BILAN DE LA REGULATION MEDICALE ET DES INTERVENTIONS

BILAN DE LA REGULATION MEDICALE ET
DES INTERVENTIONS

En 1955 furent créés les premières équipes mobiles de réanimation françaises. Leurs missions étaient initialement d’assurer les secours médicalisés aux accidentés de la route ainsi que les transferts inter hospitaliers pour les malades atteints de paralysie respiratoire (lors d’une épidémie de poliomyélite). La réussite de ces premières expériences conduisit vers leur multiplication dans toute la France dès 1965. Cette même année parut un décret interministériel créant officiellement les Services Mobiles d’Urgence et de Réanimation attachés aux hôpitaux (S.M.U.R). Les SAMU naissent en 1968 afin de coordonner l’activité des SMUR. Au niveau Africain, le premier SAMU est née au Maghreb (Maroc). Pour une meilleure prise en charge des urgences au Sénégal, il a été créé un établissement public de santé dénommé Service d’Assistance Médicale d’Urgence (SAMU) régit par une loi et ses décrets d’application: Loi 2005 -22 du 05 Aout 2005, relative à l’assistance médicale d’urgence et aux transports sanitaires et Décret n°2005-1271, du 29 DECEMBRE 2005, portant organisation administrative et financière du SAMU. Le SAMU crée en décembre 2005, a eu un démarrage timide en 2006 avec le Magal de Touba, la mise en service du centre de réception et de régulation des appels (CRRA) avec l’activation du numéro 1515 fonctionnel la veille du début de l’OCI en Mai 2008. Il est chargé de mettre en œuvre la politique en matière d’urgence. Sa mission principale est de répondre à la demande d’aide médicale urgente (AMU), c’est-à-dire l’assistance pré-hospitalière (dans la rue, à domicile, sur le lieu de travail, …) aux blessés, aux victimes d’accidents ou d’affections soudaines en état critique (malaise, maladie, ou femmes enceintes) avec comme activité principale la régulation médicale d’urgence et les transports sanitaires sur l’ensemble du territoire national.La régulation médicale est un acte médical pratiqué par téléphone après un interrogatoire méthodique et conclu par une décision du médecin régulateur en adéquation avec le besoin de santé du patient : conseil, prescription, envoi de moyens, orientation du patient vers une structure de soins. Cet acte nécessite un environnement technique adapté au sein d’un SAMU. Au SAMU de Dakar, les appels au niveau du centre de réception et de régulation des appels (CRRA) proviennent de toutes les régions du pays. Pour le système de communication, le SAMU dispose d’un centre de réception et de régulation des appels avec un numéro unique et gratuit le <1515> destiné uniquement aux urgences médicales. Les missions essentielles du SAMU sont : – Une mission de renseignements et d’informations : assurer une écoute médicale permanente ; – une mission de régulation et de mise en œuvre des moyens d’interventions primaires : déterminer et déclencher dans le délai le plus rapide la réponse la mieux adaptée à la nature des appels ; – l’organisation de l’accueil hospitalier : s’assurer de la disponibilité des moyens d’hospitalisation publique ou privée, et veiller à l’admission du patient ; – l’organisation des transferts médicaux secondaires inter-hospitaliers : transport dans un établissement public ou privé en faisant appel à un service public ou à une entreprise privée de transports sanitaires – la formation et l’enseignement; – la participation à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans de secours en cas de catastrophe conjointement avec les autres organismes concernés (sapeurs-pompiers, police, gendarmerie, armée, Croix-Rouge…), lors des 3 grands rassemblements de foule et accidents impliquant un grand nombre de victimes (PLAN ORSEC). Le SAMU coordonne également la couverture médicale des grands événements religieux (Magal, Gamou, pèlerinages…) ou autres rassemblements (Forum, Séminaire, Conférence Internationale…etc). Peu connu depuis sa création, le SAMU est pratiquement aujourd’hui le premier réflexe quand il y a urgence médicale ou pour assurer un transfert de patient ou en situation de catastrophe. L’objectif de notre travail était d’évaluer les activités du centre de régulation et des sorties SMUR du SAMU National sur une période d’une année (du premier Janvier au 31 Décembre 2012). Dans ce travail nous adoptons le plan suivant : la méthodologie où nous parlerons du cadre, du type et de la période de l’étude et des paramètres étudiés ; les résultats ; la discussion ; et enfin la conclusion suivie des recommandations. DEUXIEME PARTIE : Patients et méthodes 

 METHODOLOGIE 

 Infrastructures

 La présente étude s’est déroulée dans le Service d’Assistance Médicale d’Urgence. Pour l’instant, le SAMU a un siège provisoire à Dakar : en face de la VDN, lotissement école police. Le service comporte 2 niveaux :  Rez de chaussée qui abrite: Une salle de réunion, 3 bureaux : chef des SMUR, comptable des matières, contrôleur de gestion, chambres de garde des infirmiers et des chauffeurs, salle de stockage des médicaments et du matériel médical.  Deuxième étage : – la direction et son secrétariat, le service administratif et financier, le service informatique, les bureaux du médecin chef de la régulation et de l’agent comptable – le CRRA. 

Matériel

  Le CRRA dispose de quatre postes téléphoniques et de quatre ordinateurs ( 2 pour les PARM, un pour les médecins et un pour les sapeurs) avec une connexion internet 24/24h, le tout relié par un système call center.  Pour mener à bien ses missions, le S.M.U.R dispose d’un parc automobile, de matériels médicaux de transport et d’un réseau de communication. Le Parc automobile Le S.M.U.R compte dix véhicules dont huit ambulances et deux véhicules de service. Le matériel médical De par la nature de ses activités, le S.M.U.R utilise du matériel portatif de réanimation (moniteur cardiorespiratoire, respirateur artificiel, électrocardiogramme, défibrillateur , aspirateur, des pousses seringues électriques , matériel de drainage, drogues d’urgence …) 

Organisation du service 

L’architecture organisationnelle s’établit comme suit  Division médicale : un Service de régulation médicale un SMUR  Une division administrative : une direction et son secrétariat un service Administratif et Financier (SAF) un service contrôle de gestion un service Informatique 6 un service Comptable II.1.5 Organisation du travail Le service est dirigé par un médecin anesthésiste réanimateur (également directeur) assisté par ses deux collaborateurs : médecins chef de la régulation et du SMUR et d’une assistante de direction.  L’équipe de régulation est composée d’un Permanencier Aide à la Régulation Médicale (PARM), d’un médecin anesthésiste réanimateur ou urgentiste et d’un sapeur pompier. Elle assure 24H /24H le traitement des appels et l’envoi d’une équipe mobile (SMUR) en cas de besoin. L’appel est pris en charge par un permanencier auxiliaire de régulation médicale (PARM) qui note le motif de l’appel, les coordonnées et l’identité du patient. Il transmet l’appel au médecin régulateur qui, après l’interrogatoire téléphonique va prendre la décision qui lui semble la plus appropriée: conseil médical, évacuation vers un service de soins par ambulance privée ou par les sapeurs pompiers, intervention SMUR  L’équipe de garde du SMUR est composée d’un médecin urgentiste ou anesthésiste réanimateur, d’un infirmier et d’un ambulancier 24H/24 avec deux équipes la journée et une la nuit. Le personnel paramédical est dirigé par un major. Ces derniers font une rotation de 24h de même que les ambulanciers. Les médecins tournent de 08H à 18H et de 18H à 08H , les médecins de garde du SMUR sont également régulateurs juniors. Chaque semaine il ya un 7 des médecins chef du SMUR ou du CRRA qui est régulateur senior et assure également l’astreinte SMUR. Le régulateur aide le médecin qui est auprès du malade à orienter celui-ci dans le respect de son libre choix et à le faire admettre, si nécessaire dans l’établissement public ou privé le mieux adapté à son état, après s’être assuré que celui-ci peut l’accueillir. Les décisions thérapeutiques et les investigations nécessaires au cours du transfert sont placées sous la responsabilité du médecin transporteur. 

Type et période de l’étude 

Nous avons mené un travail rétrospectif descriptif portant sur l’activité du SAMU national de Janvier à Décembre 2012. II.3 Paramètres étudiés  Concernant la régulation, nous parlerons : du nombre d’appels reçus : appels initiés par un correspondant extérieur vers le Samu aboutissant à son autocommutateur (standard téléphonique qui permet de centraliser et de transférer des appels :exemple en entreprise, dans les hôtels et les hôpitaux ) ; des appels traités et régulés : appels présentés pris en charge par une personne physique (PARM) ; des appels perdus : dits appels non traités, ils s’agissent d’appels entrants qui ne sont pas décrochés. Il est précisé qu’un appel raccroché par erreur par un personnel du Samu ne peut pas être comptabilisé automatiquement dans cette catégorie ; et enfin des appels bloqués : dans la plupart des cas, il s’agit d’appels reçus dont le motif n’est pas d’ordre médical. A propos du SMUR, nous étudierons : l’épidémiologie ( fréquence, âge et genre) ; les motifs des interventions ; le type de transport ; – Intervention primaire : C’est l’intervention sur les lieux d’accidents de la voie publique, du travail, au domicile des patients, ou dans un établissement de soins pour une prise en charge initiale, un conditionnement et le transport sur un centre hospitalier. – Intervention secondaire: Il s’agit du transport d’un patient entre deux structures sanitaires ou entre deux services au sein d’un même établissement. – transport médicalisé : l’équipe comporte un médecin anesthésiste réanimateur ou urgentiste, un infirmier et un ambulancier. – transport non médicalisé : l’équipe est composée d’un infirmier et d’un ambulancier. Les pathologies prises en charge ; les structures d’origine des patients ; les structures d’arrivée des patients ; et enfin les couvertures médicales. Le logiciel de 2012 au premier semestre ne nous a pas permis de calculer les délais d’intervention des transports primaires et la durée des transports secondaires.

Table des matières

INTRODUCTION
II. METHODOLOGIE
II.1 Cadre d’étude
II.1.1 Infrastructures
II.1.2 Ressources humaines
II.1.3 Matériel
II.1.4 Organisation du service
II.1.5 Organisation du travail
II.2 Type et période d’étude
II.3 Paramètres étudiés
 Régulation
Nombre d’appels reçus
Appels traités et régulé
Appels perdus
Appels bloqués
 SMUR
Epidémiologie (fréquence, âge et genre)
Motif des interventions
Type de transport
Pathologies prises en charge
Structures d’origine des patients
Structures d’accueil des patients
Couvertures médicales
III RESULTATS
III.1 Données du Centre de Réception et de Régulation des Appels (CRRA)
III.1.1 Appels Reçus
III.1.2 Appels traités
III.1.3 Les appels perdus
III.1.4 Appels bloqués
III.2 Données du SMUR
III.2.1Epidémiologie
III.2.1.1 Fréquence
III.2.1.2 Age
III.2.1.3 Genre
III.2.2 Motif des interventions
III.2.3 Type d’intervention
III.2.4 Pathologies prises en charge
III.2.5 Structure d’origine des patients
III.2.6 Structures d’arrivée des patients
III.2.7 Couvertures médicales
IVDISCUSSION
IV.1 Données du CRRA
IV.1.1 Appels reçus
IV.1.2 Appel traités et régulé
IV.1.3 Appels perdus
IV.1.4 Les appels bloqués
IV.2 Données du SMUR
IV.2.1 Epidémiologie
IV.2.1.1 Fréquence
IV.2.1.2 Age
IV.2.1.3 Genre
IV.2.2 Motifs des interventions
IV.2.3 Type de transport
IV. 2.4 Pathologies prises en charge
IV.2.5 Structures d’origine des patients
IV.2.6 Structures d’accueil des patients
IV.2.7 Couvertures médicales
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS

 

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