Goitre diffus chez l’enfant

Le développement d’un goitre est la conséquence de l’intrication de plusieurs facteurs :

Facteurs intrinsèques :
L’hétérogénéité morphologique et fonctionnelle de la thyroïde‚ ainsi que la capacité de réplication et mutation des cellules folliculaires‚ expliquent la perte de l’intégrité anatomique et fonctionnelle des follicules de la glande.

Facteurs extrinsèques :
Il existe des amplificateurs ou événements conduisant à la genèse du goitre par stimulation:
– L’augmentation de la TSH.
– Les AC antirécépteurs de la TSH.
– Les anomalies de l’hormonogenèse, les goitrigènes alimentaires (thiocyanate, la goitrine…).

Facteurs de risque :
 Carence iodée :
La carence iodée est un facteur de risque avéré de goitre et peut conduire lorsqu’elle est sévère à une hypothyroidie. La thyroide carencée présente une forte avidité pour l’iode, ce qui majore la dose absorbée et le risque de cancer induit par une exposition interne aux rayonnements ionisants.

Irradiation : 
La radiothérapie utilisée actuellement dans le traitement des tumeurs de la tête et du cou est non sélective vu la complexité anatomique de la région‚ exposant d’autres structures non atteintes à des troubles fonctionnels et organiques notamment la thyroïde.

Plusieurs troubles peuvent apparaître suite à l’irradiation : l’hypothyroïdie, les thyroïdites, le syndrome de « grave », les goitres multinodulaires et les carcinomes thyroïdiens et particulièrement les cancers papillaires. Cela a été démontré après des explosions atomiques, et surtout après la catastrophe de tchernobyl.

L’irradiation chez les enfants et les adolescents est particulièrement dangereuse. L’hypothyroïdie est le trouble le plus répandu affectant 20-30 % des patients après une cure curative de radiothérapie dirigée sur la région du cou‚ avec la moitié des événements survenant 5 ans après l’irradiation.

Sur une série de 476 enfants ayant une néoplasie de la thyroïde, Winship et Rosvoll trouvent une irradiation thyroïdienne antérieure dans 76 % des cas, réalisée 3,5 à 14 ans auparavant. Les études suggèrent que les néoplasies surviennent après de faibles doses d’irradiation et semblent rares en cas de doses plus élevées (20 à 30 grays). [10]

Aucun cas d’antécédent d’irradiation cervicale n’a été rapporté dans notre série.

Hérédité :
Les ATCDS familiaux de goitre sont souvent retrouvés à l’interrogatoire. Ceci serait lié à la transmission d’une susceptibilité particulière favorisant la goîtrigénèse.Une transmission verticale du goitre a en effet été notée dans certaines familles selon le mode autosomique dominant.L’impact génétique a un rôle certain dans la survenue du goitre en raison de la concentration des goitres dans certaines familles, particulièrement net chez les jumeaux homozygotes où l’on retrouve une concordance de 80%. Cela est en rapport avec un trouble de ‘hormonogenèse thyroïdienne mais l’origine exacte de ces troubles n’est pas encore précisée.

Autres facteurs : 
• Les substances goitrigènes :
Le rôle adjuvant des goitrigènes d’origine alimentaire ou dans l’environnement a été démontré dans une série de régions du monde. Les principales substances goitrigènes mises en évidence sont des thioflucosides de type goitrine provenant de végétaux (chou‚ chou − fleur‚ navets···) et le manioc.

• Les origines géographiques :
Il existe de larges zones géographiques dans le monde où les besoins en iode ne sont pas couverts et qui sont affectées par les TDCI.

Il s’agit habituellement de régions montagneuses‚ parce que les sols actuellement les plus pauvres en iode, et donc à haut risque de goitre pour les populations, sont ceux qui ont été couverts le plus longtemps par les glaciers de l’ère quaternaire dont la fonte a entraîné l’iode du sol sous jacent.

Les zones goitreuses les plus importantes se trouvent dans les chaînes del’Himalaya et des Andes, néanmoins, on observe également des goitres par déficience iodée dans des régions de basse altitude situées loin des masses océaniques comme par exemple, la partie centrale du continent africain et dans une moindre mesure, le continent Européen.

Selon l’UNICEF, la prévalence du goitre au Maroc chez les enfants âgés de 6 mois à 12 ans atteint 77%dans les régions montagneuses.

Table des matières

INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODE
I-NATURE DE L’ETUDE
II-SELECTION DES PATIENTS
III-OUTILS
IV-ANALYSE STATISTIQUE
RESULTATS
I-ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE
1-Fréquence
2-Age
3-Sexe
4-Origine géographique
5-Antécédents
II-ETUDE CLINIQUE
1-Durée d’évolution
2-Motif de consultation
3-Examen clinique
III-ETUDE PARACLINIQUE
1-Imagerie
2-Bilan hormonal
3-Cytoponction
IV-ETIOLOGIE
V-TRAITEMENT
1-Chirurgie thyroïdienne
2-Technique chirurgicale
VI –EVOLUTION PER ET POST-OPERATOIRE
1-Paralysie récurrentielle
2-hypoparathyroïdie
3-Hématome de la loge thyroïdienne
4-Complications infectieuses
VII-RESULTATS ANATOMOPATHOLOGIQUES
1-Examen extemporané
2-Résultats anatomopathologiques définitifs
VIII-TRAITEMENT COMPLEMENTAIRE
1-Hormonothérapie substitutive
2-Irathérapie
3-Hormonothérapie frénatrice
IX-EVOLUTION
X-TABLEAU RECAPITULATIF
DISCUSSION
I-PHYSIOPATHOLOGIE
II-ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE
III-ETUDE CLINIQUE
IV-ETUDE PARACLINIQUE
V-REPARTITION ANATOMO-CLINIQUE
1-Goitre diffus chez l’enfant
2-Goitre multinodulaire chez l’enfant
3-Nodule thyroïdien chez l’enfant
4-Thyroïdite chez l’enfant
5-Tumeurs malignes de la thyroïde chez l’enfant
VI-MODALITES THERAPEUTIQUES
1-Buts
2-Moyens
3-Indications et les gestes chirurgicaux selon le type anatomo-clinique
VII-RESULTATS ANATOMOPATHOLOGIQUES
1-Examen extemporané
2-Examen anatomopathologique définitif
VIII-SUITES POST-OPERATOIRES
IX-SUIVI THERAPEUTIQUE
CONCLUSION

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