Datation, paleoenvironnement et potentialite petroliere du puits MANAMBOLO

Les hydrocarbures prennent naissance dans les formations sédimentaires riches en matières organiques et soumise à une certaine diagenèse afin de donner des roches mères. Le pétrole est une huile minérale résultant d’un mélange d’hydrocarbures et de divers composés organiques. Madagascar présente trois grands Bassins sédimentaires, ceux de Mahajanga, d’Ambilobe et de Morondava, ce dernier occupe la plus grande partie. Plusieurs travaux antérieurs réalisés par plusieurs compagnies pétrolières ainsi que divers chercheurs ont été déjà effectués dans le Bassin de Morondava.

Cadre géographique du Bassin de Morondava

Le Bassin sédimentaire de Morondava est le plus grand Bassin de l’île, il s’étend sur environ 1000 km de côte avec une largeur d’environ 130 km et avec une superficie de 220.000 km² . Il appartient à la région de Menabe et Melaky. Il est délimité par le Cap Saint-André au Nord et le Cap Sainte-Marie au Sud. Il fait suite au Bassin du Mahajanga, en conservant sa forme monoclinale à faible pendage vers l’Ouest. Le Bassin de Morondava provient d’un mécanisme tectonique associé principalement à l’extension de la croute et à la surcharge sédimentaire.

Climat
D’une manière générale, il présente deux saisons bien distinctes : la saison sèche : du mois d’Avril au mois de Novembre (« hiver ») ; la saison humide s’étend du mois de Novembre au Mars (saison des cyclones).

Température
En général, les températures sont élevées, les plus fortes se manifestent en saison pluvieuses et les plus faibles en saisons sèches. La température maximale est de 32°C au mois de Décembre jusqu’au mois de Mars, la température moyenne est de 23°C et la température minimale est de 11°C au mois de Juillet.

Pluviométrie
Les pluies moyennes annuelles sont comprises entre 2 et 250 mm, réparties en deux périodes : En mois de Mai au Novembre, elle est autour de 2 à 18 mm. A partir du mois de Décembre jusqu’au mois de Mars, elle est de 80 à 225 mm.

Vent
Le vent marin, chargé d’humidité, souffle vers l’intérieur de la Terre, est arrêté par le massif de Bongolava à l’Est du bassin. Ce qui explique l’humidité optimale plus ou moins persistante de l’Ouest du bassin alors qu’il est reconnu semi-aride.

Hydrographie
La région de Morondava dispose d’une potentialité énorme en eau de surface et de profondeur, essentiellement entourée par deux réseaux hydrographiques importants : La Tsiribihina au Nord et à l’Est, et celui de la Mangoky au Sud et au Sud-Est. Dans la plaine alluviale du Manambolo s’étalent de nombreux lacs, depuis Soaloka jusqu’à Tsionga. Ils occupent souvent d’anciens méandres du fleuve et gardent de l’eau en permanence. Les alluvions sont cultivées en riz et en tabac.

Cadre Géologique

Le Bassin de Morondava est le plus étendu des trois grands Bassins de Madagascar. Le Karoo est complet, depuis le Carbonifère supérieur jusqu’au Lias supérieur (Sakoa, Sakamena et Isalo). Surmonté du Post-Karoo, à partir du Jurassique moyen (Dogger) jusqu’à l’actuel. Les couches se disposent parallèlement à la côte, dans une direction générale Nord-Sud, les plus anciennes se trouvent à l’Est, accolées au socle cristallin et les plus récentes à l’Ouest, bordées la mer. Sur le plan géomorphologique, en général, le Crétacé du bassin présente trois (03) types de plateaux :

– les plateaux de Vineta au Nord du fleuve de l’Onilahy ;
– les plateaux d’Analavelona au Sud du Mangoky ;
– les plateaux de Tsiandava au Sud au Nord de Maintirano.

Géologie sédimentaire du Bassin de Morondava

Formation Karoo

Ce sont des formations continentales transgressives et discordantes sur le socle cristallin. Elles constituent une bande continue de direction parallèle au socle depuis l’Onilahy au Sud jusqu’à la partie méridionale du Cap St André au Nord. Au- dessus du socle cristallin de par leur nature lithologique. Elles ont été subdivisées en 3 groupes de bas en haut :

– Le groupe de la Sakoa
Le groupe est d’âge Carbonifère supérieur au Permien moyen. Il n’est connu que dans la partie Sud du bassin où il a été défini. Il est caractérisé à sa base parla série glaciaire formée par des tillites, surmonté par la série houillère avec des schistes noirs et des couches à charbon, puis la série rouge inférieure avec le complexe argilo-gréseux parfois conglomératique) et au sommet les dépôts marins composés par les calcaires de Vohitolia.
– Le groupe de la Sakamena
Il est daté du Permien supérieur au Trias moyen (Mesotrias). Il est surtout continental mais renferme des intercalations marines et lagunaires. Il présente une continuité de faciès remarquable en affleurement. L’ensemble de la formation est caractérisé par une alternance de grès grossier, d’argiles schisteuses, de grès psammitiques (riche en mica) à Septaria ou nodules calcaires.
– Le groupe de l’Isalo
Le groupe de l’Isalo est d’âge : Trias supérieur –Dogger (Jurassique moyen). L’Isalo est défini comme le terme final du Système Karoo et séparé de la Sakamena par une discordance majeure d’après Bésairie, (1960). Il est essentiellement continental avec une série gréseuse arkosique et contenant des bois silicifiés. En 1987, Razafimbelo aurait défini une discordance majeure de cette formation Isalo II avec celle qui la supporte et l’a baptisée MAKAY caractérisée par la succession de la base vers le sommet : la Makay I constituée par des Grès grossiers massifs conglomératiques, la Makay II formée par les Complexes argilo-grèso-calcaires et la Makay III composée par grès à lentilles d’argile gréseuse .

Formation Post- Karoo

En général, les formations Post-Karoo sont des formations marines, du Jurassique supérieur au Quaternaire, composant par les formations suivantes :

– Le Jurassique supérieur est constitué de la base vers le haut par : les séries argilocalcaires ; le plateau calcaire du Bemaraha ; limité par la rivière de Manambolo au Nord celle du Belo Tsiribihina au Sud et Besabora; faciès calcaro-gréseux et des marnes. Il est caractérisé par la présence d’une grande transgression marine qui a favorisé le dépôt du niveau riche en Ammonites ;
– Le Crétacé inférieur est marin avec des dépôts marneux, surmonté par le Crétacé moyen à prédominance continentale avec des dépôts gréseux (grès ferrugineux de Tsiandava). Le Crétacé supérieur est surtout continental. On note aussi la présence des manifestations volcaniques au Turonien et Campanien. Le Maastrichtien est marin riches en foraminifères.
– Le Tertiaire, il est transgressif et discordant sur le Crétacé supérieur ; représenté par : le Paléogène (de calcaire et calcaire marneux), le Néogène (constitué de grès ferrugineux); le Pliocène (constitué par des carapaces sableuses avec les Aepyornis.
– Enfin le Quaternaire, les formations les plus récentes sont des formations minérales de surface : grès ferrugineux, carapaces sableuses, croûtes calcaires, alluvions, dunes .

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES
I-1 – Cadre géographique du Bassin de Morondava
I-1-1- Climat
I-1-2- Température
I-1-3- Pluviométrie
I-1-4- Vent
I-1-5- Hydrographie
I-2 – Cadre Géologique
I-2-1- Géologie sédimentaire du Bassin de Morondava
I-2-2- Stratigraphie de la zone d’étude
I-2-3- Cadre structural du milieu
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
II-1 – Localisation de la zone d’étude
II-2 – Traitement des échantillons
II-2-1 – Lavage des sédiments et triage des microfossiles
II-2-2 – Matériels utilisés pour chaque étape
II-2-3 – Mode opératoire
II-3 – Méthode de Calcimètrie et éléments majeurs
II-3-1 – Méthode de calcimétrie
II-3-2 – Méthode d’analyse des éléments majeurs
PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATION
III-1 – Analyses chimiques
III-1-1 – Analyse calcimétrique
III-1-2 – Analyse des éléments majeurs
III-2 – Lithologie
III-2-1 – Pétrographie
III-2-3- Morphoscopie des refus du puits
III-3 – Les microfossiles observés dans le puits MBL-1 (406 m – 716m)
PARTIE IV : DISCUSSION
IV-1 – Sédimentologie
IV-2 – Microfossiles
IV-3 – La paléoenvironnement du milieu
IV-4 – La potentialité pétrolière
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES

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