Description de nos travaux sur l’espèce Smyrnium olusatrum

Description de nos travaux sur l’espèce Smyrnium olusatrum

La famille des Apiaceae, appelées anciennement Ombellifères (Umbelliferae), est une famille de plantes dicotylédones. Selon Watson et Dallwitz, elle comprend près de 3 000 espèces réparties en 420 genres et sont surtout présentes dans les régions tempérées du monde. C’est une famille relativement homogène, caractérisée notamment par son inflorescence typique, l’ombelle.

Présentation botanique et géographique du genre Smyrnium

Le genre Smyrnium regroupe 8 espèces de la famille des Apiaceae : S. olusatrum, S. perfoliatum L., S. rotundifolium Mill, S. cordifolium, S. connatum, S. creticum, S. peregrinum et S. integerrimum.
Ce genre est peu étudié, l’espèce Smyrnium perfoliatum L. reste pour le moment la mieux investie par rapport aux autres Le Smyrnium olusatrum est originaire des régions méditerranéennes: Afrique du Nord : Maroc, Algérie, Tunisie [6]; Europe méridionale : Grèce, Italie, ex-Yougoslavie, France, Portugal, Espagne ; Asie occidentale : Turquie, Chypre, Palestine, Liban, Syrie. Le nom latin Smyrnium vient du grec Smyrna (smyrrhe) et le nom d’espèce  » Olusatrum  » signifie légume noir. Cultivé en France, dans les jardins de monastères et des châteaux pendant quinze siècles, du début de l’ère chrétienne jusqu’au 18ème siècle  les tiges cuites, et les jeunes pousses aussibien que les racines crues et cuites étaient consommées en tant que légumes [3], en plus le maceron était consommé pour sa racine tubérisée à la manière de la carotte, ou pour sa feuille, donnée comme ayant des propriétés antiscorbutiques . L’herbe était cultivée partout dans l’Europe . La fin du 18ème siècle marque le déclin du Maceron auquel se substituera le céleri définitivement. Aujourd’hui en Europe aucune forme cultivée du Maceron n’existe. Cependant, dans certaines régions de Libye, les jeunes pousses cultivées de cette plante sont encore utilisées pour la préparation de certaines salades et elles sont aussi utilisées en Palestine pour ses propriétés antiscorbutiques.

Composition chimique du Smyrnium olusatrum

Les tiges, les feuilles, les fleurs et les racines de cette plante ont été étudiées pour leur contenu en flavonoïdes, composés phénoliques, et surtout les sesquiterpènes et l’HE (contenant β- phellandrène, limonène, α-pinène).Travaux antérieurs sur les HE du genre Smyrnium Plusieurs études ont été réalisées dans le but de déterminer les constituants des HE obtenues à partir des tiges, des feuilles, des fruits, des racines et des fleurs d’espèces Smyrnium et qui sont énumérés dans les tableaux, Le tableau III.1 représente les composants majoritaires > 5% des HE prélevées à partir des feuilles et des tiges pour des espèces différentes : S. olusatrum, S. perfoliatum et S. cordifolium où on assiste à la présence de sesquiterpènes oxygénés ; des furanosesquiterpenènes et des monoterpènes hydrocarbonés. L’aromadendrène est le composant prédominant pour l’espèce S. perfoliatum (49.9%) ; pour l’espèce S. olusatrum, furanodienne + furanoélène (46%) caractérisant l’huile Algérienne récoltée à Tlemcen [10], le germacrene D prédomine, avec une teneur de 45.2% dans l’HE d’Allemagne et le furanoeremophil-1-one (54.3%), suivi par le curzerène (18.8%), constituants majoritaires de l’huile récoltée en Grèce [11]. Par ailleurs, ce dernier constituant, avec le curzerénone, représentent les composants majoritaires de l’HE de l’espèce S. cordifolium récoltée en Iran [8] avec des teneurs respectives de 22.7 et 19.2%. L’huile des feuilles et des tiges est pourvue aussi de β-phéllandrène, furanodiène, myrçène et sofuranogermacrène avec des quantités qui varient d’une manière plus ou moins appréciable d’une espèce à une autre.

Le tableau III.2 montre une constance au niveau de la composition chimique qualitative et quantitative : Germacrène D (45,2%) pour l’huile des fruits de S. perforatum prélevée de deux pays différents : Iran et Allemagne [3, 8]. Une teneur similaire (45.7%) en curzerène, suivie de curzérenone (23.9%) caractérise l’huile des fruits de S.cordifolium d’Iran [8]. Les chimiotypes de l’espèce S. olusatrum présentent des chémotypes apparemment différents avec des concentrations mois importantes, 30.8% pour le 1β-acetoxyfuranoeudesm-4(15)-ene prédominant dans l’huile de Grèce [11] et (26.9%) de β-phéllandrène dans celle d’AngleterreOn remarque dans le tableau III.3, représentant les composants majoritaires de la partie souterraine (racines), que le curzérenone est présent avec un pourcentage plus important (56.6%) chez l’espèce S. cordifolium [2] par rapport aux huiles citées précédemment. On note aussi la présence d’un monoterpène hydrocarboné α-pinène (39.3%) dans l’huile de S. perfoliatum ; une co-existance d’isofuranogermacrène (20.5%) et de β-phéllandrène (20.3%) et une présence caractéristique de limonène (11.7%) dans l’huile de S. olusatrum d’Angleterre.

Le tableau III.4 représente les composés majoritaires > 5% des huiles prélevées des fleurs de l’espèce S. olusatrum d’Angleterre [13] et de Grèce [11]: On note des variations quantitative et qualitative au niveau de la composition chimique des deux huiles, celle de Grèce [11] se compose de trois produits dont les concentrations se rapprochent, germacrène (20.2%), le furanoeremophil-1-one (20.0%) et curzérenone (18.1%). En revanche, L’huile d’Angleterre [13] est pourvue d’autres constituants, la concentration la plus importante est celle d’isofuranogermacrène (28.3%), suivie par le furanodiène (19.3%).

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