ACTEURS ET STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT LOCAL

ACTEURS ET STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT LOCAL

La végétation et la faune

De par situation géographie, la région de Matam est caractérisée par plusieurs zones phytogéographiques. Le couvert végétal de la CR est de type arboré et arbustif avec une prédominance des épineux et des essences adaptées à la sécheresse et aux fortes chaleurs. Une importante partie de la forêt classée de Djamel (Réf. N° 5742 du 19/10/1950) 28qui a une superficie de 5900 hectares peuplés surtout de gonakiers se trouve dans la CR de Nabadji Civol. En dehors du gonakier qui est l’arbre de prédilection du Walo, on retrouve le zizyphus mauritiania (jujubier) et les balanites aegyptiaca (soump). En plus de ces deux dernières espèces citées, on retrouve dans le Diéri quelques essences telles que le guieria senegalesis (nguer), l’acacia Sénégal, acacia raddiana… Il y a aussi un important tapis herbacé dominé par les graminées et constituant ainsi un pâturage naturel pour le bétail de la CR. Mais avec la rareté des pluies, ce pâturage se rétrécit d’année en année au grand détriment de l’élevage. La sécheresse et l`absence des pluies combinées à l`action destructrice de l’homme, font que la faune de la CR est très pauvre aujourd`hui. Ainsi de nombreux animaux qui jadis peuplaient la zone sont de plus en plus rares voire inexistants. Seules les pintades dans une moindre mesure et les reptiles sont encore visibles dans la CR. 28 Archive de la CR 

Les ressources en eau

Le potentiel hydraulique de la région reste important et est constitué par les eaux de surface et les eaux souterraines29. Les eaux de surfaces sont constituées par : Le fleuve Sénégal avec un défluent- affluent qui est le Djamel, sont les principales cours d`eaux de la CR. Ces deux cours d`eaux jouent un rôle important dans l`agriculture avec le rythme de crue et de décrue, sur les activités de l’élevage et de la pêche. A coté de ces cours d`eau, la CR est également parsemée de mares temporaires et permanentes (mare de Tiguéré Yéné, mare de Sédo Sébé …). Ces points d`eaux sont très utiles à l`élevage et aux cultures de contre saison. Celles-ci peuvent être transformées en des bassins de rétentions à usages multiples. S’agissant des eaux souterraines, elles sont dans l`ensemble abondantes. Elles sont contenues dans : – La nappe peu profonde ou phréatique où elles sont atteintes à partir des puits dont la profondeur varie entre vingt cinq (25) à cent(100) mètres. -les nappes Maestrichtien dont la profondeur peut atteindre trois cent (300) mètres -Les nappes phréatiques sont généralement captées par puits, tandis que pour les nappes du maestrichtien, le captage n`est possible que par forage. 

Le milieu humaine et la question Foncière 

le milieu humain La CR compte une population de quarante un mille deux cent six (41206) habitants, selon les données du recensement de la population par le conseil rural et la direction de la statistique et de la prévision en 2003. Elle est composée majoritairement de halpulaar, suivi des wolofs, ensuite des soninkés et d’autres minorités ethniques. 29 Ministère de la coopération Décentralisé et de la planification régionale. Conseil régional de Matam, forum pour le développement de Matam, pp2, 2004

La répartition de la population

La population est répartie dans Trent un (31) villages et vingt neuf (29) hameaux rattachés dans deux zones naturelles qui sont le Diéri et le Walo. Elle occupe une superficie de 550km2 soit une densité moyenne de soixante quatorze (74) habitants / km2. Cette densité cache d`importante disparités entre les différents villages. La zone tampon et le Diéri concentrent la majorité des villages. L’observation de la carte de la répartition permet de dire que la population de la CR est inégalement répartie à l’intérieur des villages. Ainsi des villages, à l’exemple de Ndouloumadji Dembé, Nabadji Civol, Woudourou et Sédo Sébé concentrent de forte densité. Par contre d’autres comme Gourel Moussa, Sédo Sandorabé, Sinthiou Tafsir ont des densités très tenue. Les causes de cette inégalité sont de plusieurs facteurs : historique, économique, géographique, politique etc. I

L`évolution de la population

L’évolution du peuplement de la CR est marquée par une croissance progressive de la population. La CR de Nabadji Civol à l’une des plus fortes densités de la région avec soixante quatorze(74) habitants/km2, ce qui est largement supérieur à la moyenne régionale qui est de onze(11) habitants/km2.Ainsi, faisant toujours la relation entre recensement et paiement de la taxe rurale, les populations évitent de déclarer le nombre exacte de membre de leurs familles pour payer l’impôt. Mais il faut noter que la population a évolué et continue son accroissement. Si on s’appuie sur les données des recensements de 2000 et de 2003, on peut déduire le taux de croissance de la population pour faire la projection de cette population de 2003 à 2010 30 Pour trouver le taux de croissance , on prend le nombre de la population d’arrivée que l’on soustrait le nombre de la population de départ divisé par le nombre de la population de départ , que l’on multiplie par cent et on divise le résultat par le nombre d’années comprises entre l’année de départ et celle d’arrivée : ( (41206 – 29701)/29701)*100= 38,737/ 3=12,9 I.

la structure démographique

La structure de la population de la communauté rurale révèle aussi les mêmes agrégats qu’au niveau national c’est à dire une forte prédominance des jeunes plus de 60%31de la population ont moins de 20 ans. Si l’on examine la répartition par sexe, sur les quarante un mille deux cent six(41206) habitants de la CR, les femmes représentent vingt deux mille deux cent quatorze(22214) habitants soit cinquante trois virgule soixante deux pour cent ( 53,6% )contre dix neuf mille deux cent quatorze( 19214) soit quarante six virgule trente sept pour cent (46,37% )des hommes32. Le rapport de masculinité est de cent( 100 )femmes pour quatre vingt dix huit ( 98 )hommes soit zéro virgule quatre vingt seize (0,96 ).La forte proportion de la population féminine par rapport à la population masculine des groupes d’âges actifs(10- 59 ans) peut être expliquée par le phénomène de l’émigration plus important chez les hommes que les femmes. La population active occupe environ cinquante sept pour cent (57%) dans la période 1976-2002 et est constitue en majorité de femme

la dynamique de la population

Selon le RGPH de 2002, l’état matrimonial observé dans la région révèle que chez les hommes en âge d’entrer en union (15 ans et plus) cinquante huit virgule sept pour cent (58,7%) sont mariés, trente neuf virgule quatre pour cent (39,4 %) sont célibataires et zéro virgule neuf pour cent (0,9%) sont des veufs. En effet vingt cinq pour cent (25,1%) des mariés sont des polygames. On notera que le pourcentage de célibataire décroit fortement avec l’âge alors que 31 Archive de la CR 32 Archive de la CR 10 ceux des mariés polygames et veufs s’accroissent au fur et à mesure que l’âge augmente.33 Chez les femmes en âge d’entrer en union (15 ans et plus) soixante douze pour cent (72%) sont mariées, douze pour cent (12%) célibataires et treize pour cent (13%) sont des veuves .A l’instar des hommes, chez les femmes, la proportion de célibataire diminue fortement avec l’âge alors que celles des mariées et les veuves augmente. On note cependant une forte proportion de veuves dans la tranche d’âge (40 ans de plus) qui pourrait être expliquée par la polygamie et la différence qui sépare généralement les deux conjoints. Les femmes vivant dans un ménage polygame représentent quarante neuf virgule huit pour cent (49,8%) des mariées, parmi elles vingt sept virgule trois ( 27,3%) ont la statut de première épouse, dix neuf virgule six ( 19,6% ) ont le statut de seconde épouse et deux virgule huit pour cent ( 2,8% ) ont le statut de troisième épouse.

 

Table des matières

DEDICACE
REMERCIEMENTS
AVANT PROPOS
SIGLE ET ABREVIATION
INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION ET ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA CR
DE NABADJI CIVOL
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA CR
CHAPITRE II : ANALYSE DIAGNOSTIQUE DES ACTIVITEES ECONOMIQUES ET DES
EQUIPEMENTS COLLECTIFS
DEUXIEME PARTIE : ACTEURS ET STRATEGIES DE DEVELPPEMENT LOCALE
CHAPITRE I : LES ACTEUR INSTITUTINNELS ET LEUR STRATEGIE TERITORIAL
CHAPITRE II : LES ACTEURS NON INSTITUTIONNELS ET LEUR STRATEGIE
TERITORIAL
TROSIEME PARTIE : LIMITES AU DEVELOPPEMENT ET PERSPECTIVE POUR
UNE RELLE AUTOMIE DE LA CR
CHAPITRE I : LIMITES AU DEVELOPEMENT
CHAPITRE II : PERSPECTIVES POUR UNE REELLE AUTONMIE DE LA CR
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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