Adverbes de durée

Adverbes de durée

Pour traiter les adverbes de durée dans le cadre du lexique-grammaire, nous les avons placés dans des phrases à verbe support (Vsup) d’occurrence tel que le verbe issda (il y avoir, avoir lieu), ou bien dans des phrases à verbe spécifique pour un complément de durée (Cf. § 1.2.3) comme le verbe support durer en français : Les Vsup d’occurrence introduisent non seulement les adverbes de durée, mais aussi les adverbes de date. En coréen, l’étude des compléments de durée sera donc globalement celle du complément des trois verbes supports de durée jisogdoida (durer), gyeisogdoida (continuer) et gada (aller). Ces verbes supportent diverses formes de compléments de durée, construites soit sur les Ndurée comme dans : où le complément de durée 3ju (3 semaines) est suivi de la postposition spécifique -na (même) ou d’un modifieur d’approximation tel que jengdo (environ), sont nettement plus naturelles que les phrases de (1a). Et le verbe gada (aller) n’accepte pas le complément 3ju jen-bute (depuis 3 semaines) de (1b). Pour les différents comportements de ces trois verbes support de durée, voir la section 3.1.2. expriment la durée d’un événement. On dirait plutôt qu’ils expriment une date, qui est incluse dans une durée de temps de l’événement dont les deux bornes ne sont pas précisées. Le fait que ces compléments ne peuvent être obtenus en réponse à la question elma dongan (pendant combien de temps) ou elmana (combien (de temps)) nous incite également à éviter de les qualifier d’adverbes de durée (Cf. § 1.5.3).

Il apporte la même modification sémantique que le prédéterminant tout en français. Nous pouvons obtenir cette modification également en explicitant la mesure d’une durée de temps juste après les deux compléments de date 5uel (mai) et 5uel 3il (le 3 mai), c’est-à-dire la durée de han dal (un mois) ou celle de halu (un jour) respectivement comme dans : La précision de la mesure d’une durée en (7) est redondante du point de vue de l’information, mais elle donne des phrases très naturelles en coréen. Ainsi, sans ou avec dongan (pendant), mot spécialisé pour la durée, l’interprétation des séquences 5uel han dal et 5uel 3il halu sera celle des compléments de durée.  avons utilisés comme supports de durée introduisent spécifiquement les adverbes de durée dans les phrases élémentaires, tandis que le verbe support d’occurrence issda (il y avoir, avoir lieu) supporte non seulement les adverbes de durée, mais aussi les adverbes de date. Nous voulons préciser ici les propriétés syntaxiques de ces verbes, surtout celles des trois verbes spécifiquement liés à la durée, en considérant leurs constructions possibles et également les phrases mises en relation avec eux. Nous traiterons à part des phrases où les groupes nominaux de durée occupent la position du sujet comme le verbe gellida (être pris) (Cf. § 3.2.2.2) ou la position d’objet direct comme le verbe bonaida (passer) (Cf. § 3.2.1.6).

La structure interne de la complétive P en ges se formule plus précisément comme N0 W V-Sd ges ou W V0-Sd ges. Le nom ges est un nom complémenteur (Ncomp), qui a pour rôle d’introduire une complétive Qu P. En coréen, il existe plusieurs formes équivalentes à Qu P ou V-inf W. Nous pouvons compter également les deux noms dei et ji parmi les noms complémenteurs (Ncomp). Pour la complétive en ges, il n’y a pas de restriction concernant sa position syntaxique. Elle peut occuper la position du sujet comme dans (8) ou la position d’objet direct comme dans (9) : ce qui n’est pas le cas pour la complétive en dei et celle en ji. Par exemple, la complétive en dei n’est suivie que de la postposition -ei (à), et pas d’autres postpositions telles que le nominatif -ga, qui marque le rôle du sujet d’une phrase, ou l’accusatif -leul (Cf. § 3.2.1.6).71  Cependant, en position sujet des trois verbes supports en question comme dans les exemples de (8), le verbe de cette complétive n’accepte que le suffixe verbal  A côté de N0 phrastique, nous observons également une distribution de N0 non phrastique pour les verbes jisog-doida (durer), gyeisog-doida (continuer) et gada (aller), tels que N0 =: deui (chaleur), pogyem (canicule), gion (température), bi (pluie), bom (printemps), yeleum (été), etc. Nous avons pu recenser ces noms dans notre corpus. Cependant, ils ne sont pas encore suffisamment nombreux pour leur attribuer une classe. Il nous faudra un recensement plus étendu. Par contre, nous constatons que des noms concrets (Nconcr) tels que os (vêtement), ggoch (fleur), genjenji (pile) apparaissent en position de sujet dans la même construction.

 

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