Anatomie descriptive du lobe temporal

Le lobe temporal est situé dans la fosse temporale, sa face inférieure repose sur la grande aile du sphénoïde ainsi que sur la portion pétreuse de l’os temporal. Il est bordé en haut par la vallée sylvienne et antérieurement par la grande aile et la petite aile du sphénoïde. En avant, le lobe temporal se termine par la confluence des gyrus formant le pôle temporal. (43)

Sa limite postérieure est totalement arbitraire, il est séparé du lobe occipital par la ligne théorique unissant la fissure pariéto-occipitale à l’inssicure temporo-occipitale. La limite temporooccipitale basale traverse les gyrus parahippocampique, fusiforme et temporal inférieur, de l’incisure temporo-occipitale à la jonction entre scissure calcarine et sillon pariéto-occipital. En haut, sa séparation du lobe pariétal ne correspond pas à une délimitation anatomique précise, il entre en fait dans la constitution du carrefour temporo-pariéto-occipital aux limites peu nettes.(43)

Configuration externe

Il est classique de distinguer 3 faces au lobe temporal. La face latérale appartient à la convexité cérébrale, la face supérieure correspond à l’opercule temporal de l’insula et la face inféromédiale comprend le gyrus parahippocampique qui appartient au lobe limbique. La partie la plus médiale est intimement liée aux structures hippocampique et amygdalienne. Le lobe temporal n’est pas une structure symétrique. Certaines zones corticales, en particulier la face supérieure du gyrus temporal supérieur, sont soumises à une asymétrie entre hémisphères droit et gauche. (44)

face latérale du lobe temporal 

Cette face est marquée par la présence de 2 sillons qui délimitent 3 gyrus ou circonvolutions

➤  Le sillon temporal supérieur est parallèle à la fissure latérale ou scissure de Sylvius. Il se divise habituellement en 2 rameaux, vertical et horizontal, dans sa partie postérieure. Il émet, dans sa partie moyenne, le sulcus acusticus qui part en direction du gyrus temporal transverse, structure de la face supérieure du lobe temporal, lui-même délimité en arrière par le sillon temporal transverse.(44)

➤  Le sillon temporal inférieur prend un aspect plus discontinu. Sa partie postérieure se redresse habituellement pour former le sillon occipital antérieur qui marque, avec l’incisure temporo-occipitale, la jonction des lobes temporal et occipital.

➤  Le gyrus temporal supérieur (T1) se place entre la fissure latérale et le sillon temporal supérieur. Il se continue en arrière à la fois avec le gyrus supra marginal et avec le pli courbe.

➤  Le gyrus temporal moyen (T2) est délimité par le sillon temporal supérieur et le sillon temporal inférieur. Il est uni en arrière au pli courbe et à la deuxième circonvolution occipitale (O2).

➤  Le gyrus temporal inférieur (T3) est situé en dessous du sillon temporal inférieur. Il se poursuit sur la face inféromédiale du lobe temporal.(44)

La face supérieure du lobe temporal

La face supérieure correspond à l’opercule temporal de l’insula, constituée majoritairement par la face supérieure du premier gyrus temporal. Cette face n’est visible qu’après l’ablation du bord supérieur de la fissure latérale. Elle peut être subdivisée en trois régions d’avant en arrière, on distingue:

➤  Planum polare vers le pole temporal
➤  Gyrus temporaux transverses antérieur et postérieur de Heschl : sous l’opercule central, la face supérieure du premier gyrus temporal présente deux circonvolutions obliques en dedans et en arrière. Elles sont séparées par un sillon temporal transverse. Il faut ouvrir le sillon latéral pour bien les distinguer. Elles correspondent à l’aire auditive primaire (aire 41) qui reçoit les radiations auditives.
➤  Planum temporale.(44-5)
Quant à l’hémisphère dominant pour le langage, il comprend l’aire de Wernicke. Le planum polare et le planum temporale sont soumis à de nombreuses variations de tailles, y compris entre les 2 hémisphères d’un même cerveau.(44-5)

La face inféromédiale du lobe temporal

La face inféromédiale porte 2 sillons qui délimitent 3 gyrus. Cette face comprend des surfaces corticales complexes : le gyrus parahippocampique, l’uncus, l’hippocampe, l’amygdale et contribue pour une grande partie au système limbique.
➤  Le sillon occipitotemporal latéral se prolonge dans le lobe occipital.
➤  Le sillon collatéral, également appelé sillon occipitotemporal médial, appartient à la fissure limbique. Il se place dans la continuité de 2 autres éléments de cette fissure: en arrière, le sillon antécalcarin, partie antérieure du sillon calcarin, et en avant le sillon rhinal. À chacune de ces extrémités, le sillon collatéral est habituellement marqué par la présence de sillons transverses appelés sillons collatéraux transverses antérieur et postérieur.(44-5)
➤  Le gyrus temporal inférieur se place en dehors du sillon occipitotemporal latéral.
➤  Le gyrus fusiforme est situé entre le sillon collatéral et le sillon occipitotemporal latéral. Il se poursuit en arrière avec le quatrième gyrus occipital avec lequel il forme le gyrus occipitotemporal médial.
➤  Le gyrus parahippocampique, qui appartient au lobe limbique, est situé au-dessus du sillon collatéral. Il recouvre les structures hippocampique et amygdalienne. Sa partie antérieure est marquée par la présence de l’uncus, un lobule cortical recourbé en arrière et délimité par le sillon de l’uncus. La partie postérieure rétrécie du gyrus parahippocampique se poursuit par le gyrus lingual du lobe occipital, avec lequel il forme le gyrus occipitotemporal médial, et par l’isthme du lobe limbique.(44-5)

Table des matières

INTRODUCTION
PATIENTS ET METHODES
I. Objectifs de l’étude:
II. Type d’étude:
III. Echantillonnage:
1. Critères d’inclusion:
2. Critères d’exclusion:
IV. Recueil des données:
V. Considérations éthiques:
RESULTATS
I. Nos cas cliniques :
II. RESULTATS :
DISCUSSION
GENERALITES
I. Histoire de la chirurgie de l’épilepsie:
II. Anatomie descriptive du lobe temporal
1. Situation et limites :
2. Configuration externe :
3. Vascularisation du lobe temporal :
III. Anatomie fonctionnelle du lobe temporal
1. Connexions :
2. Aires corticales :
3. Le système limbique:
IV. Les différentes voies d’abord chirurgicales du lobe temporal :
1. Les voies d’abord latérales néocorticales :
2. Les voies d’abord antéro-internes :
3. Les voies d’abord postérieures :
V. Manifestations cliniques de l’épilepsie temporale:
1. Prodromes :
2. Auras :
3. Automatismes:
4. Manifestations somato-motrices :
5. Phénomènes dysautonomiques :
6. Manifestations psychiatriques :
7. Manifestations postictales :
8. Regroupement des symptômes en séquences chronologiques :
9. Valeur localisatrice:
VI. Bilan paraclinique:
1. Electrophysiologie:
2. Explorations complémentaires:
3. Bilan pré-chirurgical :
VII. Etiologies :
1. Lésions épileptogènes non tumorales :
2. Lésions épileptogènes tumorales :
VIII. Traitement chirurgical :
1. Chirurgie curative :
2. Chirurgie palliative :
ANALYSES DE NOS RESULTATS :
I. Données épidémiologiques:
1. Introduction:
2. Données démographiques :
II. Facteurs pronostiques et échecs chirurgicaux :
III. Voie d’abord:
IV. Etendue de l’exérèse :
V. Suivi des patients et contrôle des crises:
1. Durée de suivi : (Tableau V)
2. Contrôle des crises:
VI. Avantages et coût de la chirurgie de l’épilepsie :
VII. Complications postopératoires :(Tableau VIII-IX)
VIII. Données psychosociales :
PERSPECTIVES D’AVENIR
CONCLUSION

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