COMPOSITION PHYSICO-CHIMIQUE DU LAIT DE CHAMELLE ELEVEE EN MAURITANIE

COMPOSITION PHYSICO-CHIMIQUE DU LAIT DE CHAMELLE ELEVEE EN MAURITANIE

Dromadaire et chameau dans le monde

La population caméline mondiale est confinée dans la ceinture semi-aride et désertique d’Afrique et d’Asie. Le dromadaire est d’autant plus performant et d’autant mieux portant qu’il vit dans un climat plus chaud et plus sec. Il ne supporte pas un climat trop froid. Vers le sud, son habitat n’est limité que par la présence de végétation équatoriale. Le dromadaire est répertorié dans 35 pays « originaires » qui s’étendent de la Mauritanie à l’Inde et du Kenya à la Turquie. Par contre, le chameau de Bactriane (à deux bosses) ne supporte pas la chaleur (Figure 1). Vers le nord son habitat ne connaît de limites que celles que lui impose l’absence de nourriture. Il n’est présent que dans une zone étroite localisée de la Turquie à la Chine et qui comprend à peine une dizaine de pays. [3] L’effectif est d’au moins 20 millions de « grands camélidés » (regroupant les dromadaires et les chameaux) dont un peu plus d’un million de chameaux de Bactriane. Ce qui est peu par rapport au cheptel mondial de bovins, d’ovins, de caprins. Depuis 60 ans les effectifs mondiaux ne cessent d’augmenter en dépit de la diminution de l’activité caravanière. Près de 80 % de la population de dromadaires se situe en Afrique où l’essentiel des effectifs est concentré dans les pays de la Corne (Somalie, Ethiopie, Djibouti, Kenya et Soudan) qui abritent environ 60 % du cheptel camelin mondial. La Somalie, à elle seule, avec ses 6 millions de dromadaires, possède près de 50 % du cheptel africain, ce qui lui vaut vraisemblablement l’appellation de « pays du chameau ».[3] L’économie cameline est également importante en Afrique de l’ouest notamment en Mauritanie où l’effectif est passé de 800 000 têtes en 1989 à 1.603 000 têtes en 2005 [4]de (Figure 1). Le dromadaire a aussi été introduit dans d’autres régions comme l’Australie où il vit actuellement à l’état sauvage. Il y est essentiellement concentré dans les zones méridionale et occidentale du pays .

Le dromadaire en Mauritanie

La République Islamique de Mauritanie est un vaste territoire d’une superficie 1 030 700 km2 peuplé d’un plus de 2 millions d’habitants (1-6). Comprise entre 15o et 27° de latitude nord, 5° et 17° de longitude ouest, elle est délimitée à l’ouest par l’Océan Atlantique, au sud par le Sénégal (fleuve Sénégal) et le Mali, à l’est par le Mali et au nord par le Maroc et l’Algérie. Le pays est divisé en 13 régions administratives (Wilayas) auxquelles s’ajoute le District de Nouakchott (figure2). La diminution des précipitations annuelles au cours de ces 20 dernières années place la Mauritanie comme un pays de transition entre le Sahara et le Sahel. En effet, 77 % du territoire a une pluviométrie comprise entre 0 et 100 mm par an, 12 % entre 100 et 300 et seulement 0,5 % à plus de 300 mm. [5] Le climat est caractérisé par l’existence d’une longue saison sèche de Novembre à Juin (saison sèche froide de Novembre à Février, saison sèche chaude de Mars à Juin) et d’une courte saison de pluies (Juillet à Octobre) concentrée au mois d’Août. [5] Le secteur rural occupe une place prépondérante dans l’économie de ce pays. Sa part dans le PNB1 est de 28 % [7]. L’effectif du cheptel est très approximatif du fait de l’importance du nomadisme qui rend difficile tout recensement. En 1996, ce cheptel était estimé à 1,3 millions de bovins, 10,3 millions de petits ruminants et 1,1 millions de dromadaires [6] . Les dromadaires sont adaptés aux régions arides ou semi-arides dont la pluviométrie est faible et de courte durée. De plus, contrairement aux autres ruminants, en particulier les chèvres, ils ne dégradent pas l’environnement. Ceci fait du dromadaire l’animal domestique le plus approprié et le plus apprécié en Mauritanie. Pendant longtemps, cet animal était le parent pauvres des projets et programmes de la Direction de l’élevage. Mais depuis ces dernières années, on assiste à un regain d’intérêt dans de nombreux projets de développement coopératifs ou associations d’éleveurs camelins pour la collecte de lait, développement de l’élevage dans le Trarza, une industrie mauritanienne s’appelant laitière de Mauritanie financée par la F.A.O2 une proposition de renaissance du régiment de pelotons méharistes est actuellement soutenue par la France, etc. 

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