courbe d’égale sonie est désignée par le niveau de pression Lp à la fréquence de référence f = 1000 Hz. Exemple : un son pur de fréquence f = 1000 Hz et de niveau Lp = 20 dB procure la même sensation d’intensité sonore qu’un son pur de fréquence f’ = 100 Hz et de niveau de puissance L’p = dB ou encore qu’un son pur de fréquence f’’ = 10 kHz et de niveau de puissance L’’p = Remarque : L’axe des fréquence suit une échelle logarithmique. Dans la norme NF, il est gradué en faisant apparaître les fréquences centrales {16 ; 32 ; 63 ; 125 ; 250 ; 500 ; 1000 ; 2000 ; 4000 ; 8000 ; 16000 Hz} des bandes d’octaves [11 à 22] ; [22 à 44] ; [44 à 88] ; [88 à 176] etc. du domaine audible s’échelonnant entre 16 Hz et 18000 Hz. 5. Les sons et les bruits. Dans le bâtiment, l’analyse est grossière ; on mesure le niveau de pression Lp avec un sonomètre muni d’une batterie de filtres à octaves (ou plus finement de tiers d’octave). On porte Lp en fonction de la fréquence centrale de la bande du filtre. 5.1. Sons à partiels harmoniques. Ce sont des sons musicaux. Ils comportent une fréquence fondamentale de fréquence f1 et les harmoniques de fréquence f2 = 2f1 ; f3 = 3f1 ; f4 = 4f1 etc. 5.2. Sons à partiels non harmoniques. Les composantes n’ont aucun lien de fréquences particulier. C’est le cas des sons produits par les cloches, les tuyaux, la numérotation du téléphone (DTMF : dual-tone multiple frequency).

 

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