Etude biométrique pour la mise en place d’un dispositif de sélectivité

 Etude biométrique pour la mise en place d’un dispositif de sélectivité

Eléments bio écologiques de la gamba Parapenaeus longirostris

 Position systématique

Parapenaeus longirostris appartient à l’ordre des Décapodes Natantia et de la famille desPeneidés.Cette crevette est désignée Parapenaeus longirostris (Lucas, 1846), elle est absente en estuaire.Cette crevette rose du large, fréquente les grands fonds.Gamba se présente:Anglais: Deep-water ink shrimp;Espagnol : Gamba de alturaPortugais : Armor Ao ou white shrimp Français : Crevette rose du large Taille max : 15 à 19 mm Méthode de capture : Chaluts de fond Habitat : Fréquente les zones sableuses et sablo-vaseuses de 150 à 600 m de profondeur.Classification Embranchement : Arthropodes ;Sous- embranchement : Antennates ;Super – classe : Crustacés ;Classe : Malacostracés ;Sous – classe : Malacostracés ;Super – ordre : Eucarides ;Ordre : Décapodes.

 Eléments distinctifs

La crevette profonde se présente comme un animal de plus grande taille que la « crevette rose » ou « bouquet » des côtes rocheuses européennes.Elle est armée d’un long rostre épineux mesurant près de la moitié de la longueur du corps du crustacé et sa couleur varie du rose au rouge sombre.Le caractère qui permet de la distinguer très rapidement des autres crevettes de l’Atlantique nord, est situé sur le troisième segment de l’abdomen. Ce troisième segment qui détermine la courbure de la queue porte un tubercule très visible.

Distribution et habitat

La crevette profonde présente une aire de répartition assez étendue, couvrant l’Atlantique Nord et le Pacifique Nord Est. Sa distribution est avant tout circumpolaire : dans l’Atlantique Nord, elle peuple aussi bien les fonds de la Mer du Nord, que l’Atlantique Centre-Est maisaussi le talus.La crevette profonde, appelée également crevette rose du large, Parapenaeus longirostris se rencontre au large de l’Afrique vers le Sud à partir de l’Espagne où elle est distribuée entre la profondeur (Fontaine, 1970).En réalité, les fonds fréquentés par cette crevette sont quelquefois profonds, peuvent s’étendre jusqu’à 1000 mètres, entre 17°20’ et 18 °50’N. Cette distribution des crevettes n’est cependant pas dépendante de la profondeur car elle est plus étroitement liée à la température.Les crevettes se concentrent sur des fonds qui présentent une certaine stabilité de température plutôt qu’une profondeur déterminée.D’une façon générale on note une augmentation de la taille avec la profondeur. Les femelles sont plus grandes que les mâles dans toutes les strates de profondeur (COPACE 1986).La distribution spatiale de l’espèce présentée par cette figure dans les eaux sous juridiction sénégalaise avec les points verts correspondent aux fonds dont la prospection a montré la disponibilité de cette crevette :Figure 3 : Localisation spatiale et détection de la présence de l’espèce (source : CRODT,2010)L’aire de distribution de Parapenaeus longirostris est étendue, elle est également répandue dans l’Atlantique oriental, de l’Angola et dans l’Atlantique occidental, des Guyanes au Massachusetts (Holthuis, 1987).Le maximum d’abondance de Parapenaeus longirostris se situerait entre 200 et 300 mètres,quelles que soient la saison et la zone géographique (COPACE, 1986).Des concentrations de reproduction ont pu être observées à des profondeurs variables.L’espèce effectue des déplacements mal connus. On présume qu’il existe deux (2) types de migrations : des migrations verticales et des migrations horizontales (Lagardère, 1977).Elle est sensible aux variations de l’éclairement et nombreuses migrations sont en relation avec les systèmes lunaires et solaires.Les variations de l’éclairement lunaire déterminent chez cette espèce les migrations à rythme mensuel, tantôt vers la côte (au moment de la pleine lune), tantôt vers la large (lors du dernier quartier). Les variations de l’éclairement solaire sont à l’origine de la remontée nocturne de l’espèce sur le plateau continental.Le jour, elle se réfugie sur les fonds du haut de cette pente continentale. Elle présente un phototropisme positif pour les faibles éclairements mais il aurait de plus une interaction combinée de la lune et du soleil. Il faut également noter que l’espèce recherche unetempérature optimale de 14 -15 degrés C.

Reproduction

Les crevettes profondes précisément la gamba sont unisexuées (mâles ou femelles).Cependant, certains mâles peuvent se transformer en femelles après un certain temps, qui en moyenne se situe autour des deux (2) ans.De plus, la crevette femelle ne peut s’accoupler qu’après avoir effectué sa mue (changement de carapace). Cette capacité se retrouve notamment chez les crabes. En prenant en compte ces conditions, la femelle peut s’accoupler deux (2) à trois (3) fois par an.La quantité d’œufs pondus par la femelle croît en fonction de son âge. Ainsi, à l’âge de trois ans, une crevette femelle peut pondre plus de 25 000 œufs.Une fois fécondés, les œufs sont suspendus par la femelle à son abdomen à l’aide d’un mucus naturel collant sécrété sur les soies, protection de la future progéniture face à ses congénères, ou autres prédateurs.Elle portera les œufs jusqu’à leur éclosion. La durée d’éclosion varie selon la température del’eau, et donc des saisons ; en été le processus peut prendre quatre semaines, alors qu’en hiveril peut durer jusqu’à environ trois mois (Burukovsky et al 1989).On peut connaître l’avancement de la maturation d’un œuf grâce à sa couleur ; en effet plusl’œuf est foncé, plus il est mature et donc proche de l’éclosion.Une fois les œufs éclos, la crevette ne se pose pas au sol ; elle nage dans l’eau et ne se poseraqu’au bout de quelques mois au fond de l’eau.Selon Burukovsky et al (1989), la crevette gamba pond des œufs sphériques de couleur bleueaux profondeurs supérieures de 200 mètres, non agglutines et démersaux. La ponte a eu lieu la nuit et peut s’étendre de décembre à janvier.D’après Heldt (1938), à la fin de la vie larvaire, les larves tombent sur le fond et effectuent alors vers le large une migration trophique et de reproduction. Quand elles deviennent adultes,elles descendent vers les grandes profondeurs pour y expulser les œufs selon l’état de maturité des gonades Selon Froglia (1982) et Ardizzone et al, (1990) généralement, la sex-ratio chez la crevette rose du large, montre une dominance des femelles par rapport aux mâles. La période de ponte est étalée sur toute l’année avec deux (2) pics distincts ; le plus important en hiver (Février – Mars) et le second en été (octobre – novembre).Les structures en taille des femelles indiquent l’existence de deux classes d’âges correspondant vraisemblablement à des cohortes annuelles, et il semble que les femelles atteignent leur maturité sexuelle à la fin de la première année.La taille à la première maturité (L50) des femelles se situe à 16 mm de longueur de la carapace (Crosnier et al, 1970).

Croissance

La particularité la plus remarquable de la biologie de cette crevette est la suivante : l’animal passe au cours de sa croissance, d’un stade mâles à un stade femelle après une période de transition. En conséquence, les mâles sont représentés dans une population par les plus petitestaille.La crevette est une espèce à croissance rapide et à taux de renouvellement élevé. Sa durée de vie ne doit pas dépasser les 4 ans. La croissance est plus rapide chez les femelles.Le poids croît plus vite que la taille chez cette espèce. Les poids maximaux de ces crevettes peuvent atteindre 18 à 20 grammes pour les plus grands individus.Le rapport taille – poids semble varier en fonction du lieu de capture.En correspondance avec les tailles ci-citées, les mâles pèsent de 2,5 à 7 g, les stades de transition étant représentés par des animaux pesant jusqu’ à 11,5g ; au- delà il n’y a plus que des femelles qui montrent de grandes variations individuelles de poids selon l’état de développement des ovaires et la présence ou l’absence d’œufs (Fontaine, 1970).La taille moyenne chez cette espèce augmente avec la profondeur, les petites tailles dominent au niveau de la côte, les adultes abondent au-delà de l’isobathe de 200 m. Des informationsrécentes ont été fournies grâce aux travaux réalisés par les instituts de recherche halieutiqueespagnole, mauritanien et sénégalais.Les relations taille-poids et longueur totale-longueur de la carapace, ont des valeurs desdifférentes équations de régression entre plusieurs paramètres, obtenues lors des campagnesde chalutage dans les eaux du Sénégal sont présentées dans le tableau I, par sexe et pour le total (Caverivière et al, 1986) pour l’espèce Parapenaeus longirostris.

Table des matières

 I -CONTEXE ET PROBLEMATIQUE
II – OBJECTIFS
2.1 – Objectif général
2.2 – Objectif spécifique
CHAPITRE I
III-PRESENTATION DE LA ZEE SENEGALAISE

CHAPITRE II
IV –ELEMENTS BIOLOGIQUES DE LA GAMBA
Parapenaeus longirostris6
4.1. Position systématique
4.2. Eléments distinctifs
4.3. Distribution et Habitat
4.4. Reproduction
4.5. Croissance
4.6. Alimentation
CHAPITRE III
V –ELEMENTS BIOLOGIQUES DE L’ALISTADO
Aristeus varidens
5.1. Position systématique
5.2. Eléments distinctifs
5.3. Distribution et Habitat
5.4. Reproduction
5.5. Croissance18
5.6. Alimentation18
CHAPITRE IV
VI –LE CHALUT DE LA CREVETTE PROFONDE
19
6.1. Genèse du chalut
6.2. Présentation du chalut
6.3. Engins et gréement du chalut
6.3.1. Chalut 33.30/39.50 du type «à grande ouverture » 
6.3.2. Chalut 33.10/37.80 du type «à petite ouverture » 
6.4. Différent type de chaluts de fond
6.5. Différent type de maillages du chalut
6.6. Conception et utilisation du chalut
6.6.1. Le filetage
6.6.2. Le virage
6.7. La sélectivité des engins
6.7.1. La sélectivité interspécifique
6.7.2. La sélectivité intra-spécifique
CHAPITRE V
VII – Matériel et Méthodes
7.1. Matériel
7.1.1. Bateaux et engins de pêche 
7.1.2. Matériel scientifique
7.1.3. Equipage
7.2. Méthodes
7.2.1. Méthodes de pêche
7.2.2. Opérations post-captures
7.2.3. Echantillonnage biologique
7.2.3.1. Echantillonnage biologique des crevettes
7.2.3.2. Echantillonnage biologiques des captures secondaires et discards
CHAPITRE VI
VIII. Résultats en saison froide – saison chaude en 2013-2014
8.1. Sex-ratio
8.2. Etude de taille
8.2.1. Longueur céphalothoracique des crevettes
8.2.2. Calibre de largeur des espèces échantillons
8.3. Captures cibles et accessoires
8.4.Etude comparative des résultats sur les espèces cibles (Gamba et l’Alistado) et prises
accessoires consommées ou rejetées en pourcentage (%) en post-capture pour la saison 2013

CHAPITRE VII
IX – Discussion
Conclusion et recommandations
Références bibliographiques
Remerciements

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