Âge moyen en Bachelor

Âge moyen en Bachelor

L’âge moyen de la population en Bachelor est de 30 ans ; nous avons donc affaire à un public jeune, communément assimilé à la génération Y. On constate une variation de cet âge moyen en fonction de la spécialité des diplômes préparés.• En Immobilier, l’âge moyen est de 34 ans car il s’agit majoritairement d’individus ayant une première expérience professionnelle dans ce secteur et qui souhaitent à présent décrocher un diplôme leur permettant l’obtention d’une carte professionnelle. Celle-ci est conditionnelle pour démarrer toute activité en tant qu’agence immobilière. • Le Marketing, où l’âge moyen est de 28 ans, est le secteur qui attire le plus jeune public. Ce sont des individus ayant peu ou prou d’expérience professionnelle initiale, attirés par le marketing digital dont les perspectives de croissance sont prometteuses. • Dans le secteur des Ressources Humaines, l’âge moyen est de 31 ans. Les étudiants peuvent en effet y accéder après 2 ou 3 ans d’études minimum après le bac.

Modalités d’apprentissage choisies par la population

Étudiants en Bachelor 

Les étudiants choisissent d’effectuer une formation 100% distante, c’est la FOAD, ou en semiprésentiel. Ils sont alors en alternance ou contrat de professionnalisation. Durant quatre jours hebdomadaires, ils occupent un poste en entreprise et regagnent durant une journée hebdomadaire le centre de formation semi-présentielle auquel ils sont rattachés. La majorité de nos apprenants (84%) sont étudiants à temps complet ou sont des particuliers qui financent euxmêmes leur projet de formation. Dans ce dernier cas, ils cumulent une activité professionnelle à la charge de travail quotidienne que nécessite leur formation. Pour les mêmes raisons évoquées précédemment, ceux-ci seront particulièrement enclins à distribuer les tâches didactiques au sein de la communauté d’apprentissage à laquelle ils adhèrent. C’est par exemple le cas de fiches de révision faites individuellement et mise à disposition du collectif. Étudiants de Mastère, Business Unit et Cycle Executive

En Mastère, Business Unit et Cycle Executive, 66,6% des étudiants choisissent une formation 100% à distance ; 18,4% de la population opte pour une formation semi-présentielle à Icademie Paris et 14,8% à Icademie Aix-en-Provence.

Autres caractéristiques sociodémographiques de la population

Niveau d’étude

Notre population est majoritairement titulaire d’un diplôme de niveau III (64%), 27% de la population ont un niveau II et 4% un niveau I. Il s’agit d’un niveau globalement élevé, à l’image du niveau d’étude des étudiants français d’une manière générale. 

Situation de famille

Les individus vivent en couple avec enfants pour 39%, vivent en couple sans enfant pour 28% et vivent seuls pour 32%. En associant cette caractéristique familiale au genre majoritairement féminin, nous obtenons un profil type d’individus pour lesquels l’entraide et la solidarité vont être déterminants pour mener à bien un projet de formation qui se cumule à des charges familiales déjà conséquentes. Ce contexte social participe de la distribution des tâches au sein de la communauté d’apprentissage constituée et de la mise en commun de fiches de révision, synthèse de cours ou corrigés d’exercices… Ces modalités de collaboration récurrentes dans nombre de communautés observées nous amènent à convoquer le principe de cognition distribuée au sein d’un groupe communautaire (cf § 2.2.2. Le CSCW ou les prémices du travail collaboratif).

Secteurs d’activité professionnelle

Notre population est issue des quatre principales branches professionnelles du secteur Tertiaire, qu’il soit marchand ou non marchand. Le secteur secondaire et primaire s’illustrent de façon très minoritaire compte tenu de la thématique générale des formations proposées par Icademie, à dominante tertiaire. De fait, la population d’étudiants observée est peu ou prou aguerrie aux TNIC ; la plupart n’ont jamais eu recours aux outils collaboratifs, de partage social, de curation informationnelle ou même aux dispositifs de réseautique sociale, à l’exception de Facebook dont la pratique est récurrente. 

Secteurs de formation choisis par la population  

Les spécialités choisies par notre population d’étude sont, par ordre d’importance, le Bachelor Ressources Humaines (26%), le Bachelor Immobilier (20%), le Cycle Mastère Management (14%), le Bachelor BFA (13%), le Bachelor Marketing (12%), le Mastère Communication (8%), le Bachelor Webmarketing (6%) et le Bachelor Tourisme (1%). La suprématie des Ressources Humaines sur l’Immobilier et le Management est un indicateur précieux car les étudiants n’ont pas les mêmes appétences pour constituer des communautés d’apprentissage suivant la spécialité qu’ils étudient. Le Management, le Marketing ou la BFA, par exemple, restent des secteurs où la culture du leadership est encore extrêmement prégnante, à l’instar du système hiérarchique pyramidal. L’expérimentation de terrain nous révèlera à quel point le profil des étudiants et la spécialité de la formation suivie peuvent conditionner leurs prédispositions à la collaboration entre pairs et au communautarisme. Si notre expérimentation n’a pas un objectif comparatiste, nous avons tout de même été en mesure de constater ces disparités entre les deux communautés d’apprentissage constituées sur Google+ et faisant partie de notre corpus :L’environnement de travail privilégié par nos étudiants est majoritairement l’ordinateur portable (71%) pour la mobilité qu’il leur procure. 26% de la population observée fait un usage sédentaire de leur ordinateur de bureau et seulement 3% des étudiants utilisent ce que l’on nomme les terminaux alternatifs (Smartphones et tablettes tactiles). Les dispositifs sociotechniques nous permettent aujourd’hui de savoir si les usagers sont mobiles ou sédentaires lorsqu’ils interagissent, ainsi que leur localisation. Ces indicateurs en disent long sur les praxis des étudiants au quotidien et la tendance actuelle à une accélération temporelle des échanges phatiques. En étant connectés en permanence, les terminaux mobiles ont pour effet de réduire considérablement les délais de réponse dans les interactions de pairs à pairs ; la communication peut alors « s’emballer » à un rythme effréné _ jusqu’à 10 post par minute observés dans l’un des groupes _ au point que le discernement et la modération des commentaires viennent à s’étioler. C’est pourquoi nous convoquons la théorie de l’accélération (Rosa, 2010) (cf § 3.5.3. Théorie de l’accélération) et adoptons la même posture critique à l’égard d’un phénomène que nous avons pu appréhender dans notre champ expérimental. Cette accélération temporelle a notamment pour conséquence d’accroître le fossé existant entre l’Institution et les apprenants ; le délai de réponse généralement observé par les tuteurs pédagogiques devient rédhibitoire pour une génération d’étudiants qui préfère s’en remettre à ses pairs plutôt qu’attendre une information qui tarde à arriver. Nous reviendrons dans le détail sur le facteur Temporalité qui occupe une place centrale dans notre problématique. Ir : Pouvez-vous définir ce qu’est la vocation d’un groupe d’entraide ? Ié : ben c’est pour communiquer et s’aider en cas de difficulté sur des exercices, des leçons […] moi je demande souvent parce que c’est pas du tout ma voie +++ il y a des choses que je ne comprends pas quoi ++ enfin c’est pas que je comprends pas mais (rires) y a des trucs j’arrive pas donc je demande de l’aide /// et puis en ce moment les tuteurs sont dans les examens et tout ça donc on a pas forcément de réponses immédiates et pour avancer +++ ben en fait c’est un peu difficile++ (cf Annexe 10 / ligne 711). Parmi les dispositifs sociotechniques utilisés par la population observée, Facebook arrive en tête des pratiques récurrentes, pour 80% des répondants. Si le réseau social a certes exploité la longueur d’avance et la notoriété planétaire que l’on connaît, il reste le dispositif le plus facilement accessible à une population généralement novice. D’autres communautés opteront pour Google+ (pour 34% des répondants) et pour l’écosystème que la firme de Mountain View met à disposition des usagers à partir d’un même login215, leur procurant une kyrielle d’applications interopérables entre-elles et toutes hébergées dans Google Drive. Avec une interface plus professionnelle, sans le mélange des genres caractéristique de Facebook et en l’absence de publicités intempestives, Google+ a obtenu les faveurs de certains groupes d’étudiants initialement hébergées sur Facebook. Il est intéressant de noter qu’au sein de la population d’étude, personne ne fait usage de Diigo (0% de la population), un réseau social basé sur le partage de signets sociaux. Il est fréquent de constater, durant les séquences pédagogiques synchrones, qu’une majorité d’étudiants ne fait pas de distinguo entre un signet de navigation sauvegardé en local et celui archivé en ligne _ comme c’est le cas pour Diigo _ sur un serveur distant. Ce constat vient corroborer le mythe des digital natives (Prensky, 2010) selon lequel les internautes issus de la génération Y n’ont certes pas les mêmes usages et pas non plus le même niveau de maîtrise des TNIC (cf § 5.1.5.4. Le mythe des Digital natives). Ainsi le média social qui a présidé au choix de la communauté d’apprentissage est un facteur déterminant pour la force du lien social et l’émulation suscitée dans le groupe. Le déroulement de cette expérimentation nous révèle dans quelle mesure le dispositif sociotechnique peut influencer en substance les modalités collaboratives, la fréquence et la richesse des interactions entre pairs qui concourent in fine à la production commune des ressources didactiques sur le principe de cognition distribuée (Conein & Thévenot, 1997). De même que Facebook est largement majoritaire dans les pratiques estudiantines, la population observée affirme utiliser les dispositifs de réseautique sociale dans la sphère privée pour 55% des répondants. Seulement 9% de la population déclare en faire usage dans la seule sphère professionnelle et 37% les utilisent autant dans la sphère privée que professionnelle. Ces statistiques accréditent la thèse du mélange des genres dans Facebook jugé préjudiciable par nombre de répondants et qui incite de plus en plus d’usagers à recourir à un réseau social plus « professionnel » à l’instar de Google+ notamment. 

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