Contribution à l’étude ethnobotanique des produits forestiers

GENERALITE SUR LES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX

A l’origine, les produits forestiers non ligneux se désignaient par des vocables comme : « Sous produits de forêt », « Produits forestiers mineurs » ou encore « Produits forestiers autres que le bois d’œuvre »(PFAB). Il s’agissait des produits les plus souvent restreints aux seules ressources forestières végétales spontanées à usages alimentaire et médical (KAHINDO, 2011). D’après TCHATAT et al (1991) in KAHINDO (2011), le champ de cette définition s’est élargie d’avantage avec la prise en compte des bois non recherchés sur le marché international. Certains auteurs prennent également en compte dans leurs définitions toutes les ressources forestières autres que le bois d’œuvre et considèrent comme PFAB tout produit dont l’exploitation ne nécessite pas d’investissement particulier et dont l’usage ou la commercialisation profite directement aux riverains (PETERS, 1997 ; NEUMAN & HIRISH, 2000). Malgré de nombreuses discussions, il n’existe pas encore de consensus sur la terminologie pour décrire les PFNL. De nombreux termes différents ont été développés concernant les PFNL. Même le terme « forêt » et « produit » peuvent être discutés. Un élément clé dans la définition de PFNL est qu’elle exclue le bois d’œuvre, et que le produit, bénéfice ou service, doit provenir d’une forêt ou d’un arbre sur des terres non forestières. Au cœur du concept, il y a l’idée que le produit présente un intérêt d’utilisation pour la société humaine. En tant que telle, toute partie de n’importe quelle plantes ou animal, récolté pour être utilisée, peut être décrite comme un PFNL (FAO, 2001). La FAO a adopté comme définition de travail la suivante : « les produits forestiers non ligneux sont des biens d’origine biologique autre que le bois, provenant des forêts, d’autres terrains boisés ou provenant d’arbre hors forêt » (FAO, 1999 in FAO, 2001).

Classification

D’après la FAO (2000) cité par KAHINDO (2007), devant cette difficulté d’absence de terminologie avec des définitions claires, il n’a pas été possible de créer un système de classification complet et cohérent des produits forestiers non ligneux, pourtant indispensable à l’amélioration de la disponibilité des données statistiques dans le secteur. Au cœur de cette expression, il y a l’idée que le produit présente un intérêt d’utilisation pour la société. Ainsi on trouve parmi les PFNL les catégories suivantes : 1. Plantes et produits végétaux non ligneux, constitués des organes des plantes alimentaires et médicaments, des fourrages, des pailles, des plantes ornementales, des plantes mellifères, des plantes utilisées dans l’artisanat, des produits aromatiques (huiles essentielles) et biochimiques (cires, tanins, gommes, etc.), des fibres, etc. 2. Animaux et produits forestiers non ligneux d’origine animale, comprenant la viande de brousse, les animaux vivants, les poissons (vivants, ornementaux), les reptiles, les insectes, les peaux, les fourrures, les os, les œufs d’oiseaux et des reptiles, les dents, les coquilles, les griffes, les plumes d’oiseaux, les poils, les cornes, les queues, les huiles de poissons et de serpent. 3. Champignons.

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Cette étude a été menée dans la réserve de Masako se trouvant dans le secteur de Lubuya Bera Commune de la Tshopo. La Reserve Forestière de Masako est située à 14Km au Nord-est de la ville de Kisangani, sur l’ancienne route Buta. Ses coordonnées géographiques sont respectivement 0°36’N et 25°13’E, avec une altitude moyenne de 500 m. Elle a une superficie de 2105 hectares et est entièrement comprise dans une grande boucle de la rivière Tshopo (DUDU et al. in LORIS, 2009).

CLIMAT

Vue sa situation dans la périphérie de Kisangani, la région de Masako bénéficie d’un climat similaire à celui de la ville. La ville de Kisangani, jouit d’un climat équatorial du type Af1 de la classification de Koppen. Ce climat tropicale humide dont la température moyenne du mois le plus froid est au dessus de 18°C et le niveau des précipitations mensuelles pour le mois le plus sec est supérieur à 60mm (NEBESSE, 2006 ; cité par SADIKI 2008).

HYDROGRAPHIE

L’hydrographie de la région de Masako est dominée par une seule grande rivière, la Tshopo, et la présence de 13 ruisseaux qui s’y déversent tous. Parmi eux, nous pouvons citer Amakasampoko et Masanga-mabe à droite de la piste principale, tandis qu’à gauche nous avons : Magima, Amadje et Masako qui a donné son nom à la réserve (JUAKALY, 2007).

VÉGÉTATION

LEJOLY et LISOWSKI (1978) in LORIS (2009), classent les forêts de la région de Kisangani dans la catégorie des forêts ombrophiles sempervirentes équatoriales. Celles-ci sont caractérisées par une densité structurale et une stratification marquée. La végétation de Masako comprend de vastes étendues reboisées dont la position phytosociologique serait située au stade des forêts secondaires. La forêt Primaire à Gilbertiodendron dewevrei qui paraît être l’association climacique est progressivement détruite pour l’installation des cultures et la fabrication de charbon de bois. D’où la présence des nombreuses jachères et recrus forestiers développés après cultures.

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