Définition, indicateur de la croissance, fonction de production usuelles et progrès technique

Définition, indicateur de la croissance, fonction de production usuelles et progrès technique

En peut définir La croissance économique comme l’évolution à moyen et long terme du produit total et surtout du produit par tête dans une économie donnée. Selon Kuznets «La croissance est essentiellement un phénomène quantitatif. A cet effet, on peut définir la croissance économique d’une nation comme un accroissement durable de la  Le facteur de travail : est un flux et non un stock qui s’accumule. Cependant la quantité de travail s’accroît au cours du temps parce que la population augmente. La théorie économique n’explique pas, en général, cette augmentation de la population. Celle-ci est supposée exogène, c’est à dire non expliquée par la théorie : n = DL/L. Pourtant Malthus (1798) avait souligné que les variables économiques, comme le revenu par tête, les taux de salaires déterminaient les taux de fécondité et de mortalité. La croissance démographique pourrait être expliquée de façon endogène. Par exemple Gary Becker (1988) explique que l’on fait des enfants par altruisme parce qu’ils augmentent l’utilité mais aussi par intérêt parce qu’ils subviendront à nos besoins quand on sera vieux. est un stock qui s’accroît au cours du temps parce qu’il est accumulé par des individus qui épargnent et qui investissent. Cette propriété d’accumulation est essentielle pour expliquer le phénomène de croissance comme l’avaient vu A. Smith (1776) et Turgot (1766); puisque, au cours du temps, le stock de capital augmente, la production augmente. Peut-on expliquer cette accumulation ? Oui, car selon la théorie économique, les individus investissent parce qu’ils sont incités par le profit qu’ils attendent de leur investissement.

On a donc là une explication endogène de la croissance : il y a croissance parce que des individus motivés par les profits, investissent, et, ce faisant, contribuent à l’accumulation du capital de la société et donc, indirectement, à la croissance de l’économie. Le progrès technique, appréhendé sous l’angle de la connaissance scientifique, peut concerner aussi bien les produits, que les procédés de fabrication ou les modes d’organisation. Dans le cas de produits, le progrès technique apparaît à travers la mise au point de nouveaux produits. Il peut s’agir de produits ou consommations intermédiaires (exemple des fibres optiques qui ont remplacé progressivement le cuivre et l’aluminium dans les communications), ou de produits de consommation finale (caméscopes, platine laser…). Dans le cas des modes d’organisation, le progrès technique touche le système de production dans son ensemble (Organisation Scientifique du Travail de Taylor, Travail à la chaîne de Ford, spécialisation ou diversification…) ou l’entreprise toute entière (Apparition d’une Direction des Ressources Humaines, de l’Ergonomie…). Dans le cas des procédés de fabrication, le progrès technique prend la forme de nouveaux équipements (robotisation, PAO : Production, assistée par Ordinateur…) ou d’une nouvelle conception du travail (3×8, flexibilité…).

Plusieurs révolutions technologiques se sont succédées depuis la fin du XVIIIème siècle, affectant à chaque fois quatre domaines principaux (l’énergie, les matériaux, les machines, les transports). Il semble qu’aujourd’hui une nouvelle révolution industrielle (la 4ème) touche les technologies de l’information (électronique et informatique, fibres optiques, ordinateur, Internet…). A côté de ses changements fondamentaux, il s’est opéré une remise en cause des anciennes formes d’organisation du travail (Taylorisme, Fordisme). Le Toyotisme met ainsi l’accent sur l’adaptation de la production à la demande, à la qualité des produits, à la réduction des stocks, le Juste à Temps, et à la polyvalence du personnel). L’Ecole des Ressources Humaines redéfinit les relations entre l’entreprise et ses salariés (adaptation de l’entreprise aux salariés : concept de l’entreprise citoyenne). – Le progrès technique s’appuie également sur les programmes de recherche mis en place par les entreprises et l’expérience acquise au fil des années. On distingue généralement deux types d’expérience : l’expérience par la pratique illustrée par la « courbe d’expérience » qui met en relation la production cumulée avec les coûts de production et l’expérience par les interactions des agents économiques appréhendée par la densité et la qualité des échanges d’informations au sein de l’entreprise (facteur de diffusion du progrès technique). La recherche des entreprises est quant à elle dissociée en trois types : la recherche fondamentale qui contribue à ouvrir l’espace des connaissances et à mettre à jour des possibilités lointaines, la recherche appliquée qui se voit fixer des objectifs concrets et doit déboucher sur des brevets commercialisables, enfin la recherche-développement qui permet de passer du stade de l’invention d’un nouveau produit ou d’un nouveau procédé à celui de réalisation.

 

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