FACTEURS ASSOCIES A LA CONNAISSANCE COMPLETE DU VIH CHEZ LES JEUNES FILLE

FACTEURS ASSOCIES A LA CONNAISSANCE
COMPLETE DU VIH CHEZ LES JEUNES FILLE

Prise en charge du VIH

En 2016, la prise en charge des PVVIH adultes et enfants reste effective dans la quasi-totalité des hôpitaux et centres de santé publiques avec une couverture de 86,4 % des hôpitaux et 90,0 % des centres de santé pour les adultes contre respectivement 80,0 % et 85,0 % pour les enfants. Le Sénégal est passé de 13 sites de PEC de PVVIH adultes en 2004 à 123 sites principaux et 118 sites secondaires (postes de santé) en 2016 et de 3 à 106 sites de PEC pour les enfants. En 2013, les autorités sénégalaises se sont engagées dans la stratégie « tester, traiter et retenir » et l’ont dénommée TATARSEN avec comme finalité de relever le défi de l’élimination de l’épidémie VIH à l’horizon 2030. La faisabilité et la capacité des structures sanitaires à la mise en œuvre sont en train d’être testées dans les régions sud, les plus affectées par le VIH. Le taux de décès a légèrement baissé allant de 3,4 % en 2015 à 3,0 % 2016. Le taux de PDV passe de 10,3 % à 9,9 %. La rétention à 12 mois des patients sous ARV était globalement en 2016 de 75,7 %, de 81,6 % chez les enfants et de 75,3 % chez les adultes. Les rétentions à 24, 36 et 60 mois étaient respectivement de 65,4 %, 58,8 % et 55,4 %. Les taux de perdus reste très élevés dans certaines régions, notamment à Kédougou (23,6 %), Kolda (22,0 %), Tambacounda (17,7 %), Kaffrine (15,5 %) et Thiès (11,0 %). Une étude sur les déterminants des PDV s’avère indispensable pour une prise en charge de qualité des PVVIH. 58 

L’accès aux soins de santé au Sénégal 

Organisation du système sanitaire

Le système sanitaire sénégalais est mixte avec une offre de soins publique et privée. Le Sénégal compte :  14 régions médicales,  35 hôpitaux, dont 11 de niveau 1, 15 de niveau 2 (dont 2 non fonctionnels) et 7 de niveau 3,  76 districts sanitaires,  89 centres de santé, dont 20 sont en réalité des postes de santé faisant office de centre de santé,  1257 postes de santé dont 1035 fonctionnels,  2 centres psychiatriques. Le système sanitaire est organisé selon un schéma pyramidal à 3 niveaux (19):  Le niveau périphérique opérationnel qui constitue la base de la pyramide Correspond au district sanitaire. Il y’a 69 districts au Sénégal et chaque district est composé d’au moins un centre de santé, des postes de santé implantés dans les communes, les chefs-lieux de communautés rurales ou les villages Relativement peuplés. Ils sont soutenus au niveau rural par des infrastructures communautaires (case de santé et maternité rurales).  Le niveau intermédiaire correspond à la Région Médicale chargé de mettre en action les politiques et stratégies de santé. Il en existe une dans chaque région administrative.  Le niveau central comprend le cabinet du ministre, les directions et services de santé chargés entre autres d’élaborer les politiques de santé et de mobiliser et fournir les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs sanitaires.

Source d’information

La principale source de données utilisée a été l’Enquête démographique sur la santé (EDS) au Sénégal en 2017. L’EDS 2017 est représentative à l’échelle nationale et est basée sur la population dans laquelle les participants ont été sélectionnés à l’aide d’un échantillonnage en grappes stratifié à deux degrés selon la méthodologie d’échantillonnage DHS (18)(19,20). Lors de la première étape, 400 grappes ont été sélectionnées indépendamment avec une probabilité proportionnelle à la taille des districts de recensement. Au cours de la deuxième étape, 22 ménages par grappe, aussi bien en zone urbaine que rurale, a été sélectionné par échantillonnage systématique à probabilité égale. Au total, 8 800 ménages (4 092 en milieu urbain et 4 708 en milieu rural) ont été sélectionnés. Dans chaque ménage sélectionné, un questionnaire a été rempli pour identifier les femmes âgées de 15 à 49 ans, les hommes âgés de 15 à 59 ans et les enfants de moins de 5 ans. Dans les 22 ménages de chaque grappe toutes les femmes ont été interrogées avec le questionnaire EDS de la femme alors que pour les hommes c’est dans 11 ménages par grappe que les hommes ont été interrogés avec le questionnaire EDS de l’homme. II.2.Population d’étude Dans cette analyse secondaire des données provenant de l’EDS du Sénégal 2017, des participants des zones urbaines et rurales ont été sélectionnés dans les 14 régions administratives du pays. Notre étude a été réalisée auprès de jeunes filles âgés de 15 à 24 ans, pour une cible non pondérée composée de 7015 filles. 60 II.3. Variable d’intérêt La variable de résultat était « avoir une connaissance complète du VIH « . Elle a été traitée comme une variable binaire et mesurée sur la base des réponses à la question posée aux hommes et aux femmes âgés de 15 à 24 ans. Avoir une connaissance complète du VIH était codé «Oui» lorsque le répondant avait 100% de bonnes réponses aux 5 questions suivantes (i) L’utilisation régulière du préservatif à chaque rapport était un bon moyen de prévenir le VIH; (ii) qu’une personne apparemment en bonne santé puisse être porteuse de la maladie; (iii) que la personne interrogée n’adhère à deux croyances locales sur le VIH, au Sénégal : (iv) le moustique pourrait transmettre le VIH et que (v) il y avait un risque de transmission en partageant un repas avec un patient du SIDA.

Variables indépendantes

Les variables indépendantes comprenaient le groupe d’âge (15-19 ans, 20-24 ans), l’indice de bien être en quintiles (le plus pauvre, le pauvre, le moyen, le riche, le plus riche) a été recodé en trois catégories (pauvre = très pauvre et pauvre : moyen, riche = très riche et riche), le milieu de résidence (urbaine, rurale), le statut matrimonial (marié, célibataire, divorcé, veuf) a été recodé comme jamais marié (oui, non); et le niveau d’éducation (pas d’éducation, primaire, secondaire, supérieur). En ce qui concerne la résidence, les 14 régions administratives ont été subdivisées en 4 zones Ouest, Nord, Centre et Sud-est Les facteurs liés au comportement sexuel incluaient : le nombre de partenaires depuis le début de la vie sexuelle (aucun, 1, 2 et plus), l’âge au premier rapport sexuel recodé en 2 modalités avant et après 16 ans, les antécédents d’IST (oui/ non). Pour évaluer la stigmatisation liée au VIH, on a demandé aux participants s’ils « hésitaient à se faire tester pour le VIH en raison de la réaction d’autres personnes » (« Oui / Non »). En ce qui concerne l’exposition médiatique, les 61 variables étaient l’accès et l’utilisation d’Internet, de la télévision, du téléphone mobile ou de la radio (« Oui / Non ») et aux messages diffusés à la radio sur la planification familiale (Oui/Non). Enfin l’utilisation de contraceptifs.

Méthodes d’analyses statistiques

L’analyse a été réalisée à l’aide du logiciel STATA / SE 

Pour tenir compte du plan d’échantillonnage à plusieurs degrés de l’enquête, toutes les données ont été pondérées de manière à tenir compte de la non-réponse et des valeurs manquantes. La commande SVYSET a été utilisée dans Stata pour ajuster l’effet du plan de sondage complexe. Dans l’analyse descriptive, les variables ont été décrites en termes de fréquence et de pourcentage. En analyse bi variée l’association entre la connaissance du VIH et les variables retenues a été effectuées à l’aide du test Chi2. Le seuil de significativité a été fixé à 5% et les intervalles de confiance à 95% ont été pris en compte. Pour évaluer les facteurs associés à la connaissance du VIH, une régression logistique a été effectuée et les rapports de cotes ajustés ont été calculés avec leurs intervalles de confiance (IC) à 95%. Le modèle logistique initial a intégré les variables indépendantes avec une valeur de p <0.25 qui sont : groupe d’âge, niveau d’éducation, situation matrimoniale, milieu de résidence, région, l’âge au premier rapport sexuel, antécédents d’IST au cours des 12 derniers mois, stigmatisation, exposition à la radio, exposition aux messages PF à la radio, possession d’un téléphone portable utilisation d’internet et utilisation de méthodes contraceptives. La multi colinéarité a été vérifiée dans les deux modèles et certaines variables ont été exclues en raison d’une colinéarité élevée avec une ou plusieurs autres variables. C’est ainsi que les variables exposition à la télé (corrélation avec niveau de vie), accouchement (corrélation avec jamais marié), niveau de vie (corrélation avec résidence) ont été retirées du modèle

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS SUR L’INFECTION A VIH/SIDA
I. RAPPELS EPIDEMIOLOGIQUE
I.1.Répartition mondiale de l’infection à VIH
I.2.En Afrique sub-saharienne
I.3.Au Sénégal
II.PHYSIOPATHOLOGIE
II.1 Classification des rétrovirus
II.2 Aspects structuraux
II.3 Interactions VIH-cellules et conséquences sur la physiopathologie de la maladie
II.3.1 Cycle de réplication du VIH dans la cellule hôte
II.3.2 Cellules cibles des virus VIH
II.3.3. ELEMENTS D’HISTOIRE NATURELLE
II.3.3.1. Manifestations cliniques
II.3.3.1.1. Phase aiguë ou primo-infection
II.3.3.1.2. Signes fonctionnels
II.3.3.1.3. Signes physiques
II.3.3.1.4. La phase chronique asymptomatique
II.3.3.1.5. La phase chronique symptomatique
II.3.3.1.6. La phase de sida
II.3.3.1.7. Les différentes classifications de l’infection à VIH/SIDA
II.3.3.1.8.Infection par le VIH-2
II.3.4. Paracliniques
II.3.4.1. Le diagnostic direct
II.3.4.2. Le diagnostic indirect
II.3.4.3. Evolution
II.3.4.4. Dépistage et prise en charge du VIH
II.3.4.4.1. Dépistage
II.3.5. TRAITEMENT ARV AU SENEGAL
II.3.5.1. Prise en charge psychosociale des PVVIH
II.3.5.2. Prise en charge nutritionnelle des PVVIH
II.3.5.3. Prise en charge vaccinale des PVVIH
II.3.5.4. Prise en charge médicale des PVVIH
II.3.5.4.1 Prise en charge clinique
II.3.5.4.2 Prise en charge des infections opportunistes
II.3.5.4.3 Prise en charge par les antirétroviraux(ARV)
II.3.5.4.3.1 Objectifs du traitement ARV
II.3.5.4.3.2 Les indications du traitement
II.3.5.4.4 Comment suivre un patient VIH positif
II.3.5.4.5. Quel bilan de surveillanc
III. PREVENTION
III.1 Mesures générales
III.2 Prévention de la transmission mère-enfant
III.3 Prise en charge des accidents exposant au sang
III.4 Prise en charge des accidents par voie sexuelle
III.5. Prophylaxie Pre exposition
III.6. Prophylaxie Post exposition
Deuxième Partie : Travail Personnel
I.CADRE D’ETUDE
I.1. Présentation du Sénégal
I.1.1. Situation géographique
I.1.2 Organisation administrative
I.1.3. Caractéristiques démographiques
I.1.4. SITUATION SANITAIRE
I.1.4.1.Prévalence du VIH dans la population générale
I.1.4.2. Fonctionnement du système sanitaire
I.1.4.3.Organisation de la riposte au VIH/SIDA.
I.1.4.4.Financement de la riposte au VIH/SIDA
I.1.4.5.Prévention au sein de la population générale
I.1.4.6.Prévention au sein des populations clés
I.1.4.7. Prévention de la transmission mère enfant
I.1.5. Prise en charge du VIH
I.1.6. L’accès aux soins de santé au Sénégal : étude descriptive et exploratrice
I.1.6.1. Organisation du système sanitaire
II.METHODOLOGIE
II.1.Source d’information
II.2.Population d’étude
II.3. Variable d’intérêt
II.4. Variables indépendante
II.5.Méthodes d’analyses statistiques
III. Résultats
III.1. Répartition de la population d’étude selon l’origine géographique
III.2.Répartition de la population d’étude selon les régions
III.3. Répartition de la population d’étude selon la zone géographique
III.4. Répartition de la population d’étude selon la catégorie d’âge
III.5. Répartition de la population d’étude selon le niveau d’instruction
III.6. Répartition de la population d’étude selon le régime matrimonial
III.7. Répartition selon la situation socio économique 66
III.9. Répartition selon le nombre de partenaire sexuel durant la vie
III.10. Répartition selon les antécédents d’IST
III.11. Répartition selon le dépistage du VIH
III.12. Répartition selon l’auto stigmatisation par rapport au VIH
III.13 Répartition des patients selon l’importance de l’utilisation du préservatif dans la prévention
III.14. Répartition de la population d’étude selon l’importance de la limitation du nombre de partenaire sexuel
III.15. Répartition selon le niveau l’apparence des personnes infectées
III.16. Répartition des enquêtées selon la réponse à la question « le VIH peutil être transmis par un moustique ? »
III.17. Répartition des enquêtées selon la réponse à la question « Peut-on s’infecter en partageant un repas avec un patient ? »
III.18. Répartition de la population d’étude selon la connaissance complète du VIH.
IV. FACTEURS ASSOCIES A LA CONNAISSANCE COMPLETRE DU VIH :ANALYSE BIVARIEE.
V. DISCUSSION
CONCLUSION

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