Classification de l’édentement selon KENNEDY-APPLEGATE

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Les principes mécanique

La sustentation

C’est en fait la simple immobilisation de la prothèse sur les tissus de soutien, dans le sens occluso-cervicale, suivant un axe pratiquement normale à ces tissus durs ou la compression. Les éléments de sustentation [11]
En raison des différents appuis nous distinguons deux sortes :
• Éléments juxta-muqueux (entretoise, selle) : désignés quelquefois par le terme général de « bases », ils comprennent des éléments situés sur les crêtes édentées, que l’on appelle selles, et des éléments situés sur la muqueuse palatine, que l’on appelle entretoise.
• Éléments extracoronaires (taquet) : nous appelons ainsi les extensions métalliques s’appuyant sur des parties extracoronaires préparées (appuis occlusaux, cervicaux, proximaux, incisifs) ou des surfaces coronaires de dépouille.
Les Taquets ou Appuis [15]
La fonction principale des appuis est d’assurer qu’une partie ou la totalité des forces masticatoires exercées sur les dents artificielles durant la mastication soient transmises aux dents supports. Ce sont des extensions rigides de l’armature qui s’insèrent dans des logettes préparées sur les faces occlusales, au niveau de la fosse marginale des dents supports afin de distribuer les forces verticales de mastication. On distingue :
− Les appuis cingulaires : c’est l’appui le plus indiqué pour les canines. Son indication est prioritaire sur les appuis incisifs quand les caractéristiques anatomiques du cingulum sont favorables.
− Les appuis incisifs : la seule indication de l’appui incisif
− dents antérieures. Peu utilisé, il présente l’inconvénient de créer une tendance à la rotation des dents supports. Un autre aspect négatif est l’esthétique défavorisée.
b. La rétention [11]
Immobilisation de sens inverse, dans le sens cervico-occlusal, elle est le résultat des forces élastiques des crochets (pincement) plus que de simple frottement. L’adhésion des selles sur les tissus mous ajoute une rétention physique à cette rétention mécanique.
Les crochets et leurs indications [16][17] Les crochets sont des dispositifs mécaniques qui assurent la liaison entre la prothèse partielle amovible coulée et les dents naturelles. Leurs formes, leurs
dispositions sont guidées par l’analyse clinique, occlusale, l’étude au paralléliseur et l’esthétique.[16] On distingue :[17]
− Crochet d’Ackers ou N°1 de Ney : indiqué pour des zone encastrées, le plus utilisé mais souvent inesthétique surtout dans les zones antérieures.
− Crochet de Nally-Martinet : indiqué pour les prémolaires ou canines en dent terminale, moins traumatisant qu’un crochet Ackers ou de Ney.
_ Crochet cavalier ou de Bonwill : indiqué lors d’édentement unilatérale, nécessite une préparation des crêtes marginales .Peu esthétique surtout en secteur mandibulaire. Apporte en revanche une bonne stabilité à la prothèse.
− Crochet de Roach ou en Y ou en T : indiqué dans la zone antérieure avec forte rétention. Nécessite un minimum de surface gingivale sous la dent porteuse. Sera souvent décliné en forme T pour la zone améliorée son appui. Bras facilement activable.
− Crochet anneaux : ces crochets ont la forme d’un anneau ouvert dans l’angle mésio-vestibulaire où ils prennent leur rétention. Il comporte deux appuis occlusaux. Leur indication majeure est une molaire isolée en méso-version (BATAREC et coll., 1989)
− Crochet équipoise : il n’est pas visible car il n’entoure pas la face vestibulaire. Le crochet la comble par un tenon qui sert aussi d’appui occlusal. Il est indiqué pour les dents visibles, en particulier les édentements postérieurs en extension (BATAREC et coll., 1989).
c- L’équilibration
Actions qui s’opposent aux mouvements de rotation ou de translation, mais aussi à tous mouvements obliques frontaux ou sagittaux. Les forces de résistance sont recherchées auprès des tissus durs des arcades résiduelles et des tissus ostéomuqueux toniques et sains des zones édentées, du palais ou des versants des crêtes des deux maxillaires.
Moyens d’équilibration
• Prolongements postérieurs des selles : au maxillaire supérieur les tubérosités, ces saillies convexes plus ou moins obliques, rectilignes ou en retrait dans leur partie postérieure ont un rôle d’équilibration tout autant que de rétention ou de sustentation. Les selles du maxillaire ne doivent pas atteindre l’insertion des ligaments ptérygo-maxillaires.
• Ailettes de stabilisation tant palatine que linguale : en dehors du rôle qu’elles jouent dans la sustentation, relativement mineur, elles équilibrent les forces de rotation sagittale. Elles peuvent être antérieures et s’appliquer plus ou moins en avant de l’entretoise sur les papilles palatines ou postérieures et atteindre, au-delà des zones graisseuses de Schröder, des régions muqueuses plus résistantes à la compression.
• Doigts de Cummer : ce sont des prolongements de la plaque ou de l’armature des appareils qui s’appliquent sur les dents antérieures pour éliminer le mouvement de rotation sagittaux.

Principes biologiques

a. Le tracé de plaque Axe d’insertion
D’après Archien et Coll. (2004), c’est l’axe selon lequel la prothèse amovible est mise en place sur les dents supports. L’axe d’insertion doit être perpendiculaire au plan d’occlusion et la détermination doit respecter une certaine chronologie: détermination de la situation et l’orientation du plan d’occlusion à l’aide d’un montage directeur; choix de l’axe d’insertion; analyse au paralléliseur , selon Bégin et Fouilloux (2004),permet la recherche des surfaces de guidage, de zones de rétention et de réciprocité, de vérifier l’absence d’interférences majeures telles que une dent en malposition, une exostose, une crête très éversée ainsi que l’absence d’altération esthétique.
Les éléments périphériques au maxillaire [18]
• Indices positifs :
− Les points de contact limitant les secteurs édentés :sur une dent en position normale sur l’arcade, ils se situent sur les faces proximales à la jonction entre le tiers cervical et le tiers moyen de la hauteur coronaire. Sur une dent en malposition, ce sont les points les plus saillants de la face proximale située en regard de la zone édentée.
− Les lignes faîtières des crêtes édentées : c’est l’ensemble des points culminants des crêtes édentées. Ces zones sont souvent larges au maxillaire et très favorables à la sustentation de la prothèse.
− Les tubérosités maxillaires : situées dans la partie distale, idéalement de chaque côté de l’arcade maxillaire, il s’agit d’un noyau osseux constitué d’os basal résistant à la résorption osseuse, recouvert d’une fibro-muqueuse ferme et adhérente.

Table des matières

INTRODUCTION
REVUE DE LA LITTÉRATURE
I- Généralités
1. La prothèse adjointe ou amovible partielle
2. Classification de l’édentement selon KENNEDY-APPLEGATE
II- Prothèse adjointe partielle à châssis métallique
1. Indication.
2. Matériaux : alliages Cobalt-Chrome
a- Description
b- Composition
c- Propriétés physiques de (CoCr)
d- Propriétés mécaniques
3. Les principes mécaniques
a- La sustentation
b- La rétention
c- L’équilibration
4. Les principes biologiques
a- Tracé de la plaque
b- Étude statique de la fonction occlusale
III- Les systèmes de rétention des selles en PAPM
1. Les selles prothétiques
a- Définition.
b- Les différentes selles prothétiques
c- La fausse gencive
2. Selles disjointes et selles semi-rigide
a- Les concepts
b- La fonction
IV- Les résines acryliques
1. Définition
2. Composition des chémopolymérisable
3. Le phénomène de polymérisation
4. Propriétés
MÉTHODOLOGIE
1. Cadre d’étude
2. Type d’étude
3. Matériels d’étude
a- Modèle d’étude
b-Matériaux, matériels et outillages utilisés
4. Les étapes d’élaboration d’un châssis avec selle en résine
5. Les limites d’étude
RÉSULTATS
DISCUSSION
SUGGESTIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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