Aspects epidemiologiques, cliniques et psychosociaux de l’infection a vih chez les adolescents

Aspects epidemiologiques, cliniques et psychosociaux de l’infection a vih chez les adolescents

LES PROBLEMES DE L’ADOLESCENCE

Il y a modification de l’apparence et du vécu corporel. Il va se manifester également un phénomène d’évolution du jugement moral, qui est en général peu indulgent à l’égard des adultes installés. III.1- Troubles des conduites alimentaires Ils sont au nombre de trois : l’obésité, l’anorexie mentale et la boulimie. III. 2- Les troubles psychoaffectifs III. 2.1- La crise d’adolescence Elle est actuellement considérée comme une phase « normale » du développement psychique, remplissant une fonction structurante pour la personnalité de l’individu. Elle peut être paradoxalement envisagée comme crise socioculturelle permanente au regard des institutions (école, famille, ordre public, etc.…). 

Les troubles liés à l’évolution de la sexualité

L’adolescence est souvent la période des grossesses non désirées. L’I.V.G., solution « mécanique » au problème, ne règle pas la masse des problèmes associés et le plus souvent inconscients : culpabilité, angoisse, désir non exprimé, sans oublier les complications gynécologiques éventuelles des techniques opératoires utilisées. Ces complications ne sont pas si rares malgré les progrès techniques.

Les toxicomanies 

Les toxiques légaux

Les toxiques légaux sont : le tabac, l’alcool, et les médicaments. Ils présentent une différence fondamentale avec les stupéfiants en ce sens que leur usage même régulier induit rarement une désinsertion sociale avec son cortége des conduites plus ou moins délictueuses.

Usage illicite de stupéfiants

Certains traits de personnalité sont souvent rencontrés chez ces jeunes qui utilisent les drogues dites « dures » (héroïne, cocaïne, crack….) : – immaturité affective ; – passivité ; – dépendance ; – sujet « incompris » par les parents, les enseignants, les soignants, les adultes ; – sujet fonctionnant dans la revendication de la satisfaction immédiate de ce qui n’a jamais le temps de devenir un « désir ». Ce mode de fonctionnement est parfois le résultat d’une structure familiale particulière, où la mère, par culpabilité ou pour tout autre raison, a toujours besoin d’anticiper sur la demande de son enfant. – On retrouve aussi assez fréquemment, la notion « d’auto prescription » maternelle de médicaments pour un oui ou pour un non : croyance magique dans le pouvoir de substances chimiques de résoudre tous les problèmes tant physiques que psychiques. 

La dépression

Elle est très fréquente chez l’adolescent. Elle peut toutefois se présenter « masquée » (dépression masquée) sous forme : – d’instabilité, d’irritabilité – de fatigue, de désintérêt scolaire – de fugue et de conduites délictueuses Elle est très importante à reconnaître et à rapidement prendre en charge (soutien psychothérapeutique). 

Les tentatives de suicide

Elles sont très fréquentes, surtout chez la jeune fille. C’est une cause très importante de mortalité (quand la tentative aboutit). Elles ne doivent jamais être prises à la légère.

Les accidents

Certains accidents peuvent être considérés comme des suicides masqués (accidents de moto notamment). Il y a une forte prédominance masculine .

L’INFECTION A VIH CHEZ L’ADOLESCENT

DEFINITONS ET HISTORIQUE

L’infection à VIH est une infection chronique due à un rétrovirus responsable d’un déficit immunitaire chez l’hôte [40]. Le SIDA est l’ensemble des manifestations cliniques et biologiques observées au stade ultime de l’infection chez une personne atteinte par le VIH. I.2- Historique [8, 11, 19] En 1980 : POIESZ et COLL de l’équipe de GALLO isolèrent le premier rétrovirus humain (Hunan T-cell leukemia /Lymphome virus) ou HTLV. En 1981 : Le centre américain de contrôle (CDC) d’Atlanta identifie les premiers cas de SIDA. Gallo et ESSEX émirent l’hypothèse que l’agent causal de cette nouvelle maladie était apparenté au HTLV. En 1983 : BARRE-SINOUSSI et COLL de l’équipe MONTAGNIER isolent le premier virus responsable du SIDA, le VIH-1. En 1985 : BARRIN et COLL ont montré qu’un autre rétrovirus humain, apparenté au VIH-1 mais plus proche du rétrovirus simien circulant en Afrique de l’ouest. Ce second virus fut appelé VIH-2. Entre 1983 et 1985: les premiers cas pédiatriques ont été observés en Afrique orientale (en milieu hospitalier). Au milieu des années 80 furent initiées les premières études longitudinales de cohortes en Afrique orientale sur la TME et l’histoire naturelle des enfants infectés. Au Sénégal : En 1986: les premières études de cas pédiatriques ont été réalisées en milieu hospitalier [15]. En 1998 : Mise en place du programme gouvernemental d’accès aux antirétroviraux (Initiative Sénégalaise d’Accès aux Antirétroviraux) En 2000: les 1ers sites pilotes de PTME et de prise en charge pédiatrique ont été implantés à Dakar.

EPIDEMIOLOGIE 

Prévalence Depuis les publications des premiers cas en 1983, malgré tous les moyens financiers et humains mobilisés, l’épidémie du sida poursuit inexorablement son expansion [46]. En effet, selon l’ONU SIDA, on dénombre 33 millions de personnes vivant actuellement avec le VIH dans le monde dont 30,8 millions d’adultes, 15,4 millions de femmes et 2,5 millions d’enfants de moins de 15 ans. Il a été enregistré 2,5 millions de nouveaux cas dont 2,1 millions d’adultes et 420.000 enfants de moins de 15 ans. 2,1 millions sont décédés dont 1,7 millions d’adultes et 330.000 enfants de moins de 15 ans. L’Afrique sub-saharienne qui abrite à peine plus de 10% de la population mondiale constitue la région du monde la plus touchée par cette épidémie. Elle compte à elle seule 68% du total mondial, 61% de toutes les femmes vivant avec le VIH et 90% des enfants infectés [55]. Par ailleurs, 1,6 millions de personnes y sont mortes du sida en 2007 et 1,7 millions ont été nouvellement infectées. En ce qui concerne l’infection à VIH chez les adolescents, elle a fait l’objet de peu d’études, la plupart des études portant sur les jeunes. Les données actuelles montrent que 5000 à 6000 nouvelles infections par an surviennent dans la tranche d’age des 15-24 ans soit 50 % des nouvelles infections. Dans le monde, 25% des personnes vivant avec le VIH ont moins de 25 ans et 63 % d’entre elles vivent en Afrique subsaharienne [2]. Ces chiffres illustrent bien que l’infection à VIH a un visage de plus en plus jeune. II.2 – Mode de contamination chez les adolescents Diverses sources peuvent être à l’origine de la transmission du VIH chez l’adolescent : II.2.1- La transmission verticale :(survivants à long terme) Environ 5% des enfants infectés par TME atteignent spontanément l’adolescence et constituent les survivants à long terme. La transmission verticale représente 85 à 90% des modes de transmission chez l’enfant. L’enfant est contaminé principalement au moment de l’accouchement, mais la transmission peut également survenir en fin de grossesse et au cours de l’allaitement. Les taux de transmission spontanée du VIH en dehors de toute prévention varient en fonction du type et du contexte. En Afrique, il varie de 15 à 45%, incluant un risque de 5 à 20% du fait de l’allaitement maternel alors qu’en France [38], l’utilisation des ARV et les modifications des pratiques obstétricales ont permis de diminuer considérablement le taux de transmission qui est passé de 20% à moins de 2%. Quant au VIH2, son taux de transmission materno-fœtale est relativement faible, même en l’absence de traitement [39]. Au Sénégal, selon une étude menée à la CGO du CHU de Le Dantec de 1991 à 1995, la transmission spontanée du VIH était de 30,4% pour le VIH1 et de 3,8% pour le VIH2 [42]. Les principaux facteurs qui augmentent cette transmission sont d’ordre maternel, obstétrical, fœtal, alimentaire et viral. II.2.2- La transmission horizontale Chez les adolescents, la transmission horizontale du VIH se fait plus souvent par voie sexuelle que par les autres modes de contamination tels que la consommation de drogues injectables à l’aide d’aiguilles ou de seringues partagées ou les contaminations nosocomiales. La transmission sexuelle peut se faire dans le cadre d’une union stable ou temporaire, par le travail du sexe ou par les viols et les abus sexuels chez les grands enfants et les adolescents. La transmission nosocomiale peut être due aux transfusions avec du sang ou dérivés de sang non testés, à des actes médicaux et chirurgicaux non sécurisés, à l’usage de drogues ou à des pratiques rituelles (excision, circoncision, tatouage).

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
A- L’ADOLESCENCE
I- DEFINITIONS
II- LE DEVELOPPEMENT DE L’ADOLESCENT
III- LES PROBLEMES DE L’ADOLESCENCE
B- L’INFECTION A VIH CHEZ L’ADOLESCENT
I – DEFINITONS ET HISTORIQUE
II – EPIDEMIOLOGIE
III- ASPECTS VIROLOGIQUES
IV- ETUDE CLINIQUE
V- PRISE EN CHARGE DE L INFECTION PAR LE VIH
VI- PREVENTION
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
A- MATERIELS ET METHODES
I- CADRE D’ETUDE
II- PATIENTS ET METHODES
B- RESULTATS
I- DONNEES SOCIO- DEMOGRAPHIQUES
II- ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
III- ASPECTS CLINIQUES
IV- DONNEES BIOLOGIQUES
V- DONNEES THERAPEUTIQUES
VI- ASPECTS PSYCHOSOCIAUX
VII- DEVENIR DES PATIENTS
C- COMMENTAIRES
I- DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES
II- PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE ET BIOLOGIQUE
III- ASPECTS THERAPEUTIQUES
IV- ASPECTS PSYCHOSOCIAUX
V- EVOLUTION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

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