Economie de l’environnement

Economie de l’environnement

Les prix hédoniques

Cette méthode repose sur l’idée simple selon laquelle la qualité de l’environnement (air, eau,…) affecte le prix d’autres biens (bâtiment, terrain, … ) ou d’autres services (travail,… ), car elle est un des éléments intervenant dans le choix d’un consommateur. A titre d’exemples, on peut citer les prix du secteur immobilier révélateurs du prix attaché à la qualité de l’environnement (pollution atmosphérique, nuisances sonores des avions ou de la circulation routière en particulier).La méthode comporte deux étapes : tout d’abord, une détermination de la part imputable à l’environnement dans les différences de prix constatées, qui permet d’évaluer le consentement marginal à payer pour une amélioration de la caractéristique d’environnement étudiée, puis une estimation de l’avantage total retiré par l’ensemble des personnes touchées par cette amélioration. A titre d’illustration sur le domaine immobilier, on peut dans une première phase évaluer le prix pi d’un bien immobilier i sur trois types de variables explicatives : j caractéristiques du logement lui-même (superficie, nombre de pièces, …), k caractéristiques  du quartier (densité, taux de criminalité, proximité du lieu de travail, des commerces, des transports, par exemple) et m caractéristiques  de l’environnement (pollution atmosphérique, niveau sonore, par exemple). Il va sans dire que l’évaluation ainsi menée est très sensible au choix des variables explicatives[1]. Cette première étude fournit une relation entre le prix et les caractéristiques de l’environnement, qui donne donc une évaluation du consentement marginal à payer pour cette caractéristique.

La frontière est parfois floue entre ce qui relève des caractéristiques du quartier et de l’environnement. En outre, des corrélation apparaissent souvent entre les variables (superficie et nombre de pièces par exemple).

Les autres méthodes d’évaluation
Les coûts de déplacement

Très utilisée dans l’évaluation des avantages de l’environnement en matière de bases de loisirs et de sites naturels, aussi baptisés bénéfices de récréation, la méthode consiste à évaluer le consentement marginal à payer d’un agent d’après l’argent et le temps dépensés pour se rendre sur un lieu de loisirs et y séjourner. L’idée d’inférer une disponibilité à payer à partir de l’observation de coûts de déplacement a été suggérée par Hotelling dans une lettre adressée en 1947 au service des parcs nationaux des Etats-Unis. Les études récentes tiennent compte de la multiplicité des sites, de leurs attributs (activités proposées … ), et des caractéristiques individuelles des ménages. Un défaut majeur de cette méthode est le biais qu’elle possède, puisque l’on n’estime la valeur du site que pour les personnes qui s’y rendent effectivement. Rien ne prouve que les personnes qui ne se déplacent pas n’attribuent aucune valeur à ce site. Formellement, on désigne par x (p) la relation estimée entre le taux de fréquentation x et le coût de déplacement p. Alors la variation de surplus résultant par exemple du nettoyage d’un cours d’eau qui permet de le réhabiliter pour la pêche est où Nj est la population de la zone j,  le coût de déplacement de la zone j vers un autre site de pêche, et  le coût de déplacement vers le nouveau site.

Le modèle macroéconomique sous-jacent

Soit U(n, X) la fonction d’utilité quasi-concave d’un consommateur représentatif où X est le vecteur des biens consommés au prix p, et n le nombre de visites d’un site donné. Ce consommateur dispose d’un revenu R + sL où R est son revenu non salarial, s le taux de salaire et L le temps qu’il consacre au travail. Il dispose d’un temps total T = L + nt où t est le temps consacré à une visite. Chaque visite a un coût c. Le consommateur arbitre entre la consommation et le loisir en résolvant..

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