Contribution du commerce de rue au développement des collectivités territoriales

Extrait du mémoire contribution du commerce de rue au développement des collectivités territoriales

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INTRODUCTION
Une des clés du développement des collectivités locales réside dans le soutien à l’économie locale. Celui-ci assure des bénéfices relatifs au renforcement de l’activité commerciale, à la création d’emplois locaux et à la création de liens sociaux plus solides. Ce soutien peut aussi représenter un avantage pour l’environnement économique en évaluant l’apport de ce secteur. Les réinvestissements effectués localement favorisent la diversité et la solidité des activités économique dans la ville.
Le présent chapitre traite du processus socio-économique de ces activités notamment dans le domaine du commerce de rue. Il aborde d’une part la politique d’organisation du commerce de rue et présente le profil des acteurs enquêtés.
3.1. PROFIL DES PRINCIPAUX ACTEURS
3.1.1. PROFILS DES ACTEURS DU COMMERCE DE RUE
Le niveau moyen d’études des enquêtés est faible. Ce qui correspond plus ou moins au cycle secondaire. Pour ce qui est de l’ancienneté moyenne dans l’activité, elle est de 2,8 ans pour l’ensemble des commerçants de ce secteur. La plupart des commerçants de rue ont appris leur métier tout seul ou par la pratique. La moyenne d’âge des actifs occupés du commerce de rue est de 22,0 ans. Les jeunes de 10 à 19 ans représentent 26,2% des actifs occupés du commerce de rue. On les retrouve le plus chez les apprentis (88,6%) et chez les commerçants ambulants (68,8%).
3.1.1.1. Niveau d’instruction des acteurs
Le nombre moyen d’années d’études ne varie pas selon le type de commerce pratiqué. Les vendeurs résidents ont fait en moyenne deux années supplémentaires que les allogènes et ce quel que soit le type de commerce pratiqué. Des différences sont observées au niveau du milieu de résidence où le niveau moyen d’étude est plus élevé en milieu urbain. Pour ce qui est de l’ancienneté dans l’activité, elle est en moyenne de 2,8 ans. Les hommes ont une ancienneté plus élevée que les femmes. L’âge moyen des vendeurs de la rue est de 22 ans.
3.1.1.2. Des classes d’âges variés
L’âge des commerçants de rue est très varié. Mais une simple observation, même sommaire indique qu’il varie de 8 à plus de 55 ans avec une forte représentation des jeunes. Ainsi, 52,3 % des enquêtés ont un âge compris entre 10 et 30 ans et 36,4 % un âge compris entre 31 et 40 ans. S’agissant de l’apprentissage, la plupart des vendeurs (66,9%) apprennent ou ont appris leur métier tout seul ou par la pratique.
Une frange non moins importante (24,4%) on travailler dans des structures commerciales de la ville et aucun vendeur dans la masse enquêté n’a appris le métier dans une école technique de commerce. Cette tendance reste la même suivant le sexe, le statut dans l’activité ou le milieu de résidence des vendeurs.
De la lecture du tableau 11, il ressort que 42.96% des enquêtés estiment avoir fait le collège, regroupant ainsi 26.66% d’hommes et 16.3% de femmes. Pour le primaire, on note 27.4% des enquêtés avec des proportions 16.29% d’hommes et 11.11% de femmes. Pour le lycée et le supérieur, ils représentent respectivement 12.59% (avec 7.4% d’hommes et 5.19% de femmes) et 8.14% (avec 5.18% pour les hommes et 2.96% pour les femmes).
Force est de constater que le niveau d’instruction des enquêtés est bas soit 70.36% (primaire et collège) et le supérieur ne represente que 8.14%.
3.1.2. DIVERSITE GEOGRAPHIQUES DES ACTEURS
Les occupants de trottoirs et de carrefours viennent d’horizons géographiques divers (18.5 % de l’extrême-nord; 13.3 % du nord; 6.2 % du centre, avec une prédominance des résidents de l’Adamaoua (22.7 %). On rencontre tous les groupes ethniques du Cameroun ainsi que les représentants des pays voisins (Figure 10). Parmi les camerounais, le groupe majoritaire est constitué des Mboum et des baya de la Région de l’Adamaoua. La vente des produits alimentaires locaux est exclusivement assurée par les femmes.
Dans le groupe des étrangers, notamment africains, les ressortissants des pays voisins sont les plus nombreux. On peut citer les Nigériens et les Nigérians surtout dans le petit commerce ambulant, parmi lesquels de nombreux cordonniers ambulants, qui constituent aussi une minorité importante. Les premiers sont ceux qu’on appelle ici « des banquiers sous l’arbre». Ils constituent de véritables agents de change informels spécialisés mais exposent leurs marchandises sur les trottoirs
3.1.3. CONDITION SOCIALE DANS LE COMMERCE DE RUE
La question de sécurité sociale reste une préoccupation majeure pour le Gouvernement tant dans le commerce de rue que dans le commerce général concourant au travail décent que prône le DSCE. L’EESI 2 a permis de capter la connaissance des petits entrepreneurs commerciaux de la sécurité sociale et l’appréciation qu’ils font de la qualité de service qui y est offerte. Pour les commerçants de la rue, la connaissance de la sécurité sociale reste très faible Seulement, 20,4% affirment la connaitre. Il en est de même de la connaissance de l’organisme en charge de la gestion de la sécurité sociale et des prestations offertes.

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Contribution du commerce de rue au développement des collectivités territoriales (4,81 MO) (Rapport PDF)
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