Conditions agro climatiques de la zone d’étude

Conditions agro climatiques de la zone d’étude

Comme pratiquement dans toutes les localités du bassin arachidier, les sols de la zone d’étude (le CNRA de Bambey) sont de type Dior. Selon INP (1998) ces sols se caractérisent par une texture grossière (sableuse ou sablo-limoneuse avec moins de 10% d’argile) dans les 40 premiers centimètres et en profondeur, la texture varie de  sableuse à argilo-sableuse. Ce sont des sols très propices à la culture de l’arachide et du mil mais aussi au manioc. Badiane et al, (2000) estiment que malgré l’existence de petites disparités, les types de sols les plus dominants sont :  Les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés (Dior) situés généralement sur des dunes de sables avec un relief plat. La caractéristique commune pour ces sols est leur faible teneur en argile dans les horizons de surface. Ils sont sableux et très perméables avec une faible teneur en matières organiques ;  Les sols bruns callimorphes (Deck), situés sur les dépressions. Ils sont sableux avec 3 à 8% d’argile, possèdent un horizon humifère, et sont mieux structurés que les sols Dior mais sont moins répandus.

La végétation

Les études sur les caractéristiques de la végétation de la zone d’étude font généralement référence à celles de la zone agro-écologique correspondant (bassin arachidier). FAO NEWS (2008) signale que cette zone sahélienne est caractérisée par une végétation ouverte (type pseudo steppe arbustive) dominée par Balanites aegyptiaca, Acacia raddiana, Faidherbia albida, Acacia senegal, Acacia seyal, Boscia senegalensis, Ziziphus mauritiana, Commiphora africana, Combretum glutinosum. Les graminées annuelles dominantes et formant un tapis éphémère plus ou moins continu sont de types Cenchrus biflorus, Eragrostis tremula, Aristida mutabilis et Schoenefeldia gracilis.

La population et les activités économiques

Dans la localité de Bambey, les habitants sont pour la plupart des Sérères, des Wolofs et des Poulars. MEFS (2004) estime que les activités économiques dominantes sontl’agriculture qui occupe 74% de la population suivie du commerce, de l’artisanat et l’élevage. Si on considère les superficies emblavées, les principales spéculations sont dans l’ordre décroissant: le mil, l’arachide, niébé sorgho, manioc pastèque et bissap. La principale culture de rente est l’arachide qui assure une bonne partie du revenu monétaire des paysans. Cependant, d’autres cultures, comme le niébé, la pastèque et surtout le manioc, contribuent également à augmenter les revenus.Le climat qui règne dans cette région est de type tropical avec une saison sèche allant généralement de novembre à mai et une saison des pluies qui s’étale entre juin et octobre. Le total pluviométrique enregistré en 2016 est de 392,6 mm réparti sur 36 jours avec une température moyenne annuelle de 28°C. La tracée de la courbe cidessous montre en principe la répartition décadaire de la pluviométrie de l’année 2016 enregistrée au CNRA de Bambey.

Taxonomie et botanique du mil

Le mil est une plante appartenant à la classe des monocotylédones, de la famille des Poaceae; de la tribu des Paniceae, du genre Pennisetum et de l’espèce glaucum ou thyroïdes (Moussa, 2009). Selon Ganyo (2014) le mil est un terme générique qui fait allusion à un groupe de céréales secondaires domestiquées très cultivées. Et il est une plante allogame c’est-à-dire le pollen d’un pied va féconder un autre pied. Il a un port érigé, sa hauteur varie de 1 à 3 m généralement. Dans les zones humides, les plantes peuvent même atteindre 4 m (CIRAD, 2002). La plante de mil se caractérise par ses tiges velues, solides et pleines, un système racinaire adventif et fasciculé avec des feuilles longues et assez minces. Ses feuilles sont formées d’une gaine enveloppant complétement la tige et d’un limbe avec une nervure bien développée. Elles s’insèrent sur les noeuds.Connu sous le nom scientifique de Pennisetum glaucum (L) R. Br, le mil à chandelle ou mil cultivé appartient au genre Pennisetum ordre des pwoales et à la famille des poacées. Le mil est originaire de l’Afrique de l’Ouest, dans la zone limite sud du Sahara entre le Soudan occidental et le Sénégal où, en effet, on trouve de nombreuses espèces à l’état sauvage (comme Pennisetum monodii et Pennisetum mollissimum) et celles cultivées. Grâce à sa rusticité, le mil a été une des premières plantes domestiquées par l’homme avant que la culture ne s’étende en Afrique centrale etorientale et en Inde, où il est cultivé avec succès dans les zones trop arides pour le fonio (Digitaria exilis) (Diallo, 2012). Selon Diouf (2001), environ 95% des surfaces cultivées se trouvent dans les pays en développement à faible pluviométrie, surtout de l’Afrique et de l’Asie. MCD (1991), cité par Diallo (2012), attestent que la production mondiale de tous les mils est de 31,5 Mt environ, dont 36% en Afrique avec 12,2 millions d’ha soit 49% de la surface mondiale en Afrique de l’Ouest.

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