Discours d’ouverture de Laurent Batsch

Discours d’ouverture de Laurent Batsch

(Retranscription) Bonjour à chacune et chacun d’entre vous, et bienvenue à l’université Paris-Dauphine. Merci à L’APSES d’avoir choisi notre établissement pour accueillir vos travaux. Je voulais simplement vous dire que vous étiez ici chez vous , que vous êtes chez vous d’abord parce que nous sommes une université dédiée à l’économie, à la gestion, aux mathématiques appliquées , à l’informatique de gestion , à toutes disciplines qui, en général, sont des débouchés importants pour les lycéens de SES lorsqu’ils deviennent étudiants, et puis vous êtes ici chez vous aussi, parce que Paris-Dauphine, contrairement aux clichés qu’on voit parfois ici ou là, est une université – une université publique. Une université publique, ça veut dire tout simplement que nous sommes une structure, un établissement qui préfigure en quelque sorte ce qui est aujourd’hui le modèle d’enseignement supérieur dans les grands pays développés. Je veux dire par là que ce qui est devenu aujourd’hui le modèle d’établissement d’enseignement supérieur, ce ne sont pas les écoles à la française, ce n’est pas le modèle napoléonien de la grande école, c’est le modèle de l’université pluridisciplinaire, ouverte, critique, adossée à la recherche. Je le dis parce que j’entends parfois dire : oh bien, Dauphine, c’est comme une grande école. C’est vrai que les débouchés de nos étudiants, le niveau auquel ils postulent quand ils sortent, c’est à peu près celui des trois parisiennes, mais – je n’arrête pas de le dire- nous avons un avantage … et un avantage qui sera croissant par rapport aux grandes écoles, c’est que nous, nous sommes déjà une université. Regardez tous les efforts que déploient les écoles aujourd’hui pour essayer de ressembler à une université , regardez la façon dont elles essaient de débaucher à grands frais des chercheurs, regardez la façon dont elles essaient de recruter leurs étudiants pas seulement à la sortie du concours, mais de manière latérale, regardez les efforts qu’elles font pour s’adosser à des alliances universitaires et s’intégrer à des structures de type universitaire , vous comprenez à ce moment-là qu’ elles ont un handicap par rapport aux universités, et en particulier aux universités publiques . Eh bien, nous sommes une université, nous sommes une université publique, et nous n’allons sûrement pas – et surtout pas – l’oublier au moment où les écoles déploient énormément d’efforts pour essayer de nous ressembler. J’ajoute que être une université, ca veut dire aussi être une alternative à un modèle pédagogique de type bachotage, concours et bureau des élèves. C’est une montée en puissance progressive, une montée en charge du travail. C’est un adossement de la formation au modèle de recherche et au modèle d’une formation critique. C’est une approche pluridisciplinaire, et vous savez qu’à Dauphine, on a une particularité, c’est que nous ne sommes pas organisés par discipline : nous n’avons pas une UFR d’éco, une UFR de gestion, nous avons un département, une UFR de licence, un département, une UFR de master. C’est-à-dire qu’on est horizontal, tout simplement parce que, ce que nous délivrons, ce ne sont pas des diplômes professionnels au sens technicien du terme, c’est des formations qui sont pluridisciplinaires, alors on est professionnalisés, on l’assume et puis on va le rester, ça je vous rassure, mais en revanche, on a ce caractère de toute université d’être pluridisciplinaire, ouvert et critique. Voilà, je voulais vous dire ces quelques mots pour vous dire qu’on valait peut- être mieux que ce qu’on disait de nous , mais tout ce qu’on dit de nous n’est pas toujours faux.

candidats. Nous n’avons pas assez de lycéens de SES, Bernard Guillochon, directeur du département de LSO (Licence des Sciences de l’Organisation) va nous le dire, et c’est vrai , Bernard, qu’il faudra qu’on fasse quelques chose dans ce domaine. C’est vrai que nous sélectionnons , et c’est vrai aussi que nous allons augmenter les droits d’inscription, pas dans les proportions qu’on dit, mais nous allons le faire un petit peu, très loin de ce que vos élèves paieront quand ils seront en écoles de commerce, très loin, mais un petit peu quand même. Parce que c’est une question d’équité, et puis parce que il y a quand même un moment, où quand une université, comme les classes préparatoires d’ailleurs, reçoit plus de 50 % d’étudiants d’origine de CSP professions libérales et cadres supérieurs, quand ces catégories sociales-là ont le paquet fiscal d’un côté, de l’autre côté un service public qui leur est dédié, il y a un petit problème de redistribution à l’envers, et qu’il faut le traiter. Or vous savez, on dit beaucoup que Dauphine est une fac de riches, vous ne tarderez pas à vous apercevoir quand vous fréquenterez ces locaux que pour une fac de riches, ce n’est pas très brillant. On a le sort de toute université. Voilà, simplement, on veut se battre à armes égales, donc on va en prendre les moyens, on va faire de la redistribution à notre mesure, à notre façon, mais on va en faire un petit peu. Je vous souhaite de très bons travaux, et encore une fois merci d’être parmi nous, et j’espère que vous ne regretterez pas d’être passés à Paris- Dauphine. A bientôt.

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