Connaissances générales de l’infanterie

ALIMENTATION-TRANSMISSION FELIN

ALIMENTATION

L’alimentation en énergie du FELIN est fournie par deux types de batteries rechargeables au lithium Ion.
– Les Sources Individuelles (SI), destinées à fournir l’alimentation globale du système (au travers du Boitier Calculateur de Batteries (BCB) du gilet électronique) ont une autonomie de 12 heures en fonctionnement.
– Les Sources Spécifiques (SS), destinées à fournir l’alimentation aux accessoires portés (lunettes, jumelles…) ont une autonomie de 3 heures en fonctionnement isolé (sans la liaison filaire).
La recharge totale de ces batteries complètement vides est de 6 heures.
La dotation prévue pour un combattant est de :
– 2 SI sur le gilet et 1 SS dans chaque accessoire.
– 2 SI et 1 SS dans la musette.
– 2 SI et 1 SS dans le Kit d’Intégration Véhicule (KIV).
L’autonomie totale du fantassin débarqué est de 24 heures pour l’alimentation globale de son système en fonctionnement et de 6 heures d’utilisation de ses accessoires.
Afin de gérer et suivre sa consommation, le fantassin dispose d’un Boitier Calculateur de Batteries (BCB) intégrant une puce électronique contenant les indications sur le détenteur (nom, section, groupe sanguin…).
Le fantassin possède deux moyens de recharger ses batteries :
– Soit en branchant celles-ci dans le chargeur du véhicule.
– Soit en se connectant aux câbles individuels branchés sur le boitier de jonction du véhicule lors de l’embarquement. Le gilet électronique permet l’emport d’équipement dans des poches dédiées dont la radio, le GPS, les batteries et le BCB.

RESEAU D’INFORMATION DU FANTASSIN

Le Réseau d’Information du Fantassin (RIF) permet de communiquer en phonie ou en transmission de données :
– entre les GV et leur CDG dans un même groupe de combat
– entre GV ou CDG d’un autre groupe de combat
– avec les CDS du groupe commandement.
Les portées du RIF sont :
– terrain dégagé : 1000 mètres
– zone urbaine : 300 mètres
– intérieur vers extérieur bâtiments : 150 mètres
– intérieur des bâtiments : 100 mètres
Le bandeau communicant intègre un ostéo-microphone et deux ostéo-haut-parleurs fonctionnant grâce à la transmission osseuse par un ostéo-microphone.

LE KIT D’INTEGRATION VEHICULE (KIV)

Il permet de recharger dans le véhicule les sources d’alimentation des équipements individuels et spécifiques des combattants.
En infrastructure, le Chargeur de Sources Mixtes (CSM) désolidarisé du KIV permet le branchement sur secteur. Le Boitier de Jonction FELIN (BJF) distribue une alimentation stabilisée à partir du réseau de bord du véhicule aux CSM, aux combattants embarqués et à la Jumelle Infrarouge Multifonction (JIM) en housse de transport. Ces kits seront installés dans les véhicules de type VAB et VBCI.
Chaque kit est composé de :
– un boîtier de jonction FELIN
– deux chargeurs de sources mixtes
– de câbles individuels assurant l’alimentation électrique des combattants.

ORGANISATION DE LA MAINTENANCE AU SEIN DES FORMATIONS

Généralités

L’entraînement des forces et l’accomplissement des missions de l’armée de terre imposent à chaque formation de maintenir ses matériels à un potentiel opérationnel optimal et de contribuer, de ce fait, à la réalisation des taux de disponibilité technique opérationnelle (DTO) fixés par l’état major de l’armée de terre (EMAT) et les contrats d’objectifs de la maintenance (COM).Le chef de corps responsable de la gestion et de la maintenance de ses matériels, s’appuie sur une organisation essentiellement technique, le bureau maintenance et logistique (BML), qu’il confie à l’un de ses adjoints directs, le chef du BML. Les directives suivantes sous-tendent les actions de maintenance :
 réaliser les taux de DTO des matériels imposés par le commandement ;
 respecter les taux d’emploi des personnels de la maintenance ;
 privilégier l’entretien et les opérations préventives dont l’impact sur les coûts et la DTO est déterminant en optimisant le nombre, la durée et la consommation en rechanges des interventions correctives ;
 appliquer la réglementation en vigueur en matière d’hygiène, de prévention, de sécurité, de conditions de travail et de protection de l’environnement.
Leur application demande une connaissance approfondie, une utilisation rationnelle, un entretien organisé, régulier et contrôlé, des moyens de réparation adaptés et un suivi permanent des matériels.

Organisation

Préceptes

La centralisation de toutes les questions relatives à la maintenance doit s’effectuer au niveau du chef du BML.
L’organisation du BML d’une formation est fonction des parcs et des techniques des matériels dont elle est dépositaire. Les parcs de matériels de l’armée de terre peuvent être réduits ou importants, de technique courante ou sophistiquée, de type militaire ou civil, de mise en œuvre simple ou compliquée.
Il s’agit essentiellement :
 des matériels automobiles et assimilés à moteurs thermiques ou électriques :
– véhicules (d’usage général, de combat, spéciaux) ;
– production d’énergie ;
– engins de levage et de manutention, de chantier et d’aide au franchissement ;
– équipements des ateliers et des chantiers ;
 des matériels d’armement de toute nature, petit et gros calibre, systèmes d’armes, avec leurs équipements et leurs appareils de mise en œuvre ;
 des matériels de défense nucléaire, biologique, chimique et assimilés (NBC/A) ;
 des matériels de technique électronique (télécommunications, détection électromagnétique, brouillage et contre-mesure électronique d’armement, etc.) ;
 des matériels de l’aviation légère de l’armée de terre et leurs équipements ;
 des matériels de parachutage, vol de pente, d’aérocordage, d’élingage et d’arrimage.
La disparité des matériels influe sur l’organisation de la maintenance. Celle-ci repose sur le principe de la répartition de la charge entre cadres qualifiés par technique. L’efficacité de l’exécution des opérations d’entretien et de leur contrôle exige que chaque fonction technique soit clairement définie et s’intègre de façon cohérente à l’architecture générique des formations.
Pour être rationnelle, l’organisation doit satisfaire aux impératifs suivants :
 identifier au sein de chaque unité, des responsables (un par technique) des matériels en compte dans l’unité ;
 respecter l’organisation hiérarchique et fonctionnelle de la formation.

Fonctions communes à toutes les formations de l’armée de terre

Toute formation de l’armée de terre dispose :
 d’un chef du BML, adjoint maintenance et logistique du chef de corps ;
 d’un adjoint, du domaine maintenance, au chef du BML ;
 d’un comptable des matériels ;
 d’une cellule comptable des munitions et des carburants regroupant les différents comptables techniques des matériels ;
 d’un officier de maintenance régimentaire ;
 d’une cellule conduite de la maintenance ;
 de personnes spécialistes dans le domaine de la maintenance chargées de diriger les différents ateliers de réparation NTI 1 et NTI 2, et des approvisionnements du corps au sein de la section de maintenance sous la responsabilité de l’officier de maintenance régimentaire ;
 de personnes spécialisées dans les domaines de l’utilisation et de la sécurité de l’emploi de chaque type de matériel et qui dépendent du bureau opérations instruction (BOI) pour ce qui concerne leur utilisation méthodique [officier des transmissions, laser, systèmes d’information et de communication (SIC), optique…], leur nombre peut varier en fonction de l’importance et de la nature des parcs de la formation considérée. En outre, chaque unité élémentaire dispose, en fonction des matériels qui lui sont affectés :
 d’un officier chargé des matériels de l’unité, adjoint maintenance du commandant de l’unité ;
 d’un sous-officier maintenance ;
 de personnes spécialisées dans le domaine de la sécurité dans l’emploi et/ou dans la maintenance de techniques définies en nombre variable suivant l’importance et la diversité des matériels en dotation.

Cas des formations ne disposant pas d’une unité de maintenance régimentaire (UMR)

Dans ce cadre, qui s’applique à la majorité des formations de l’armée de terre, la section maintenance des matériels au sein de l’unité de commandement et de logistique (UCL) est subordonnée pour emploi au BML. Elle regroupe aux ordres de l’officier de maintenance :
 la cellule conduite de la maintenance ;
 les ateliers de réparation NTI 1 ;
 la cellule approvisionnements.
Pour certaines formations parfaitement ciblées, les régiments du matériel (RMAT) ou les bataillons du matériel (BMAT), peuvent détacher une section de réparation mobilité terrestre (SRM) qui assure les opérations de maintenance du NTI2 des matériels des domaines de la mobilité, de la production d’énergie, des tourelles d’engins blindés et de l’armement associé (AEB/G, AGC).L’appendice II.1 de l’annexe II présente l’organigramme générique de la fonction maintenance d’un corps de troupe sans UMR.

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