Définition du champ d’application d’une stratégie financière

Cours définition du champ d’application d’une stratégie financière, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

DEFINITION DU CHAMP D’APPLICATION D’UNE STRATEGIE FINANCIERE

Etant donné les objectifs précédemment détaillés, il est nécessaire d’élaborer des politiques financières susceptibles d’effectuer ce qui suit : • Définir les contours des structures financières (en termes de marchés, d’institutions ou d’instruments). • Réglementer les activités des agents et des entités du secteur financier. • Utiliser les éléments mêmes de la structure pour réaliser des objectifs prédéterminés Cette définition de la sphère de la « politique financière » exclut explicitement certaines formes d’intervention financière de nature macroéconomique et non sectorielle, qui sont traitées dans la note d’orientation intitulée Politique macroéconomique et politique de croissance de la présente série. Par exemple, le gouvernement est considéré comme le grand intermédiaire financier au sein d’une économie, dans la mesure où il absorbe une partie des revenus monétaires par le biais de l’imposition et peut recourir, par l’emprunt, à l’épargne du secteur privé, en partie transférée aux entités à la recherche de financements à des fins d’investissement. De cette façon, le gouvernement cherche à atteindre les objectifs des taux d’épargne cibles dans le secteur financier ainsi que l’affectation souhaitée de cette épargne. Néanmoins, le gouvernement n’est pas un intermédiaire financier à proprement parler ni un agent cherchant à tirer des bénéfices de la différence entre le coût des fonds et les rendements de transferts ultérieurs. Ainsi, la question de savoir dans quelle mesure le gouvernement peut ou doit avoir recours à une telle « intermédiation » est considérée comme relevant du domaine de la politique fiscale et non financière. S’il est nécessaire de coordonner les politiques fiscales et financières, celles-ci sont conceptuellement et concrètement très différentes l’une de l’autre.

Est-ce que « plus » vaut « mieux » ?

Souvent, lorsqu’ils élaborent leurs politiques d’intervention financière, les gouvernements sont conscients du fait que le développement financier mesuré par le niveau d’approfondissement financier (le rapport de la richesse financière à la richesse matérielle) et/ou le degré d’intermédiation financière (la part des actifs financiers des institutions financières dans la valeur de l’ensemble des actifs financiers) sont des avantages non qualifiés. Ceci implique que tout schéma d’intervention restreignant la prolifération des marchés, des institutions et des instruments liés au secteur financier est inapproprié. Cependant, il n’y a aucune raison de s’attendre à une relation linéaire et positive entre l’approfondissement financier et l’augmentation de l’intermédiation financière d’un côté, et la croissance et l’équité de l’autre. L’approfondissement financier et l’augmentation de l’intermédiation financière ont certes leur utilité lorsque les économies se développent et se complexifient, mais ces deux évolutions ne sont pas des vertus en soi. Dans tout système économique, la prolifération financière tire sa valeur de sa capacité à faciliter les transactions et les investissements, et à orienter les ressources financières vers les projets susceptibles de produire les meilleurs rendements sociaux. Ce processus implique qu’il existe des systèmes et des politiques financières capables de façonner ces caractéristiques de la manière la mieux adaptée à chaque pays, selon les étapes spécifiques du développement de celui-ci. Les systèmes financiers mis en place de manière autonome ne sont pas forcément les plus appropriés, puisqu’ils reflètent parfois les imperfections et les inégalités de la couche économique de laquelle ils émergent (Encadré 2). Cette remarque est particulièrement pertinente dans la mesure où les intermédiaires financiers privés sont contrôlés par des entités qui risquent une part infime de leur propre capital pour profiter de l’effet de levier sur des volumes importants d’épargne « extérieure », qu’ils ont ensuite la charge de répartir. Ceci rend impérative l’action du gouvernement pour garantir que les ressources mobilisées par les intermédiaires financiers soient destinées à la meilleure utilisation possible d’un point de vue social, et non purement privé, et que les systèmes financiers soient relativement sûrs pour les investisseurs.

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