Caractéristiques de la vallée du Saf-Saf

Caractéristiques de la vallée du Saf-Saf

La vallée du Saf-Saf possède une forte dominante rurale. En moyenne sur l’ensemble de la région étudiée, l’occupation des sols compte plus de 80% de terres exploitées par l’agriculture et le pâturage.Du point de vue topographique la vallée du Saf-Saf est caractérisée par un relief très accidenté, à pentes longitudinales relativement fortes.- Entre le barrage et la ville El Harrouch : la pente moyenne du lit est très forte de l’ordre de 9%. Cette zone se caractérise par un fond de vallée relativement étroit qui n’offre pas de grandes zones d’expansion des crues.- En aval de la ville El Harrouch jusqu’à la fin du tronçon étudié : la pente moyenne du lit est plus modérée elle est de l’ordre de 3%. Cette zone marque l’entrée du Saf-Saf dans les plaines El Harrouch et Salah Bouchaour. Le champ d’expansion des crues y est potentiellement très large.

Ancien barrage

Le barrage des Zardézas est un barrage poids en béton mis en service en 1936, qui est situé sur l’oued Saf-Saf à 35 km au Nord-Est de Constantine et à 30 km au sud de Skikda. C’est un ouvrage de régularisation bi-annuelle. Il alimente en eau potable la ville de Skikda et sa zone industrielle, ainsi que cinq villages de la basse vallée du Saf-Saf. Il permet de plus l’irrigation d’environ 1800 hectares au moyen de lâchures effectuées dans le lit de l’oued.années plus tard un projet qui comportait une digue de 35 m correspondant à une retenue de 22 hm3 a été abandonné suite aux ruptures de plusieurs digues en Algérie. En 1911 uneDe nouveaux travaux de reconnaissances géologiques ont été pris, qui ont laissé le service des mines approuvait un projet comportant une digue en enrochement. En 1927, les travaux commençaient par la construction d’un batardeau amont. Après achèvement des déblais de la première étape, les terrains de fondation apparaissaient plus résistants que prévu, par contre la mise en place d’un déversoir indépendant du barrage présente les plus grandes difficultés.Dans ces conditions l’administration décédait de remplacer le barrage en enrochement par poids déversoir en béton, et ce en 1930.

En rive gauche a eu un glissement terrain, qui prit d’inquiétantes proportions, et rendantpar la suite l’encrage prévu en rive gauche irréalisable. L’ancrage rive gauche fut repoussé vers l’aval pour s’appuyer sur un massif calcaire reconnu par sondage. L’exécution des plotsde l’aile était poursuivie à l’aval d’une route de protection exécutée à travers les éboulis du glissement, tandis que les seuils de partie centrale déversante étaient repoussés vers l’aval, laissant à l’amont des plates formes à la cote 178 sur les bétons déjà exécutés. La cote de retenue normale fut abaissée au niveau de 186.50. (Schuster R. L. 2006)

Exploitation de l’ancien barrage

Un seul incident notable : en octobre 1958 la vanne de garde de la vidange de fond s’est trouvée bloquée en position haute par des blocs de pierre.Une manœuvre de chasse a été effectuée pour dégager cette vanne, la vanne papillon aval s’est trouvée bloquée également provoquant une vidange intempestive et totale de la réserve.Il est bon de noter que les chasses de dévasement n’on reprit qu’en 1965 avec la mise en place d’une grille de protection.En 1967 la retenue d’une capacité initiale de 15 millions de m3 la cote de retenue normale 184,30, ne représentait plus que 9 millions de m3 par suite de son envasement progressif. Lemillions de m3 a permis de distribuer en moyenne 11 millions de m3 par an qui ont suffi jusqu’à la fin de l’année 1971 pour couvrir les besoins en eau de la ville de SKIKDA et des villages de la wilaya et l’exploitation agricole dans la vallée du Saf-Saf.Cependant on prévoyait que les besoins en eau de la ville de Skikda se trouveraient rapidement augmentés lors de la mise en activité de l’équipement industriel en cours de réalisation. Il fallait ega1ement envisagé le développement marqué des besoins agricoles, liés à la mise en valeur de 1800 ha supplémentaires dans la vallée du Saf-Saf.La surélévation se faisait par superposition d’éléments bétonnée, sans élargissement de la fondation existante. Cette solution s’accommode mieux de la nécessité de maintenir la retenue en eau durant les travaux. Et face aux sollicitations de glissement et de renversement, il convient de le pré-contraindre par câbles ancrés dans le rocher de fondation et suite aux axes suivants :En définitive 111 tirants d’ancrage de 515 t de tension utile sont prévus qui peuvent atteindre une profondeur de 50 m environ sous le barrage.

En 1990 et suite aux analyses de stabilité réalisées par le bureau d’étude Bonard e Gradel,il a été décidé d’exploiter le plan d’eau de la retenue des Zardézas à seulement 194 NGA, et ce afin d’assurer la sécurité de l’ouvrage. Ainsi le volume régularisé en cette période qui étaitde 20.106 m3 s’est trouvé réduit à environ 10.106 m3, une diminution faite au détriment de l’approvisionnement de la population de la ville de Skikda et du périmètre du Saf-Saf.

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