Financement des investissements et Fonds de roulement (FR)

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NOTIONS THEORIQUES SUR LA GESTION DE TRESORERIE

Ce chapitre définit les différents principes théoriques auxquels nous allons nous référer pour les analyses de la situation actuelle de la gestion de trésorerie et comment se forme cette trésorerie dans une entreprise.

Gestion de la trésorerie

Gérer la trésorerie c’est arbitrer entre un montantélevé de liquidité disponible pour pouvoir à tout moment faire face aux paiements (éviter la rupture de stocks de liquidités) et un montant minimum de liquidités oisives (actifimproductif).

But de la gestion de trésorerie

La gestion de trésorerie a pour but de pouvoir positionner les décaissements et encaissements probables et actuels. Ceci afin de prendre, avec le minimum de risque de coût, les décisions opportunes sur l’approvisionnement des comptes et le placement des excédents.

Formation de la trésorerie

A l’issue du cycle d’exploitation, l’augmentation d e l’encaissement de l’entreprise correspond au surplus monétaire dégagé par l’opération. Or, le fonctionnement de l’entreprise résulte d’une multitude d’opérations élémentaires desà stades divers du cycle d’exploitation. Il faut donc choisir une période de référence, l’exercice social, pour mesurer le surplus monétaire et la variation d’encaisse de l’entreprise. Au cours de cette période interviennent de nombreuses opérations élémentaires dont certainesonts en cours de réalisation au début et à la fin de la période. Le processus de transformation, en cours, à chacune de ces dates, se traduit, à un moment donné par l’existence de stocks, actifs physiques ou actifs financiers, qui ne se transformeront que progressivement en monnaie.
La variation d’encaisse résultant des opérations d’exploitation sur une période donnée ne peut donc être égale à la somme des surplus monétaires que doivent dégager toutes les opérations élémentaires.
Le surplus monétaire correspondant aux opérations ed la période se trouve donc : augmenté ou diminué de la variation de stocks, de al variation des créances et de la variation des dettes à l’exclusion des opérations financières. Ce qui donnera la variation de l’encaisse entre le début et la fin de la période.
Mais l’encaisse de l’entreprise varie également du fait des dépenses d’investissement et des conséquences des opérationsfinancières (flux de capital et d’intérêt). Ainsi, la variation d’encaisse résultant du fonctionnement du cycle d’exploitation s’ajoute aux recettes et dépenses nées du cycle des opérations financière . Le cycle de l’investissement affecte le niveau de l’encaisse par les dépenses.
La combinaison des flux de l’ensemble de ces 3 cycles détermine l’équilibre financier de l’entreprise articulé sur une encaisse unique.

Pourquoi une trésorerie zéro ?

Les soldes positifs de trésorerie se traduisent par une thésaurisation d’où un manque à gagner. Les soldes négatifs de trésorerie, par contre, constituent « un os » et engendrent des frais financiers. Nous pouvons remarquer que le niveau d’un FRN, comme tel, n’a aucun sens absolu, il doit être apprécié en fonction de ses isonsra d’être qui tiennent aux décalages ou problèmes qui peuvent se situer dans le bas du bilan, c’est-à-dire à court terme. En d’autres termes, un Fonds de Roulement est nécessaire aux entreprises du fait de ces décalages existant dans le temps :
• décalages entre les produits (ventes) et les charges (achats) qui en ont été préalablement la condition. Ils entraînent la constitution des stocks
• décalages entre les produits (exemple : les ventes) et les paiements correspondants (exemple : paiements des clients) qui donnent naissance à des créances.
Ces décalages créent un Besoin en Fonds de Roulement. Le BFR est cependant atténué par le décalage de sens opposé entre les argesch (exemple : les achats) et les paiements correspondants (exemple : paiements aux fournisseurs), les décalages entre les charges et leurs paiements donnent naissance à des dettes.
Bref, le FRN n’a de sens que s’il est relié lui-même au déroulement du cycle d’exploitation de l’entreprise, ce qui nous invite à une étude de l’équilibre financier à court terme, en recourant à la notion de Besoin en Fonds de Roulement.

Equilibre financier à court terme et le besoin en fonds de roulement

L’équilibre financier à court terme se rapporte directement au type d’activité de l’entreprise et, par conséquent, à la structure, au déroulement et au dénouement du cycle d’exploitation.
Le cycle d’exploitation d’une entreprise industriel le peut être résumé ainsi :
• une phase d’achat à laquelle est associée un créditfournisseur,
• une phase de fabrication encadrée par des temps destockage où sont investis des fonds,
• une phase de vente à laquelle est associée un crédit client.
Le problème est alors de comparer le crédit fourniseur à la somme du délai stocks et du délai clients.
Si la somme du délai stocks et du délai clients estsupérieur au délai fournisseur, le cycle d’exploitation aboutit à un manque de trésorerie que l’on appelle « Besoin en Fonds de Roulement ».
Dans le cas contraire, le cycle d’exploitation se dénoue sur un excédent de trésorerie que l’on appelle « Ressources en Fonds de Roulement ». Le Besoin en Fonds de Roulement s’exprime ainsi :
Stocks et encours + créances – Dettes autres que les dettes financières

Ratios de rotation des éléments du BFR

Les délais que nous venons d’évoquer peuvent se déterminer à l’aide de ratios qui expriment, en nombre de jours, les vitesses de rotation de stocks, des clients et des fournisseurs.

Ratio de rotation de stocks

Le ratio indique le temps de renouvellement des stocks, c’est à dire le séjour des matières premières ou des marchandises en magasin, et le temps de stockage des produits finis.
Il conviendrait pour affiner l’analyse, de déterminer la rotation de chacune des grandes natures de stocks.
Ainsi, les matières premières et/ou les marchandise seraient rapportées aux coûts d’achat tandis que les en-cours et les produits finis seraient rapportés aux coûts de distribution.
Le ratio de rotation de stock est égal à :
r stock final ou stock moyen
* 360 jours
coût d’achat ou de distribution

Ratio de rotation des clients

Ce ratio indique le temps moyen qu’il faut attendre pour qu’une unité sortie du stock et vendue vienne régénérer la trésorerie.estIl égal à :

Ratio de rotation des fournisseurs

Ce ratio indique le délai moyen de crédit que les ournisseursf consentent à l’entreprise. Un raccourcissement de ce délai traduirait une plus grande crainte des fournisseurs. Il est égal à :

Rapport entre Fonds de roulement et Besoin en fonds de roulement

Le rapport qui existe entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement est que si ce dernier est positif, il représente une immobilisation d’argent qu’il conviendrait de financer par des capitaux permanents. Or, comme une partie de ces capitaux est affectée au financement des actifs fixes, la seule marge de sécurité est le fonds de roulement net. La question est donc de savoir si le fonds de roulement est suffisant par rapport au BFR.
L’écart entre le FRN et le BFR détermine donc la position de trésorerie nette de l’entreprise.
• si FRN < BFR, trésorerie négative
• si FRN > BFR, trésorerie positive
On peut envisager quatre scénarios différents :
1. un FRN positif, un BFR positif < FRN, TN positive
2. un FRN positif, un BFR positif > FRN, TN négative
3. un FRN négatif, un BFR plus négatif que le FRN, TNpositive
4. un FRN négatif, un BFR positif, TN négative ; ce scénario étant évidemment le plus grave.
Les conséquences du rapport entre le FRN et le BFR résident dans les opérations de trésorerie :
• si la TN est positive, l’entreprise peut rembourser tout ou partie des emprunts bancaires à court terme et/ou opérer des placements temporaires de trésorerie,
• si la TN est négative, l’entreprise doit céder, s’il en a, ses valeurs mobilières de placement et/ou solliciter des emprunts à court ter me.
On ne peut tirer comme conclusion de tout cela qu’une entreprise n’est financièrement saine qu’à condition que le FRN soit supérieur au BFR. Il serait également abusif de conclure qu’un BFR négatif est un indice de bonne gestion du cycle d’exploitation.

NOTIONS THEORIQUES SUR LA RENTABILITE

Rentabilité économique de l’investissement

La rentabilité économique mesure l’aptitude de l’outil d’exploitation à créer une richesse supplémentaire indépendamment de toute considération financière. On peut dire qu’il mesure alors le taux de profit économique, indicateur de la capacité technique de l’entreprise à gagner de l’argent.
• la marge bénéficiaire mesure l’aptitude de l’entreprise à vendre avec une marge bénéficiaire (taux de profitabilité),
• la vitesse de rotation de l’actif ou des capitaux mesure la capacité de l’entreprise à engendrer des chiffres d’affaires.

Rentabilité des activités

La rentabilité mesure le rendement d’une entreprise, c’est à dire son aptitude à produire un bénéfice. L’analyse du résultat par variabilité est une méthode d’analyse du compte de résultat, facilitant la détermination etl’analyse de la rentabilité d’une entreprise.
Ainsi, nous avons les indices de gestion tels :
Le seuil de rentabilité, le point mort, la marge desécurité et l’indice de sécurité. Pour cela, il est nécessaire de dresser le tableau par variabilité des charges qui se présente ainsi :

Trésorerie oisive

Fonds de roulement de la TPFLM (Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy)

Afin d’apprécier la situation de la trésorerie de al TPFLM, nous allons analyser la relation existante entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement. C’est à partir de cette relation que nous dégageons si l’équilibrefinancier est respecté ou non.
Puisque nous ne possédons pas les informations concernant les critères de liquidités de l’actif et d’exigibilité du passif (à long et à court termes), nous utiliserons le bilan fonctionnel qui ne considère pas ces critères. Annexe( 2)
Dans le chapitre « Principes théoriques » de la première partie de cette étude, nous avons défini le fonds de roulement comme étant la artiep de l’actif circulant financée par les ressources stables. Nous constatons, d’après ce calcul, que l’équilibre financier est bien assuré et ce FR constitue une marge de sécurité qui vient confronter cet équilibre.
Mais il ne suffit pas de raisonner sur le financement de l’actif immobilisé pour s’assurer de l’équilibre. Les actifs circulants qui participent au cycle d’exploitation constituent une immobilisation de capitaux dont le montant est diminué par le crédit obtenu des fournisseurs.
La différence entre les Actifs circulants et les Dettes à court terme constitue un besoin de financement dont la caractéristique principale avons-nous dit auparavant, est d’être instable du fait des fluctuations qui affectent le déroulement du cycle d’exploitation.
Ainsi, nous allons déterminer ce BFR de la TPFLM (Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy).

Besoin en fonds de roulement de la TPFLM (Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy)

Pour le calcul du besoin en fonds de roulement de la TPFLM, nous allons nous référer à sa valeur monétaire. Comme il a été défindans la partie théorique, le BFR se calcule ainsi :
BFR Total = BFR exploitation + BFR hors exploitation
BFR exploitation = stocks + créances clients – dettes fournisseurs
Tableau de calcul du BFR d’exploitation (en Fmg)
Puisque le montant des postes des stocks, des créances d’exploitation et des dettes d’exploitation varient dans le même sens que le chiffre d’affaires, le montant du BFR d’exploitation est aussi fonction du chiffre d’affa ires.
Donc, le résultat du calcul effectué précédemmentignifies que pour un chiffre d’affaires semestriel de 2.109.077.354 Fmg, la TPFLM aurait besoin en permanence d’un fonds de roulement d’exploitation égal à 565.924.305 Fmg.

Trésorerie de la TPFLM

Dans ce paragraphe, il nous importe de démontrer laconfrontation des équilibres financiers à long et à court termes. La question es t donc de savoir si le fonds de roulement est suffisant par rapport au BFR et nous dégagerons ainsi la trésorerie nette de la TPFLM et sa position.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : DESCRIPTION DE LA TPFLM (Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy) ET NOTIONS THEORIQUES MISES EN OEUVRE
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA TPFLM
Section 1 : La TPFLM (Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy)
1.1-Identité de la TPFLM
1.2-Historique
1.3- Vocation de la TPFLM
Section 2 : Structure Organisationnelle de la TPFLM
2.1-Organigramme de la FLM (Fiangonana Loterana Malagasy)
2.2-Organigramme de la TPFLM
CHAPITRE 2 : NOTIONS THEORIQUES SUR LA GESTION DE TRESORERIE
Section 1 : Gestion de la trésorerie
1.1- But de la gestion de trésorerie
1.2- Formation de la trésorerie
1.3- Pourquoi une trésorerie zéro ?
Section 2 : Financement des investissements et Fonds de roulement (FR)
Section 3 : Equilibre financier à court terme et Besoin en fonds de roulement (BFR)
3.1- Ratios de rotation des éléments du BFR
3.2- Rapport entre FR et BFR
CHAPITRE 3 : NOTIONS THEORIQUES SUR LA RENTABILITE
Section 1 : Rentabilité économique de l’investissement
Section 2 : Rentabilité des activités
2.1- Seuil de rentabilité
2.2-Marge de sécurité
2.3- Indice de sécurité
DEUXIEME PARTIE : IDENTIFICATION ET EXPOSE DES PROBLEMES
CHAPITRE 1 : PROBLEME AU NIVEAU DE LA TRESORERIE
Section 1 : Trésorerie oisive
1.1-Fonds de roulement de la TPFLM (Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy)
1.2- Besoin en fonds de roulement de la TPFLM
1.3- Trésorerie de la TPFLM
Section 2 : Vitesses de rotation trop longues
2.1- Vitesses de rotation des stocks
2.2- Durée de recouvrement des créances
2.3- Délai de règlement des dettes fournisseurs
CHAPITRE 2 : PROBLEMES LIES A LA RENTABILITE DES ACTIVITES DE LA TPFLM (Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy)
Section 1 : Faible rentabilité
1.1-Rentabilité économique de l’investissement
1.2- Rentabilité des activités
Section 2 : Non compétitivité au niveau des coûts d’impression
Section 3 : Non compétitivité commerciale
TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET SOLUTIONS RETENUES
CHAPITRE 1 : AMELIORATION DU NIVEAU DE TRESORERIE
Section 1 : Réduction des Capitaux propres
Section 2 : Diminution des vitesses de rotation
2.1- Concernant les stocks
2.2- Concernant les créances clients
2.3- Concernant les dettes fournisseurs
CHAPITRE 2 : AMELIORATION DE LA RENTABILITE DES ACTIVITES DE LA TPFLM (Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy)
Section 1 : Renforcement de la rentabilité
Section 2 : Amélioration de la compétitivité au niveau des coûts
Section 3 : Amélioration de la compétitivité commerciale
CHAPITRE 3 : SOLUTIONS RETENUES ET RESULTATS ATTENDUS
Section 1 : Solutions retenues pour le court et le moyen terme
1.1- Tenue des échéanciers fournisseurs
1.2- Planification efficace des approvisionnements
1.3- Etablissement du reporting
Section 2 : Solutions retenues pour le long terme
2.1- Investissement en machine performante
2.2-Mise en place d’un centre de documentation et d’archives
Section 3 : Résultats attendus
3.1- Résultats attendus au niveau de la trésorerie de la TPFLM (Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy)
3.2- Résultats attendus quant à la rentabilité des activités de la TPFLM
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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