Caractéristiques physico-chimiques du surnageant des bassins de décantation

Caractéristiques physico-chimiques du surnageant des bassins de décantation

Ce tableau montre que la nature des boues de vidange utilisée dans cette étude est très variable. Ce qui est confirmé par, la littérature (Sonko, 2008 ; Déme, 2008 ; Kengné et al,. 2008 ; Tine, 2009). Kengneetal., (2008) ont d’ailleurs trouvé qu’à l’exception du pH, tous les autres paramètres variaient considérablement avec des coefficients de variation supérieure à 20. Cette variation serait due à plusieurs facteurs. En effet, le stockage, la température, l’intrusion des eaux de la nappe dans les fosses septiques, les performances des fosses septiques, des technologies et des engins de vidange ont été considérés par Ingallinella etal., (2002) comme étant les paramètres qui influent sur la qualité des boues. Par ailleurs, Déme (2008) et Sonko (2008) ont stipulé que le niveau de vie des ménages qui détermine leur niveau de consommation en eau potable influe aussi sur la qualité physico-chimique des boues de vidange.

Ces résultats montrent que l’infection par ces parasites est assez répandue dans la population. En effet, selon Koné et al., (2007), la concentration résiduelle en œufs d’helminthes dépend de la prévalence et de l’intensité de l’infection parmi la population d’où les boues de vidange ou les eaux usées sont collectées. La prédominance d’Ascaris montre que ce parasite est la plus importante infection parasitaire dans la population, ce qui est confirmée par une étude récente de kengne, (2013) et justifie aussi le fait que dans les analyses parasitaires dans les boues, on se focalise sur Ascaris.

Effet de la charge sur le développement des plantes

Cette figure11montre qu’après la plantation, les premières repousses ont commencé à apparaître après dix jours. Globalement, les plantes testées et acclimatées sont bien développées avec un surnageantde 4,06 mS/cm. Toutefois, après la première alimentation en boues brute opérée le 25 juillet 2013, l’on a constaté une forte mortalité des plantes. La boue appliquée sur les lits avait une conductivité de 10,44 mS/cm. Ces résultats montrent qu’Échinochloacolona est sensible aux fortes conductivités comme d’autres plantes longtemps utilisées dans les lits plantés. En effet, Tine (2009) a montré que les plantes Typha étaient sensibles à des boues ayant une conductivité de 10 mS/cm. Au Cameroun, Kengne- Noumsi (2006) a noté un flétrissement irréversible des plantes d’Échinochloapyramidalis alimentées avec des boues de toilettes publiques présentant une forte conductivité (15 mS/cm). Selon Kengne et al., (2008),cela peut être dû au fait que, les tissus des plantes ne sont pas encore assez développés pour résister à la différence de pression osmotique entre le milieu intérieur des cellules végétales et la boue d’alimentation, ce qui entraine une forte perte d’eau au niveau des tissus des jeunes plantes qui flétrissent de façon irréversible. L’aspect des lits une semaine après l’apport d’une telle boue est représenté dans la figure 12. 14). De Maeseneer (1997) a estimé que l’augmentation de la densité des plantes était bénéfique dans le traitement des boues car elle contribue à l’accélération de la déshydratation par évapotranspiration. Gersbeg (1986) et Brix (1997) quant à eux estiment que l’augmentation de la densitédes plantes accroît la surface de la rhizosphère, donc l’amélioration de la flore microbienne et l’activité qui en résulte. Celle-ci permet une meilleure minéralisation de la boue accumulée.

Aspect des lits plantés unesemaine après la montée en charge.

Toutefois, on a constaté après cette densité maximale, l’alimentation en boue brute aux charges définies, une chute progressive de la densité. Ainsi dans les trois (3) semaines qui ont suivi l’atteinte de la densité maximale, la densité des plantes a chutée de façon significative du fait d’une forte mortalité qui était de 63, 46 et 73 % au niveau respectivement des lits alimentés avec les charges de 100, 200 et 300 kg MS/m²*an. La densité était alors de 107, 153et 76 plantes/m2 pour respectivement des lits de charges 100,200 et 300 kg MS/m²*an à la fin de l’expérience (Figure 15).Ces résultats montrent que la densité des plantes a été meilleure sur les lits de charge 200 kg MS/m²*an.

Cependant, les plantes d’Échinochloa colona semblent être très sensibles aux différentes charges. Les boues brutes produites à Dakar étant faiblement concentrées (Sonko, 2008), il arrive que les charges appliquées sur les lits provoquent l’immersion des jeunes repousses qui meurent. Par conséquent, la recolonisation des plantes sur les lits de séchage, par reproduction végétative, est presque nulle. Ces résultats semblent montrer qu’Échinochloacolona ne supporte pas les charges appliquées. Ces résultats sont en contradiction avec ceux de Kengne et al., (2008), qui ont trouvés que les plantes d’Échinochloa pyramidalis et Cyperus papyrus recolonisaient bien de façon végétative les lits de séchage malgré les charges similaires appliquées. Toutefois il faut souligner que, cela n’a pas été le seul problème puisqu’il a eu le facteur intrinsèque de la plante. Cette chute de la densité a coïncidéeégalement avec la fin de l’inflorescence des plantes. De ce fait, la forte mortalité des plantes pourrait aussi être imputéeau fait que la plante a fini son cycle végétatif. En effet, on a constaté que la floraison était associée à l’apparition de nécroses foliaires localisées. Ces nécroses foliaireset florales se sont propagées, et ont entrainé par la suite une dégénérescence généralisée de la plante. Dans son habitat naturel Échinochloa colona est, en effet, une plante annuelle. Elle n’apparait que pendant l’hivernage, se développe et finit son cycle à la fin de la saison pluvieuse. Ses graines sont laissées dans le sol en attendant la prochaine saison des pluies pour germer. L’utilisation d’une telle plante comme macrophytesur les lits de séchage dans le traitement des boues de vidange peut alors être compromise par ce court cycle de développement de la plante. Toutefois, l’on peut juguler cela par le faucardage fréquent des plantes. En effet, selon Koottatep (2005) le faucardage permet de rajeunir les macrophytes. Cela est nécessaire pour éviter la mortalité des plantes en raison de la surpopulation avec une densité accrue (Koottatep et al., 2005). Ces auteurs qui travaillaient sur des lits à Typhaangustifolia ont, en effet, mentionné que les quenouilles devraient être récoltées régulièrement lorsque les plantes présentent des symptômes de flétrissement, c’est à dire lorsqu’elles passent le point culminant de leur cycle de croissance afin qu’elles rajeunissent et maintiennent l’efficacité des lits plantés. Kengne et al. (2008) ont déclaré également que le développement important des parties aériennes d’Échinochloapyramidalis doit nécessiter des récoltes fréquentes (tous les 4 mois). Pour permettre la repousse de jeunes pousses, il est conseillé de faucher la plante à partir des rhizomes plutôt que des entre-nœuds aériens (Kengne etal., 2008).

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