Fiche identitaire d’une métropole en zone tendue

Nantes se situe dans la Région Pays de la Loire qui comptabilise désormais d’après l’INSEE 3,71 millions d’habitants. Cette région se classe à la 8ème place des régions françaises pour son nombre d’habitants et en 3ème place pour les régions en forte croissance (PLH Nantes vol 1, p.23). La Métropole de Nantes compte 638 931 habitants et 24 communes. Avec une croissance démographique annuelle de +1,2 % par an entre 2009 et 2014, Nantes Métropole constitue la 4ème croissance démographique des métropoles en France. En cinq ans, la Métropole a accueilli 42 850 nouveaux habitants. Cette évolution significative est en partie due à la forte attractivité de la ville. 12 communes de l’agglomération nantaise ont aussi vu leur population augmenter d’au moins 1 000 nouveaux habitants sur cette même période (Vidotto, 2018). Ce dynamisme démographique s’accompagne d’une croissance économique positive de 1,24 % par an, constituant la 3ème plus forte croissance de l’emploi en France (PLH Nantes vol 1, p.22). Cette augmentation s’explique par diverses raisons: cadre de vie favorable bordé par la Loire et l’Erdre, ville de culture et d’histoire, de nouveaux projets immobiliers attractifs, des projets urbains à grande échelle comme le quartier de l’Ile de Nantes qui voit les constructions se multiplier. De plus, les villes de l’agglomération nantaise sont de plus en plus convoitées. Ces villes séduisent grâce à leur cadre de vie agréable et aux projets urbains qui s’y développent. Par exemple, la ville de Rezé prévoit d’accueillir entre 7.000 et 8.000 habitants grâce au projet immobilier appelé “Pirmil- les-Isles”.

Présentation des caractéristiques socio-démographiques

La variation annuelle moyenne de la population est positive et continue d’augmenter. Le taux de natalité quant à lui se stabilise à une moyenne de 13% environ (INSEE). En accord avec le PLH de Nantes 2010-2016, la croissance est conforme avec l’ancien PLH qui optait pour le scénario d’une dynamique démographique renouvelée et un rôle métropolitain réaffirmé dans la croissance de l’aire urbaine. La croissance observée se trouve dans l’ensemble des secteurs du PLH avec un rythme plus fort dans le secteur Nord-Ouest. Cette forte croissance se définie par des migrations dues à l’attractivité de la métropole. Nantes Métropole se situe au 4ème rang des métropoles (+1,24%) dynamiques en matière d’emploi devant Bordeaux (+1,23%) et derrière Montpellier (+1,72%), Rennes (+1,31%) et Toulouse (+1,30%). L’évolution de la structure socio professionnelles de la Métropole de Nantes, tend à évoluer davantage dans le secteur des professions intermédiaires. La part des cadres et professions intellectuelles supérieures a également davantage progressé.

En 2013, Nantes Métropoles comptait 285 500 ménages soit 2,08 personnes/ménage en moyenne. Les familles sont très présentes mais ce sont les petits ménages qui augmentent davantage. La taille des ménages diffère entre Nantes centre et ses communes avoisinantes. Nantes se caractérise avec des ménages de taille moyenne (1,88 en 2012) alors que la taille moyenne des ménages des 23 autres communes est de 2,34 personnes (PLH Nantes vol 1, p.38). Cela s’explique par davantage de personne seule en centre-ville et des familles avec des enfants en périphérie. Nantes et sa métropole comporte un ensemble de 159 616 ménages et 311 602 logements en 2013 (PLH Nantes vol 1, p.46). Les catégories principales des logements sont 91,6% des résidences principales, 6,2% des logements vacants et 2,2% de résidences secondaires et logements occasionnels. Parmi ces résidences, 52,2 % sont occupées par les propriétaires, 17,6% sont occupés par des locataires du parc social, 29,0% par des locataires du parc privé.

Entre 2008 et 2013, Nantes Métropole a connu la quatrième plus forte croissance de son parc de logements (+9,4%) (PLH Nantes vol 1, p.45). Son parc évolue au cours du temps ainsi que les changements d’usage des locaux d’habitation. Ces modifications impactent “l’offre locative traditionnelle : hausse du coût des logements, inflation des valeurs immobilières dans l’ancien, dégradation de la qualité de vie dans les immeubles, etc” (PLH Nantes vol 1, p.46). L’évolution du nombre de logements (résidences principales, résidences secondaires et logements occasionnels) augmentent chaque année ainsi que les logements vacants. Face à ces augmentations, il est alors nécessaire pour la ville de Nantes d’innover afin de fournir des résidences pour les nouveaux arrivants et réduire le phénomène de vacance. S’ajoute à l’évolution du parc du logements un renforcement de la spécialisation territoriale du parc de résidences principales. Par exemple, les logements locatifs privés se caractérisent par une surreprésentation des logements de petite taille (T1-T2), les logements sociaux par des typologies intermédiaires (T3-T4) et des logements occupés par leur propriétaire par de grandes typologies (T5).